Neutralité armée suédoise

Efforts en vue d'une attitude impartiale. A l'époque de l'Anschluss autrichien, en 1938, le gouvernement suédois vota 3 500000 livres pour l'accroissement de ses forces armées, mais le Ministre des Affaires Etrangères de Suède, M. Sandler, annonça qu'en cas de guerre, la Suède, la Norvège, le Danemark et la Finlande formeraient une «île de neutralité». L'Allemagne importait de Suède du charbon et du minerai de fer, mais les amicales relations du Troisième Reich et de la monarchie démocratique subirent un coup d'arrêt lorsque les Allemands se refusèrent à traiter avec des non-Aryens. La Suède parvint cependant à conserver sa neutralité, d'abord en maintenant ses relations commerciales avec l'Allemagne, ensuite en tolérant le passage sur son territoire de troupes et d'approvisionnements destinés à la Norvège et à la Finlande: Les sympathies pro-nazies, représentées par le journal Sverige Fritt (Suède Libre), et les enrôlements de volontaires suédois dans les forces armées allemandes diminuèrent constamment de 1940 à 1943, au fur et à mesure que les Allemands torpillaient des navires marchands suédois et qu'on apprenait dans le pays les atrocités perpétrées par les Allemands dans les territoires occupés.