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Offensive des Ardennes

Publié le 27/02/2008

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Le début de l'attaque. Avec l'offensive des Ardennes, en décembre 1944, Hitler eut, pour la dernière fois, l'occasion de prouver qu'il avait raison et ses généraux tort. Son plan «Wacht am Rhein» (surveillance du Rhin) consistait à briser les armées alliées avant qu'elles ne puissent atteindre et traverser le Rhin; c'était une audacieuse partie de poker, digne de l'opération dite du «Market Garden» (jardin maraîcher) de Montgomery, qui faillit elle aussi réussir. Mais les obstacles naturels, de même qu'une défense improvisée mais acharnée, firent échouer l'offensive des Ardennes. La concentration de trois armées — la VIe Panzer SS, la Ve et VIIe Panzer, au total 20 divisions, dont 7 blindées — était un coup de maître, rendu possible grâce à la mise sur pied de guerre, tardive, de tout le Reich. A la suite des nombreuses défaites de 1944, on avait envoyé 18 nouvelles divisions à l'ouest, le 16 décembre. Il s'agissait de percer les Ardennes, tenues seulement par 6 divisions américaines au repos, et de traverser la Meuse. Les généraux, dont le commandant suprême était Rundstedt, auraient aimé anéantir les 25 divisions alliées, stationnées à l'est de la Meuse. Cependant, Hitler insista pour que l'on fasse un large mouvement au nord-ouest, en direction d'Anvers, pour y balayer le XXIe groupe d'armées de Montgomery, voire même obliger l'ennemi à évacuer ses hommes depuis la côte, comme à Dunkerque en 1940. Il ignorait toutefois que la boue et la neige obstruaient les routes des Ardennes, ce qui n'était pas le cas en été 1 940 ! L'attaque surprise du 16 décembre, sur un secteur de 64 km, permit de percer mais non d'anéantir le front américain. On ne réalisa pas tout de suite la portée de l'attaque allemande. En fait, avant l'offensive, le mauvais temps, le brouillard, de même que le terrain boisé, avaient empêché de procéder à une reconnaissance aérienne satisfaisante. Tandis que les blindés progressaient lourdement mais lentement par les brèches, deux bastions de la résistance — Saint-Vith et Bastogne — tinrent bon et stoppèrent l'avance. Au nord de la brèche, les Américains résistèrent de manière inattendue, bloquant la VIe armée Panzer et immobilisant son avant-garde, dans la vallée de l'Amblève. Quant à la Ve armée Panzer, qui avait réussi à s'enfoncer profondément au centre entre Saint-Vith et Bastogne, elle pouvait provoquer la déroute des Alliés, si d'aventure Bastogne cédait.

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