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Oeuvres de Napoleon Bonaparte, TOME III Comme je n'ai pas le temps d'expédier un courrier à Paris, je vous prie de donner ces nouvelles aux consuls par un courrier extraordinaire.

Publié le 12/04/2014

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Oeuvres de Napoleon Bonaparte, TOME III Comme je n'ai pas le temps d'expédier un courrier à Paris, je vous prie de donner ces nouvelles aux consuls par un courrier extraordinaire. L'armée continue sa marche sur Tortone et Alexandrie. La division de l'armée du Rhin est arrivée en entier; il y en a déjà une partie au-delà du Pô. BONAPARTE. Au quartier-général de Torre de Garofola, le 27 prairial an 7 (16 juin 1800). Aux consuls de la république. Le lendemain de la bataille de Marengo, citoyens consuls, le général Mélas a fait demander aux avant-postes qu'il lui fût permis de m'envoyer le général Sckal. On a arrêté, dans la journée, la convention dont vous trouverez ci joint la copie[12]. Elle a été signée dans la nuit, par le général Berthier et le général Mélas. J'espère que le peuple français sera content de son armée. BONAPARTE. [Footnote 12: C'est la fameuse capitulation du général Mélas à Alexandrie.] Lyon, le 10 messidor an 8 (29 juin 1800). Aux consuls de la république. J'arrive à Lyon, citoyens consuls; je m'y arrête pour poser la première pierre des façades de la place Bellecourt, que l'on va rétablir. Cette seule circonstance pouvait retarder mon arrivée à Paris; mais je n'ai pas tenu à l'ambition d'accélérer le rétablissement de cette place que j'ai vue si belle et qui est aujourd'hui si hideuse. On me fait espérer que dans deux ans elle sera entièrement achevée. J'espère qu'avant cette époque, le commerce de cette ville, dont s'enorgueillissait l'Europe entière, aura repris sa première prospérité. Je vous salue. BONAPARTE. Paris, le 25 messidor an 8 (14 juillet 1800). Réponse de Bonaparte aux officiers chargés de présenter au gouvernement les drapeaux conquis par les deux armées du Rhin et d'Italie. Les drapeaux présentés au gouvernement devant le peuple de cette immense capitale[13] attestent le génie des généraux en chef Moreau, Masséna et Berthier, les talens militaires des généraux leurs lieutenans, et la bravoure du soldat français. De retour dans les camps, dites aux soldats que pour l'époque du 1er vendémiaire, où nous célébrerons l'anniversaire de la république, le peuple français attend, ou la publication de la paix, ou, si l'ennemi y mettait des obstacles invincibles, de nouveaux drapeaux, fruits de nouvelles victoires. BONAPARTE. Au quartier-général de Torre de Garofola, le 27 prairial an 7 (16 juin 1800). 123 Oeuvres de Napoleon Bonaparte, TOME III [Footnote 13: Celle présentation avait lieu au Champ-de-Mars, au milieu d'une fête pompeuse qui attirait tout Paris.] Paris, le 29 messidor an 8 (18 juillet 1800). Au sénat conservateur. Sénateurs, Depuis deux ans la garnison de Malte résiste aux plus grandes privations. En prêtant serment au pacte social, les soldats de la garnison de Malte ont juré de tenir jusqu'à la dernière once de pain, et de s'ensevelir sous les ruines de cette inexpugnable forteresse. Le premier consul croit ne pouvoir donner une plus grande preuve de la satisfaction du peuple français et de l'intérêt qu'il prend aux braves de la garnison de Malte, qu'en vous proposant le général Vaubois qui la commande, pour une place au sénat conservateur. En conséquence, et conformément aux articles 15 et 16 de l'acte constitutionnel, le premier consul présente le général Vaubois, comme candidat au sénat conservateur. BONAPARTE. Paris, le 29 messidor an 8 (18 juillet 1800). Au ministre de la justice. Les consuls ont reçu, citoyen ministre, le dernier travail de la commission des émigrés; ils n'en ont pas été satisfaits. Le bureau particulier que vous aviez chargé de préparer le travail de la commission a donné l'exemple de la partialité. La commission propose la radiation des émigrés, qui naguère portaient encore les armes contre la république. Le gouvernement est obligé de faire recommencer ce travail. Renvoyez le citoyen Lepage; il a abusé de votre confiance. Présentez dans le courant de la décade prochaine, au gouvernement, un nouveau projet pour la formation des bureaux de la commission. N'y comprenez point ceux qui composaient le premier bureau: ils n'ont pas la confiance publique. Composez votre bureau particulier d'hommes justes, intègres et forts. Qu'ils soient bien convaincus que l'intention du gouvernement n'est pas de fermer la porte aux réclamations des individus victimes de l'incohérence des lois sur l'émigration, mais qu'il sera inexorable pour ceux qui ont été les ennemis de la patrie. Il vous appartient de surveiller l'exécution des lois: ne présentez à la signature du premier consul aucun acte qu'elles réprouvent. Le premier consul, BONAPARTE. Paris, 5 thermidor an 8 (24 juillet 1800). Au ministre de la marine. Paris, le 29 messidor an 8 (18 juillet 1800). 124
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« [Footnote 13: Celle présentation avait lieu au Champ-de-Mars, au milieu d'une fête pompeuse qui attirait tout Paris.] Paris, le 29 messidor an 8 (18 juillet 1800). Au sénat conservateur. Sénateurs, Depuis deux ans la garnison de Malte résiste aux plus grandes privations.

En prêtant serment au pacte social, les soldats de la garnison de Malte ont juré de tenir jusqu'à la dernière once de pain, et de s'ensevelir sous les ruines de cette inexpugnable forteresse.

Le premier consul croit ne pouvoir donner une plus grande preuve de la satisfaction du peuple français et de l'intérêt qu'il prend aux braves de la garnison de Malte, qu'en vous proposant le général Vaubois qui la commande, pour une place au sénat conservateur. En conséquence, et conformément aux articles 15 et 16 de l'acte constitutionnel, le premier consul présente le général Vaubois, comme candidat au sénat conservateur. BONAPARTE. Paris, le 29 messidor an 8 (18 juillet 1800). Au ministre de la justice. Les consuls ont reçu, citoyen ministre, le dernier travail de la commission des émigrés; ils n'en ont pas été satisfaits. Le bureau particulier que vous aviez chargé de préparer le travail de la commission a donné l'exemple de la partialité.

La commission propose la radiation des émigrés, qui naguère portaient encore les armes contre la république.

Le gouvernement est obligé de faire recommencer ce travail. Renvoyez le citoyen Lepage; il a abusé de votre confiance.

Présentez dans le courant de la décade prochaine, au gouvernement, un nouveau projet pour la formation des bureaux de la commission.

N'y comprenez point ceux qui composaient le premier bureau: ils n'ont pas la confiance publique. Composez votre bureau particulier d'hommes justes, intègres et forts.

Qu'ils soient bien convaincus que l'intention du gouvernement n'est pas de fermer la porte aux réclamations des individus victimes de l'incohérence des lois sur l'émigration, mais qu'il sera inexorable pour ceux qui ont été les ennemis de la patrie. Il vous appartient de surveiller l'exécution des lois: ne présentez à la signature du premier consul aucun acte qu'elles réprouvent. Le premier consul, BONAPARTE. Paris, 5 thermidor an 8 (24 juillet 1800). Au ministre de la marine.

Oeuvres de Napoleon Bonaparte, TOME III Paris, le 29 messidor an 8 (18 juillet 1800).

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