Devoir de Philosophie

Niger de 1995 à 1999 : Histoire

Publié le 24/12/2018

Extrait du document

niger

À la tête du Niger depuis le coup d’État de janvier 1996, le général Ibrahim Baré Maïnassara affronte une opposition de plus en plus déterminée. Pour participer aux élections législatives de novembre 1996, cette dernière exige le rétablissement de l’ancienne commission électorale indépendante (CENI), l’annulation des résultats du scrutin présidentiel remporté en juillet par le général, l’accès aux médias d’Etat, ainsi que la neutralité de l’armée, des chefferies traditionnelles et de l’administration. La discorde entre les deux parties reprend de plus belle, lorsque, au début de l’automne, le pouvoir demande à l’opposition de désigner ses représentants au sein de la nouvelle CENI. Les principales formations politiques, parmi lesquelles la Convention démocratique et sociale (CDS), le Mouvement national pour une société de développement (MNSD) et le Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS), répondent négativement car, à leurs yeux, la nouvelle commission électorale ne jouit d’aucune autonomie de décision « dès lors qu’elle est composée d’hommes et de femmes acquis à la cause du pouvoir en place ». En septembre, les huit partis de l’opposition se constituent en Front

 

pour la restauration et la défense de la démocratie (FRDD), organisant de grandes manifestations, violemment réprimées par le pouvoir qui veut museler toute expression hostile en interdisant les médias indépendants, en arrêtant des journalistes et des militants d’organisations de défense des droits de l’homme, ou encore en inculpant des leaders politiques. À cette violence s’ajoute un malaise social croissant : les syndicats ouvriers (Union des syndicats des travailleurs du Niger [USTN]) et les étudiants appellent à des grèves pour dénoncer le programme de privatisation et réclamer le paiement des arriérés de salaires et de bourses. Le

Liens utiles