Mozambique.
Publié le 15/04/2013
Extrait du document
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L’économie du pays est presque entièrement dépendante de l’agriculture.
La plupart des plantations et industries, autrefois dirigées par des compagnies étrangères, ont éténationalisées à l’indépendance, et la plus grande partie des colons portugais ont regagné le Portugal.
Les terres ont été collectivisées et les populations rurales regroupéesdans des villages communautaires, à l’image de la « villagisation » instituée en Tanzanie voisine (ce qui a incité une grande partie de la population à rejoindre la guérilla).Les ravages de la guerre civile, liés à l’échec de la politique économique, ont conjugué leurs effets pour faire du Mozambique l’un des pays les plus pauvres du monde.Cependant, depuis 1990, le gouvernement s’est orienté vers une économie de marché et la situation économique connaît une embellie, grâce également à l’aideinternationale.
Le taux de pauvreté a été réduit de 15 p.
100 entre 1996 et 2005, les investissements étrangers ont fortement augmenté (ils ont été multipliés par cinq aucours de ces dix années) tandis que le taux de croissance du produit intérieur brut (PIB) s’élève à 7,01 p.
100 pour la période 1990-2003.
En 2006, le PIB du Mozambiqueétait de 6,83 milliards de dollars.
4.1 Agriculture
L’agriculture occupe 80 p.
100 de la population active mais seuls 4 p.
100 de la superficie totale du pays sont cultivés.
La production concerne essentiellement les produitspour la consommation locale : manioc, maïs et sorgho.
Les principales cultures de rente sont la noix de cajou, le thé, le coton et le sisal.
On élève entre autres des bovins,des chèvres et des volailles.
Les pâturages occupent plus de la moitié des terres.
Les produits de la pêche sont exportés.
Au total, les prises atteignaient 43 751 tonnes en 2005.
Les crevettes représentent à elles seules 37 p.
100 des exportations dupays.
Le commerce du bois est faiblement développé au Mozambique, et les quelque 15,3 millions de m 3 coupés chaque année sont utilisés comme combustible domestique.
4.2 Mines et industries
Le charbon représente la première ressource minière du pays.
Les gisements de Moatize-Monjoua et de Maravia produisent peu (110 000 t/an) mais les réserves sontimportantes (5 milliards de tonnes) de même que les réserves de fer évaluées à 110 millions de tonnes.
Sel, diamants et bauxite sont également extraits.
Le pays possèdedes réserves de gaz naturel à Pande (65 milliards de m 3) et des minerais rares peu exploités.
La production, paralysée par la guerre civile et l’absence de commerce extérieur, a diminué chaque année de 7,1 p.
100 entre 1980 et 1988.
L’activité industrielle comprendessentiellement des usines de conditionnement agroalimentaire, d’égrenage du coton, de production d’acier, de machines, de textile et une raffinerie de pétrole.
En 2000, lafonderie d’aluminium Mozal est entrée en fonction.
Ce projet, d’une envergure inédite dans ce pays, est salué internationalement pour ses performances.
Le Mozambique dispose d’un potentiel hydroélectrique conséquent.
Le barrage de Cabora Bassa, principale source d’électricité du pays, saboté à la fin des années 1980, n’arecommencé à fournir de l’électricité qu’en 1997, après la reconstruction des lignes à haute tension en direction de l’Afrique du Sud, du Zimbabwe et du Malawi.
Grâce auxcentrales de Mavuzi, Chicamba et Corumana, la production du pays a atteint 15 milliards de kilowattheures en 2003.
4.3 Échanges
La monnaie du pays est le metical, unité divisible en 100 centavos.
En 2002, les importations s’élevaient à 1 263,5 millions de dollars, les exportations ne représentant que663 millions de dollars.
Les principaux produits d’exportation sont la noix de cajou, le thé, le coton, le sucre et les crevettes.
Les produits d’importation concernent lesmachines, l’équipement électrique, les véhicules à moteur, le fer et l’acier.
Les principaux partenaires commerciaux du Mozambique sont l’Afrique du Sud et le Portugal.
Le pays est desservi par 2 072 km de voies ferrées.
Ce réseau comprend cinq lignes reliant les ports de Maputo, Beira et Nacala, et les villes de Inhambane et Quelimane àl’intérieur du pays.
