Néo-Destour

« 4 L'échec des pourparlers conduit à la révocation du ministère Chenik et à l'arrestation de ses membres, ainsi qu'à celle des responsables destouriens.

Le 18 jan­ vier 1952, qui marque le déclenchement de la lutte armée pour l'indépendance totale, une campagne de ter­ rorisme se développe un peu partout dans le pays, accompagnée d'une dure répression.

Ferhat Hached est assassiné le 5 décembre 1952 par un groupe d'ultras français.

La nomination de Pierre Mendès France (juin 1954) à la tête du gouvernement et son discours du 31 juillet 1954, à Carthage, dénouent quelque peu la crise.

La France reconnait l'autonomie Interne et, le 20 mars 1956, l'indépendance totale.

5 En 1964, lors du septième congrès et sous l'impul­ sion d'Ahmed Ben Salah, le Néo-Destour prend le nom de Parti socialiste destourlen.

Mais la chute du leader syndicaliste et le retour au libéralisme économique réta­ blissent peu à peu J'ancienne désignation.

Rassemble­ ment plus que parti, peu soucieux d'idéologie, le Néo­ Destour groupe près de 350 000 adhérents, répartis en 1 000 cellules que contrôlent des délégués désignés par le bureau politique.

Un gros effort est fait pour encadrer les jeunes, dont les organisations sont regroupées autour des Jeunesses destourlennes, et les femmes.

L'Imbrica­ tion est totale entre le parti unique et le gouvernement.

Hédi Nouira est actuellement premier ministre et secré­ taire général, successeur désigné du président Bour­ guiba, par le congrès de 1974, alors que le congrès de 1971 avait prévu l'élection du chef de l'État comme celle des membres du bureau politique, désignés eux aussi désormais.. »