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Nicolas Fouquet : l'homme le plus riche de France fait de l'ombre au Roi-Soleil

Publié le 06/04/2013

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fouquet

La royauté a consommé beaucoup de financiers et certains ont fini en exil comme Jacques-Coeur, à la potence comme Semblançay, d'autres comme La Vieuville ont racheté leur liberté. Certains sont morts à temps, tel Mazarin. Dans l'ombre du richissime cardinal arrivé sans un liard, Fouquet est bien l'écureuil « insouciant « que porte son blason. Il devient marquis de Belle-île, un des gros (et des rares) armateurs...

fouquet

« plus tard il est surintendant des Finances et fait merveille pour dénicher l'or pour la guerre contre l'Espagne.

Les recettes fiscales basées sur les produits de consomma­ tion comme le sel, vont passer de 3 millions de livres à 27.

L'ascension La royauté a consommé beau­ coup de financiers et certains ont fini en exil comme Jacques-Cœur, à la potence comme Semblançay, d'autres comme La Vieuville ont ra­ cheté leur liberté.

Certains sont morts à temps, tel Maza­ rin.

Dans l'ombre du richissi­ me cardinal arrivé sans un liard, Fouquet est bien l'écu­ reuil « insouciant » que por­ te son blason.

Il devient mar­ quis de Belle-île, un des gros (et des rares) armateurs du royaume.

On dit que l'écu­ reuil oublie ses réserves ? Lui les dispense, l'argent lui file entre les doigts.

C'est lui qui lance Molière, l'architecte Le Vau, le jardinier Le Nôtre.

Ce financier n'est pas comp­ table, c'est un Mécène.

Mais le modèle original, le romain Mécène, fonctionnait dans l'ombre d'Auguste alors que l'agile Fouquet fait plutôt de l'ombre au roi Soleil.

Ami des VAUX-LE-VICOMTE, LA RÉPÉTITION GÉNÉRALE DE VERSAILLES A une heure de cheval de Fontainebleau, Fouquet achète une baronnie, rase deux villages, en déplace un troisième, fait remuer ciel et terre pour modeler le plus stupéfiant jardin du monde.

Vaux est sans exemple et ravale le Versailles de Louis XIII au modeste rang de relais de chasse.

Vaux coûtera le double du devis, quatre millions de livres.

Il emploie ce qu'il y a de plus beau, pour les meilleurs artistes de son temps qui y trouvent le chantier du siècle.

Y compris l'incomparable Vatel qui fera de l'art de la table un prodigieux rituel.

En quatre ans sortira des limons de la Brie un château de légende.

Les jeunes créateurs (Le Vau, Le Nôtre, etc.) seront intégralement re­ pris par le jeune roi dès qu'il aura envoyé le trop resplendis­ sant Fouquet dans l'ombre gla­ ciale des cachots de Pignerol.

(Ci-dessous, Louis XIV congé­ diant Fouquet qu'il va faire ar- rêter ; gravure de Laplantei poètes, des musiciens, adoré ou et jalousé, il est l'indis­ pensable homme à la mode.

Aveuglé par son propre éclat, il risque d'être piégé par un ronchon jaloux, Colbert, et surtout par sans doute trop en « adoles­ cent attardé ».

Certes, Fouquet n'est pas un ange de probité.

Les finances royales sont toujours en ruine et tout le monde touche aux "ressources extraordinaires", à commencer par ses con­ frères du Parlement et ces grands seigneurs qui font ré­ gler leurs dettes de jeu par l'argent de la gabelle ou des aides, TVA de l'ancien régime.

Mais, contrairement à ses en­ nemis, Fouquet ne joue pas.

Tout ce qu'il dépense est dans la lumière.

Que ce soit le château de Vaux-le-Vicomte, ou ses œuvres caritatives, car Fouquet le munificent est aus­ si grand aumônier.

Seul maître à bord Son frère, l'évêque Basile Fouquet, est membre très ac­ tif de la compagnie du Saint­ Sacrement qui veut rénover la religion catholique et ré­ veiller sa spiritualité.

Nicolas n'en fera jamais partie mais aidera toujours cette associa­ tion pieuse, notamment en fi­ nançant les travaux d'aména­ gement de ce qui est aujour­ d'hui encore l'hôpital de la Salpétrière.

Le 14 juillet 1659, Mazarin avait même amené le roi en personne sur le chan­ tier où s'activaient 16 000 ou­ vriers.

Tout Paris vantait les mérites de monsieur le surin­ tendant.

A la mort de Mazarin, le IO février 1661 , Fouquet peut se croire le seul maître à bord de ce galion bourré d'or qu'il barre en virtuose.

Mais dans l'ombre guette un repti­ le, la couleuvre d'azur qui or­ ne le très récent blason des Colbert.

On n'a jamais vu une couleuvre avaler un écureuil, même dans les fables que va inventer monsieur de La Fon­ taine.

Que la fête continue ! Mais le roi ébloui reste silen­ cieux.

L'écureuil est grimpé trop haut.. »

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