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Pacte germano-soviétique

Publié le 27/02/2008

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Accord réciproque de non-agression. Au printemps de 1939, une question préoccupait beaucoup Hitler: Comment Staline réagirait-il à l'invasion allemande de la Pologne? En mars, le Führer s'inquiéta de voir les puissances occidentales renoncer à leur attitude conciliante et se lier à la Pologne par un pacte d'assistance en cas d'agression allemande. Depuis quelque temps, le Commissaire soviétique aux Affaires étrangères, Maxime Litvinov, s'efforçait de susciter une alliance militaire entre la Russie, la Grande-Bretagne et la France, afin de contenir une éventuelle agression allemande. Aux yeux des Allemands, la conclusion de cette alliance paraissait imminente. Mais la Grande-Bretagne et la France ne donnèrent pas suite aux ouvertures de Litvinov qui, soudain, fut remplacé par Molotov, chargé de promouvoir une politique correspondant mieux à la stratégie personnelle de Staline.

« La défense de la Patrie du socialisme.

Le 23 août 1939, la conclusion du pacte germano-soviétique marqueun changement d'orientation radicale dans la politique soviétique et jette le trouble dans les milieuxcommunistes internationaux.

En mars 1939, Hitler envahit la Tchécoslovaquie sans que la France et l'URSSne réagissent.

En avril, l'Union soviétique propose à la France et à l'Angleterre un traité d'assistancemutuelle.

Elle demande des garanties quant à l'intervention de toutes les parties signataires en casd'attaque allemande de l'une d'entre elles.

Mais les pourparlers ouverts à Moscou traînent en longueur.

Leministre des Affaires étrangères Litvinov est remplacé par Molotov.

L'événement est interprété commeune sanction contre le champion de la sécurité collective.

Dès le mois de juin, l'URSS et l'Allemagneéchangent des signes d'ouverture.

Le 20 août, Staline reçoit un télégramme du Führer.

Trois jours plustard, les deux pays signent un traité de non-agression: c'est le pacte germano-soviétique.

Le 28septembre, Staline signe un deuxième traité "d'amitié et de frontières" qui, après l'invasion de la Polognepar les troupes allemandes, donne à l'URSS sa part de butin.

Selon les protocoles secrets de cet accord, lapartie orientale de la Pologne est annexée aux républiques soviétiques d'Ukraine et de Biélorussie, alorsque les pays Baltes et la Bessarabie sont déclarés zones d'influence soviétique.

La propagande soviétiques'emploie à justifier "l'amitié" avec l'Allemagne par la nécessité de ne pas impliquer l'URSS dans uneguerre à laquelle elle n'est pas prête.

Du côté allemand, Hitler a clairement besoin du traité pour pouvoirdéclencher son attaque à l'ouest contre la France, la Belgique et les Pays-Bas.

Le retentissement du pactegermano-soviétique est énorme, notamment sur les partis communistes occidentaux, très engagés dansla lutte antifasciste.

L'URSS renonçait à l'antifascisme qui avait tant contribué à son prestige à l'extérieur.Comme le régime soviétique ne pouvait se passer d'une idéologie, il revint à la stratégie léniniste aprèsl'entrée en guerre de la France et de l'Angleterre en déclarant que le conflit opposait deux impérialismeset que les travailleurs n'avaient pas à prendre parti.

Mais cette approche déroute la plupart des militants.Les dirigeants communistes français, qui avaient approuvé l'entrée en guerre de la France, sont mêmesoumis à la pression du Komintern pour les obliger à entériner les propositions de paix faites par Hitleraprès l'écrasement de la Pologne.

Le gouvernement Daladier en tire argument pour faire interdire le Particommuniste.

"© 2000 Les Editions Atlas.

Tous droits réservés." page 2 L'attaque de l'Armée rouge contrela Finlande, le 30 septembre 1939, se solde par une sanction de la SDN qui vote l'exclusion de l'Unionsoviétique. Pacte germano-soviétique Accord réciproque de non-agression.

Au printemps de 1939, une question préoccupait beaucoup Hitler: Comment Staline réagirait-il à l'invasion allemande de la Pologne? En mars, le Führer s'inquiéta devoir les puissances occidentales renoncer à leur attitude conciliante et se lier à la Pologne par un pacte d'assistanceen cas d'agression allemande.

Depuis quelque temps, le Commissaire soviétique aux Affaires étrangères, MaximeLitvinov, s'efforçait de susciter une alliance militaire entre la Russie, la Grande-Bretagne et la France, afin decontenir une éventuelle agression allemande.

Aux yeux des Allemands, la conclusion de cette alliance paraissaitimminente.

Mais la Grande-Bretagne et la France ne donnèrent pas suite aux ouvertures de Litvinov qui, soudain, futremplacé par Molotov, chargé de promouvoir une politique correspondant mieux à la stratégie personnelle de Staline.En avril, Molotov fit les premiers pas en vue d'un accord germano-soviétique, mais des deux côtés on mena lesnégociations avec beaucoup de méfiance.

.Hitler voyait un avantage capital à ces négociations, qui visaient à fairede la Pologne un Etat tampon entre les deux puissances.

Elles lui donnaient, en effet, tout le temps nécessaire àses préparatifs d'invasion de la Russie.

Selon Staline, les pourparlers de Moscou entre les missions militairesfrançaise et britannique cessèrent à cause de l'attitude adoptée par leurs membres.

Ces conversations faisaientsuite à la dernière initiative politique de Molotov, en août.

Lorsqu'il signa le traité, le gouvernement soviétique savaitque tôt ou tard l'Allemagne lancerait ses forces vers l'Est.

Mais ce traité était le résultat des hésitations de laFrance et de la Grande-Bretagne de se lier avec l'URSS et, de plus, accordait à l'Union Soviétique le temps de sepréparer à la guerre et d'empêcher les impérialistes de résoudre leurs contradictions à ses dépens.

Le PacteGermano-Soviétique de Non-Agression fut signé à Moscou le 23 août.

Un protocole secret consacrait le partage dela Pologne entre les deux puissances et précisait les limites des deux zones d'influence dans les Etats baltes.L'armée allemande s'installa aussitôt sur ses positions avancées. Pacte de non-agression signé (à la stupéfaction générale) à Moscou le 23 août 1939 par Ribbentrop pour l'Allemagnenazie et Molotov pour l'URSS. Motifs de l'accord Bien qu'opposées sur le plan idéologique, l'URSS et l'Allemagne ont toutes les deux intérêt à signer ce pacte.

Hitler souhaite envahir et annexer la Pologne, il doit donc se garantir la neutralité des Soviétiques.Staline, quant à lui, sait son pays trop faible et incapable de résister à la redoutable armée allemande.

Il choisitdonc de gagner du temps. Contenu de l'accord L'accord stipule la non-agression et le non-rattachement des signataires à une alliance menaçant l'autre.

Il prévoit comme garantie la livraison de matières premières russes à l'Allemagne pendant un an.En outre, les deux parties se réservent secrètement des zones d'influence en Europe de l'Est et se partagent laPologne. Une association contre nature En juin 1941, Hitler lance l'opération Barbarossa.

Son plan est alors sur le point de réussir.

Staline ne se doute de rien, ses armées ne sont pas prêtes et le front est rapidement enfoncé par lestroupes allemandes.

Seuls la détermination du peuple soviétique et un hiver redoutable lui sauvent la mise.

Cettealliance contre nature sème un grand trouble chez les communistes européens.

En France, elle retarde leurengagement dans la Résistance, qui n'interviendra qu'après l'offensive allemande en URSS.. »

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