Nicaragua : un difficile recentrage
Publié le 03/12/2018
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un gouvernement d’union nationale. Son principal rival, Arnoldo Alemân, est un avocat, propriétaire de grandes plantations de café, ancien membre de la Jeunesse libérale somoziste, qui a été incarcéré et dépossédé de ses biens en 1979. Héritier du somozisme, il a fondé par la suite le Parti libéral « constitutionnaliste » (PLC) et a gagné la mairie de Managua (1990-1995), où il s’est forgé une image de bon administrateur. La coalition qu’il crée en vue des élections - l’Alliance libérale (AL) - reçoit l’appui des somozistes, et de créoles lésés par la révolution.
Ces deux forces, bénéficiant de plus de 80 % des intentions de vote selon les sondages avec un net avantage pour Alemân, illustrent la bipolarisation d’un combat politique focalisé sur le passé douloureux du pays. Ignorant les programmes politiques, les électeurs se sont prononcés contre le retour des sandinistes, des guérilleros, des expropriations, de la guerre, ou contre l’autoritarisme des somozistes
Les élections générales (municipales, législatives et présidentielle) d'octobre 1996, organisées sur fond de crise sociale et politique, illustrent les antagonismes profonds qui opposent les Nicaraguayens, déchirés entre « somozistes » et sandinistes, et qui subissent les pressions constantes des États-Unis. Si, à la faveur d'importantes réformes constitutionnelles, Arnoldo Alemàn, fils d'un ministre du dictateur Somoza et dirigeant de l'Alliance libérale, l'a emporté, il n 'a cependant pas gagné la partie.
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