Nord-Pas-de-Calais et la Picardie
Publié le 30/12/2018
Extrait du document
LE RELIEF
Nord-Pas-de-Calais
• Au sud, le « haut pays », rebord soulevé du Bassin parisien, s'étend sur 200 km : du Boulonnais, à l'ouest, aux contreforts du massif ardennais, à l'est, en passant par l'Artois, le Cambrésis, le Hainaut, l'Avesnois et la Thiérache.
Ces derniers pays sont constitués de plateaux boisés percés de vallées encaissées (Sambre et Escaut), qui déclinent lentement vers l'ouest, où s'ouvre le seuil de Bapaume (80 m). Point de passage vers le Bassin parisien, celui-ci sépare l'Artois du Cambrésis.
• À l'ouest de l’Escaut commence le « bas pays », où s'étale la plaine flamande : plaines de craie parfois dépourvues de limons comme celle de Lens ; plaines fluviales argileuses (Scarpe, Lys) surmontées de monticules constitués de débris résultant de l'exploitation minière (terrils) et de buttes (monts de Flandre, mont Cassel) ; ou plaines maritimes, vastes espaces gagnés par les hommes sur la mer depuis quelques siècles (polders).
PLATS PAYS DU NORD
Situé à la frontière avec la Belgique, le Nord-Pas-de-Calais regroupe deux départements : le Nord
- qui couvre les provinces des Flandres, du Hainaut, du Cambrésis et de l'Avesnois - et le Pas-de-Calais
- qui comprend celle de l'Artois et une partie du Cambrésis.
Région agricole entraînée dans l'orbite de la capitale, la Picardie recouvre celles du Beauvaisis, du Soissonnais, ainsi que l'est du pays de Bray et une partie de la Champagne. Ces deux régions ont en commun d'être des zones de passages dépourvues de frontières naturelles, mis à part leur littoral, ouvert sur la Manche et la mer du Nord.
«
Ceux-ci
se dispersent en étangs
et en marais, donnant naissance à
des hortillonnages {Amiens, Abbeville,
Péronne, Saint-Omer ...
), anciennes
tourbières converties en jardins
maraîchers délimités par des canaux.
• Au sud de la région, dans le Beauvaisis,
le plateau crayeux est entaillé par la
boutonnière (bombement anticlinal
bordé de crêts) du pays de Bray, paysage
de bocages argileux propices à l'élevage.
• Le littoral picard se développe de part
et d'autre de l'estuaire de la Somme.
•Il est pour l'essentiel composé d'une
falaise vive, en craie blanche striée de
silex.
En baie de Somme, celle-ci s'ouvre
pour former une plaine maritime, le
Marquenterre, conquise sur la mer à la
suite de la création d'un cordon dunaire.
• Le sol de la Picardie est principalement
constitué de calcaire et de sable,
sur lequel ont poussé de grandes forêts
(Chantilly, Compiègne, Ermenonville,
Villers-Cotterêts).
Les sédiments
des diverses aires géologiques
font la prospérité de la terre picarde :
craies grises riches en argile, craies
blanches, calcaires, limons, phosphates,
argiles, sables, lœss.
UJi!fôf.il
NORD·PAS·DE·CALAIS
• Le climat océanique règne sur
la région, avec du vent et de l'humidité
en toute saison.
l:ensoleillement est
faible -moins de 1 600 heures par an -
et l'amplitude thermique réduite: 17,4 •c
en juillet à Lille, 2,5 •c en janvier.
• Les précipitations sont abondantes :
600 à 800 mm par an.
Lille connaît
171 jours de pluie par an.
Les reliefs
de l'Artois, du haut Boulonnais
et de l'Avesnois sont particulièrement
arrosés.
PICARDIE • Océanique à l'ouest, le climat devient
plus continental vers la frontière belge.
Les précipitations varient entre 600 mm
par an (vallée de l'Oise) et plus de
1 ooo mm (Thiérache et ouest de
la région).
Le faible ensoleillement
n'est pas propice au développement
du tourisme.
• Les contrastes climatiques sont faibles.
l:amplitude thermique est de 14,4 •c.
l:ouest enregistre les températures
les plus douces en hiver, avec une
moyenne en janvier d'environ 5 •e,
deux degrés de plus que dans la partie
orientale.
Les températures estivales
sont uniformes sur l'ensemble de
l'espace régional, avec une moyenne
en juillet de 17 •c.
!:ÉCONOMIE
DANS
LE NORD·PAS·DE·CALAIS
• La région, qui est l'un des plus
gros pôles économiques français, est
confrontée depuis les années 1960 à
de graves difficultés structurelles.
Celles
ci ont engendré une crise économique
et sociale aiguë dans les trois grands
secteurs de son économie -le charbon,
l'acier et le textile -, dont le premier,
notamment, a façonné le visage de
la région, avec ses carons et ses terrils.
• Toutefois, un renouveau s'esquisse
avec son raccordement à l'Europe
du nord-ouest, via le tunnel sous la
Manche et le TGV Paris-Lille.
