Nicolas II
Publié le 10/07/2014
Extrait du document
«
alors s’il avait déjà eu une entrevue avec le tsarévitch, à quoi de Witte répondit par la négative.
Alexandre eu alors les mots suivants : « Mais c’est tout à fait un enfant ; il n’a que des jugements
puérils ; comment pourrait-il être président de ce Comité ? ».
Certes Alexandre III forme son fils à la
diplomatie en lui faisant rencontrer des ministres étrangers (Suède et Japon) cependant il favorise son
penchant pour les arts tout en le laissant se consacrer à son passe temps favori, la chasse.
Nicolas II aime la chasse et en particulier avec le prince de Hesse dans la forêt de Beloveskaja Pussca
où Alexandre avait fait construire un château.
Il y était poussé par son père qui avait établie la règle
qu’aucune personne de la famille impériale ne devait parler de politique mais que les discussions
autours des loisirs étaient autorisées.
Par sa mère Maria Fedorovna, Nicolas II obtint le goût pour les
arts et en particulier pour les opéras et les ballets.
Il aura d’ailleurs une romance avec la danseuse
Mathilde Kchessinskaïa, que lui présenta son père.
Nicolas II consignait toutes les activités de ses journées dans un journal.
On y lit la joie manifeste que
lui procurent balades en traineau et parties de chasses.
Mais ce journal reflète aussi le peu d’envie que
donne la politique au jeune tsarévitch : lorsqu’il parle du comité des finances où il siège, il ne retient
simplement que la séance, ayant durée trop longtemps, lui a fait rater une exposition d’art.
Alexandre III confie l’éducation du tsarévitch à son propre précepteur Pobiedonostsev qui partage la
même idéologie : selon lui, les principes démocratiques constituent un recul pour la Russie.
Il remet en
question leur principe même.
Il critique également le régime parlementaire avec l’exemple du
Parlement français et le scandale de Panama : les députés se servent du Bien Public comme un alibi
pour mener à bien leurs propres affaires.
Selon Pobiedonostsev, la Russie est constituée d’une
multitude de nationalités différentes.
Si des personnes de ces minorités sont élus, elles défendent alors
que les intérêts de leur communauté, c’est du chacun pour soi alors que le tsar incarne l‘intérêt
général.
Il stigmatise aussi les journalistes, dénonçant leur volonté d’installer le chaos en Russie pour
se valoriser.
Toutes ces idées resteront gravées à jamais en Nicolas II.
L’exemple de Pobiedonostsev montre bien à quel point Nicolas II pouvait être influencé et comment il
a mené son règne.
b) Un tsar très influençable
Nicolas II a toujours vécu très entouré.
Il avait tout d’abord une relation fusionnelle avec sa mère
Maria Fedorovna.
Il entretient une correspondance quasi-quotidienne avec elle.
Elle lui apprend à
avoir de la tenue et qu’il laisse toujours une bonne impression.
C’est grâce à sa mère que Nicolas II
sera très proche de ses enfants.
Maria Fedorovna le considèrera toute sa vie comme un enfant qu’il
faut sans cessa conseiller et guider.
Les oncles de Nicolas II ont très vite compris que le nouveau tsar était très influençable : ils le
considéraient comme une marionnette douce et très manipulable.
De ses grands-oncles, seuls Nicolas
et Michel jouent un rôle à ses côtés.
En effet Constantin est retraité et vit en Crimée avec une ballerine.
Nicolas est inspecteur général de la cavalerie, Michel est inspecteur général de l’artillerie et il préside
le Conseil d’Empire.
De ses oncles, il ne faut retenir qu’Alexis, grand amiral de la flotte russe et Serge, gouverneur de
Moscou.
Ses cousins gravitent aussi autour de lui.
Constantin, fils de Constantin s’occupe de
l’éducation des recrues, le grand-duc Nicolas (fils de Nicolas et affectueusement appelé Nicolacha par
le Tsar Nicolas) incarne pour le tsar l’ordre militaire.
Il est haït par la tsarine Alexandra Fedorovna.
De
ses cousins Mikhaïlovitch, le grand-duc Nicolas est un intellectuel, un érudit mais surtout il est.
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