Les lignes de Maputo et de Beira, souvent fermées durant la guerre en raison des raids lancés par la Renamo, desservent l’Afrique du Sud et les régionsvoisines ne disposant pas d’un accès à la mer.
Le réseau routier comprend 3 240 km de routes bitumées et de nombreuses pistes.
Maputo, Beira, et Nampula disposent d’unaéroport international.
5 HISTOIRE
Occupé à l’origine par les ancêtres des Bochimans, le Mozambique est envahi par des peuples bantous aux premiers siècles de notre ère.
Les navigateurs indiens et arabesouvrent de nombreux comptoirs sur la côte est de l’Afrique.
Au VIIIe siècle, les Arabes développent celui de Sofala, au sud du Zambèze, d’où sont exportés l’or, le fer et le cuivre du royaume du Zimbabwe.
Le Portugais Vasco de Gama reconnaît les côtes lors de sa première expédition en 1498.
Les Noirs vivent dans des cités-Étatsadministrées par les Arabes ou les Swahili, comme Quelimane et Catembe (la future Maputo).
5.1 Une colonisation brutale
Les premiers colons portugais s’établissent dans ces comptoirs musulmans au XVIe siècle.
Leurs métis, ou Pomberos, explorent l’intérieur des terres, remontant le Zambèze jusqu’au royaume de Monomotapa.
Ils pratiquent le commerce de l’ivoire, des métaux et des esclaves.
Mais le pays attire peu les Européens.
Une campagne de colonisationest lancée par le pouvoir portugais à la fin du XVIIIe siècle.
Il s’agit d’attirer des colons en leur offrant des concessions sur les terres de la Couronne.
Ce système de prazo da coroa (propriété avec bail emphytéotique) échoue.
Au XXe siècle, l’administration portugaise est de type autocratique, en particulier sous le régime dictatorial d’António Salazar.
La vie des populations locales est terriblement affectée par le travail forcé et les mauvais traitements.
En 1951, le Mozambique devient une province portugaise d’outre-mer.
5.2 Vers l’indépendance
En 1964, le Front de libération du Mozambique (Frelimo), d’obédience marxiste-léniniste, est fondé par un anthropologue, Eduardo Chivano Mondlane.
Après son assassinaten Europe en 1969, Samora Moises Machel prend la direction du mouvement.
Soutenu militairement par la Chine et l’Union soviétique, le Frelimo lance ses premièresoffensives contre le colonisateur portugais dans le Nord et les grands centres du pays.
Cette guérilla, menée à partir de la Tanzanie, prend fin en 1974 avec la révolution desŒillets au Portugal.
Le dirigeant du Frelimo, Samora Machel, négocie avec le nouveau gouvernement établi à Lisbonne l’indépendance effective du pays le 25 juin 1975.
Enquelques jours, 250 000 Européens quittent le Mozambique.
Le Frelimo, qui bénéficie alors d’une forte légitimité au sein de la population mozambicaine, devient le partiunique.
Samora Machel met en place un régime socialiste, nationalisant les industries et le secteur agricole.
Le Mozambique devient l’un des plus fermes soutiens desnationalistes sud-africains et rhodésiens du Sud, en lutte contre la domination blanche et le régime ségrégationniste.
Les frontières avec la Rhodésie du Sud (actuelZimbabwe) sont fermées.
5.3 La guerre civile
Le gouvernement rhodésien favorise la création d’un mouvement d’opposition armé anticommuniste, la Résistance nationale du Mozambique (Renamo), qui reçoit ensuite lesoutien du régime sud-africain et, plus indirectement, des États-Unis.
Le Mozambique devient l’un des champs de bataille de la guerre froide.
La Renamo, dont les excèseffraient les Rhodésiens et les Sud-Africains, s’appuie sur l’ethnie guerrière des Ngunis et le rapt d’enfants — destinés à devenir des guerriers et à commettre des actesterroristes.
Il sait utiliser à son profit le mécontentement populaire suscité par les mesures de collectivisation des terres et l’aspect dictatorial du régime pour recruter des.
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- Samora Moises Machel 1933-1986 Élu premier président du Mozambique indépendant en juin 1975, il fut longtemps le chef de la section militaire du Frelimo, chargé de mener la lutte contre les Portugais, avant de devenir, en mai 1970, le président unique du mouvement de libération.
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