• Le PIB du Nord-Pas-de-Calais s'élève
à 75,931 milliards d'euros (2002), soit
un PIB/ha b.
de 18 982 euros.
• Le nombre d'établissements s'élève à
122 ooo (2003), dont 43% sans salarié
(indépendants) et 107 emploient plus
de 500 salariés.
On dénombre
un total de 1 444 000 emplois,
dont 1 350 ooo salariés.
• Le taux de chômage est de 12,4 % fin
2003 (moyenne nationale 9 %).
• Le principal partenaire commercial
est l'Union européenne avec laquelle
la région effectue 57 % de ses
exportations et 72 Ofo de ses importations.
• Le Nord-Pas-de-Calais reste la
première région sidérurgique de France
(Usinor-Sacilor, Vallourec) et constitue
un pôle majeur de la construction
ferroviaire en Europe (GEC-Aisthom).
Il assure 30 Ofo de la production textile
nationale (Saint-Maclou, VEV-Ia Lainière
de Roubaix).
Il est enfin la première
région d'Europe pour la vente
par correspondance (la Redoute,
les Trois Suisses, Daxon, Damart ...
).
t: AGRICULTURE
• l:agriculture contribue pour 2 %
(2000) au Pl B.
La part des emplois
du secteur primaire s'élève à 2,3 Ofo
du total (moyenne nationale 3,8 %).
• Le Nord-Pas-de-Calais se situe à la
troisième place des régions exportatrices
françaises avec 5,3 Ofo du total
des exportations nationales.
• La région se consacre en priorité
à l'association cultures-élevage ainsi
qu'à la grande culture de céréales
et de plantes sarclées : élevage laitier
(Avesnois, Boulonnais, Thiérache),
polyculture intensive avec élevage
industriel (Flandre) et grande culture
céréalière et betteravière (Artois,
Cambrésis).
• La région compte 22 500 exploitations
d'une taille moyenne de 40 ha.
• La surface agricole utilisée
de la région couvre 900 000 ha,
dont 336 000 ha pour les céréales
(26,5 millions de tonnes produites en
2001) et 320 000 ha pour les oléagineux
(25 millions de t) et les protéagineux
(pois, féverole ; 100 000 t).
• Les surfaces boisées représentent
116 000 ha (9 Ofo de la surface régionale).
• l:élevage comprend 729 000 bovins,
600 ooo porcins et 62 000 ovins.
•
La richesse agricole des terres
du Nord-Pas-de-Calais se traduit
aussi dans le domaine agroalimentaire
avec les entreprises Beghin-Say (sucre),
Bonduelle (conserves) ou Leroux
(chicorée).
• Proximité
de la mer du
Nord oblige,
la pêche
in dustrielle,
encore
florissante,
s'est
concentrée
à Boulogne,
premier port français pour le volume
des débarquements et premier centre
de transformation du poisson
(congelé, surgelé, salé, séché, fumé,
en conserves ou en plats cuisinés).
• On dénombre 237 navires de pêche
(2001) dont 142 sont spécialisés
dans la petite pêche et 81 dans
la pêche côtière.
!:INDUSTRIE • Le secteur secondaire contribue
pour 30,9 Ofo au PIB et occupe
25,7 % de la population active
(plus de 400 ooo employés dans
quelque 23 ooo établissements).
• La sidérurgie et la métallurgie
lourde sont concentrées à Dunkerque.
Le Nord-Pas-de-Calais produit le tiers
de l'acier français, avec du charbon
importé.
l:électricité de la région
provient aujourd'hui pour 80 Ofo
de la centrale nucléaire de Gravelines.
• De nouveaux secteurs se sont
développés, comme la construction
électronique (Bull) et la plasturgie
ou encore les industries liées
à la chimie de base, au verre
et à l'agroalimentaire.
LES SERVICES
• Les services contribuent pour 67,1 %
au Pl B.
La part des emplois du secteur
tertiaire s'élève à 72 Ofo du total.
• Le développement régional
s'appuie sur des secteurs forts,
comme la vente par correspondance,
la grande distribution (Auchan),
les transports et la logistique.
La conurbation Lille-Roubaix-Tourcoing,
concentre près de la moitié des services
de la région.
!:ÉCONOMIE DE
LA PICARDIE
• Le PIB de la Picardie s'élève
à 37,5 milliards d'euros (2002),
soit un PIB/ hab.
de 19 932 euros
• On dénombre un total de
670 000 emplois dont 620 ooo salariés.
Le nombre d'établissements s'élève à
67 000 (2003), dont 43 % sans salarié
et 577 de plus de soo salariés.
• Le taux de chômage est de 10,4 Ofo
fin 2003 (moyenne nation.
9 %).
• l:évolution économique et sociale
tend à scinder la région en un nord
rural, menacé de dévitalisation,
et un sud francilien, bénéficiant
du dynamisme de la capitale.
t: AGRICULTURE
• Le secteur primaire contribue
pour 5% au PIB et occupe 4,3%
de la population active.
