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NAPOLEON III

Publié le 22/02/2012

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«Je crois en Dieu et en moi», écrivait le prince Louis-Napoléon Bonaparte en 1837. Cette confiance en soi devait le mener de l'exil au pouvoir. Troisième fils de Louis Bonaparte (lui-même frère de Napoléon et roi de Hollande) et d'Hortense de Beauharnais, fille de l'impératrice Joséphine, il était né à Paris, aux Tuileries, le 20 avril 1808. Elevé par sa mère au château d'Arenenberg, en Suisse, nourri par elle des souvenirs de l'épopée impériale, il entra, en 1830, à l'école d'artillerie et du génie de Thoune. L'année suivante, il participa à l'agitation révolutionnaire en Romagne. En 1832, après la disparition du duc de Reichstadt, il se posa en successeur de l'Empereur. Il devait affirmer ses prétentions en 1836, en tentant vainement de soulever la garnison de Strasbourg. Exilé en Amérique, il en revint en 1837 pour s'installer en Angleterre et tenta, en 1840, à Boulogne-sur-Mer, un nouveau coup de main qui fut un lamentable échec. La Chambre des pairs le condamna à la prison perpétuelle. Incarcéré au fort de Ham, il y lut beaucoup et écrivit sa brochure sur l'Extinction du paupérisme. Il s'évada en 1846 et gagna la Grande-Bretagne, où une riche Anglaise, miss Howard, mit sa fortune au service de ses ambitions.
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« l'affaire italienne entretient un malaise latent entre l'Empire et les catholiques et l'expédition du Mexique, un guêpier,s'achemine vers l'échec de 1867.

L'annexion par la Prusse des duchés danois en 1864, puis, en 1866, sa victoire surl'Autriche à Sadowa enlèvent à la France la suprématie en Europe.

Seule l'expansion coloniale paraît plaider enfaveur de la politique impériale (Nouvelle-Calédonie, 1853, expédition de Chine, 1860, Cochinchine et Cambodge,1863, consolidation de la présence française en Algérie, où l'empereur se rend en 1865).Morny meurt en 1865.

L'impératrice et Rouher poussent à la fin des réformes.

Napoléon III, précocement vieilli, minédéjà par la maladie, est plus que jamais hésitant.

Mais les échecs extérieurs et l'évolution de l'opinion l'incitent à unnouveau pas vers le libéralisme propre à lui concilier, pense-t-il, une fraction de l'opposition.

Il n'est pas insensibleaux arguments d'Emile 0llivier.

Le 19 janvier 1867, par une lettre à Rouher insérée au Moniteur, il annoncel'instauration du droit d'interpellation, remplaçant l'Adresse, la participation des ministres aux débats lesconcernant et des lois libérales sur la presse et les réunions.

«La matière ministérielle se raréfie [...], nous n'avons pas su créer une génération d'hommes politiques.» Cetteremarque de Conti, chef de cabinet de Napoléon III, en 1868, explique les flottements qui marquent les dernièresannées du régime.

Les mesures libérales prévues dans la lettre du 19 janvier 1867 sont freinées par Rouher.

LesChambres, et la presse, peuvent s'exprimer plus librement, mais les ministres restent des commis, responsablesdevant Napoléon III seul.

Rouher, qui demeure ministre d'Etat, reçoit aussi les Finances.

Si l'Exposition universellepeut paraître une apothéose, l'opinion est inquiète, et l'exécution de l'empereur Maximilien consacre tragiquementl'échec de l'aventure mexicaine.

Napoléon III, miné par la maladie, reconnaît l'existence de «points noirs».

Desgrèves se produisent.

Le 9 mai 1868 est votée la loi libéralisant le régime de la presse, et déjà les journauxd'opposition ont plus de lecteurs que les autres.

Le 25 mars, la loi sur les réunions, jugée insuffisante par l'oppositionet abusivement libérale par la majorité, donne libre cours à de nombreuses réunions qui ne vont pas sans excès.D'où sanctions...

et mécontentements.La bataille pour les élections de 1869 est sévère.

L'opposition présente des hommes nouveaux : Gambetta proposele fameux «programme de Belleville».

Néanmoins, les 23-24 mai, le gouvernement recueille une solide majorité, grâceaux voix des ruraux.

Mais dans les villes, l'opposition l'emporte nettement.

Le nouveau Corps législatif compte 25républicains décidés, 80 partisans du régime autoritaire («mamelouks»), 110 libéraux gouvernementaux et 40 libérauxd'opposition, conciliables au prix de nouvelles réformes.

1869 voit une certaine effervescence : manifestations etgrèves (incidents de La Ricamarie, d'Aubin).

116 députés réclament plus de participation aux affaires et laresponsabilité ministérielle.

Napoléon cède le 12 juillet et le sénatus-consulte du 6 septembre donne au Corpslégislatif des prérogatives parlementaires.

Rouher est évincé et des contacts sont pris avec Emile 011ivier, quiforme, le 2 janvier 1870, un ministère d'hommes nouveaux.Le sénatus-consulte du 20 avril entérine les réformes intervenues depuis 1860 et le peuple est appelé à seprononcer sur «la Constitution de 1870».

Le plébiscite du 8 mai est un triomphe pour l'empereur : 7 359 000 oui, 1572 000 non, 1 894 000 abstentions.

Quatre mois plus tard, c'est Sedan.

Napoléon III est fait prisonnier et l'Empires'effondre sans résistance.

Libéré le 18 mars 1871, réfugié à Chislehurst, en Angleterre, l'empereur continue à secroire «l'unique solution».

Il meurt le 9 janvier 1873.. »

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