• Les terres limoneuses de Picardie
(Santerre, Soissonnais, Vermandois
et Laonnois) sont propices
aux grandes cultures.
•
Sur le plan national, la Picardie
produit 9% de l'orge (950 000 t),
11,2 Ofo du blé {4,4 millions de t), 24,1 %
des pommes de terre de consommation
(1,2 million de t), 36,2 Ofo des betteraves
industrielles (12,3 millions de t) et la
plus importante quantité de petits pois.
La région produit aussi 385 000 t
de maïs et 360 000 t de protéagineux.
• Les cultures maraîchères proviennent
principalement de la vallée de la
Somme.
Blé et orge sont les spécialités
du plateau picard ; la pomme de terre
(bintje) est celle du Santerre ; l'élevage
bovin à vocation laitière est celle
de la Thiérache et du pays de Bray.
mondiales d'endives et s'est spécialisée
dans le champignon de Paris.
• La forêt occupe 17 Ofo du territoire
régional (340 ooo ha).
On compte
264 entreprises forestières.
Le
département de l'Aisne représente
à lui seul 60 'Al de la production
régionale de bois.
!:INDUSTRIE
• Le secteur secondaire contribue
pour 32,4 Ofo au PIB et occupe 29,6 Ofo
de la population active.
• Avec 34,8 Ofo de la population active
employée dans ce secteur (contre
une moyenne nationale de 30,1 'Al),
la Picardie est aussi une région
industrielle : chimie et plasturgie,
industrie des métaux, agroalimentaire,
constructions mécaniques, textile.
l:industrie lourde est concentrée
dans le sud (Oise), tandis que
la petite et moyenne industrie
(agroalimentaire, cosmétique ...
)
est implantée dans les villes moyennes
du nord.
• Les productions picardes (betteraves
à sucre, lin, pommes de terre ...
),
ainsi que l'extraction de sable pour
l'industrie du verre (Saint-Gobain)
ont assuré l'essor de nombreuses
PME industrielles.
• l:artisanat picard regroupe
près de 20 000 entreprises en 2002,
soit 2,4 Ofo des entreprises artisanales
françaises.
C'est le secteur du bâtiment
qui emploie le plus de salariés.
LES SERVICES
• Le secteur tertiaire, sous-représenté
par rapport à la moyenne nationale,
contribue pour 62,6% au PIB
et occupe 66,1 Ofo de la population
active.
La région mise aujourd'hui
sur le développement du tourisme vert,
notamment en valorisant son très riche
patrimoine historique.
LE TOURISME
Nord-Pas-de-Calais
• 130 millions de passages et
37 millions de nuitées génèrent un
chiffre d'affaires de 1 milliard d'euros.
• Les touristes sont attirés notamment
par les équipements de détente
(zoo de Lille, Centre de la mer Nausicaa
à Boulogne), les stations balnéaires r------...,
de la Côte
d'Opale
(Le Touquet,
Berck),
le grand
� carnaval
de
Dunkerque
ou la braderie
de Lille.
Picardie
• 25 millions de nuitées génèrent
un chiffre d'affaires de près
de 1 milliard d'euros.
• Les sites touristiques sont la vallée
de la Somme et les voies fluviales,
le parc ornithologique du Marquenterre
et la baie de Somme, les caps Gris-Nez
et Blanc-Nez, classés au patrimoine
mondial, les châteaux (Chantilly,
Compiègne, Ermenonville, Pierrefonds,
Villers-Cotterêts) et les cathédrales
(Amiens, Beauvais, Laon, Noyon, Senlis).
LES COMMUNICATIONS
Nord -P as-de-Cala is
• Voies de communication : 981 km de
routes nationales, 650 km d'autoroutes,
1 443 km de voies ferrées et 680 km
de voies navigables.
• Lille est le troisième port fluvial
français après Paris et Strasbourg.
• l:aéroport principal de Lille-Lesquin
a vu passer 968 000 passagers en 2001.
• Calais est le
premier port
maritime de la région
{15 millions
de passagers,
33 millions
de tonnes de
marchandises
en 2001)
devant Boulogne (550 000 passagers
et 33 millions de t) et Dunkerque
(333 000 passagers et 44 millions de t).
• Le tunnel sous la Manche, ouvert
en 1994, favorise le trafic transmanche.
La ligne Eurostar transporte ainsi près
de 10 millions de passagers (2002).
Picardie
• Voies de communi cation : 1 181 km de
routes nationales, 502 km d'autoroutes,
1 800 km de voies ferrées et 517 km
de voies navigables.
• La proximité de Paris confère
au transport de voyageurs un rôle
important dans l'aménagement
du territoire picard.
• Le principal aéroport de la région est
celui de Beauvais-Tillé (970 000 passagers
en 2003) qui dessert, grâce aux
compagnies /ow-cost plusieurs
grandes villes d'Europe..
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