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PARALLÈLES & MÉRIDIENS

Publié le 12/08/2013

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Pendant des millénaires, la pratique de la navigation était empirique et principalement côtière : les marins ne disposaient que de repères visuels pour se déplacer, et restaient la plupart du temps en vue du littoral. Lorsqu'ils s'aventuraient au large, les navigateurs les plus expérimentés parvenaient à se diriger grâce à la position des étoiles ou du soleil.

Vers le XVIe siècle, la navigation entre dans une nouvelle ère et devient astronomique : les marins calculent leur latitude pour évoluer sur les océans. Le premier repère utilisé est l'étoile polaire. En effet, mesurer l'angle de l'étoile polaire et de l'horizon revient à évaluer l'angle entre la ligne centre de la Terre/pôle Nord et l'équateur, soit à déterminer la latitude. Mais ce repère est seulement visible la nuit, dans l'hémisphère Nord et n'a pas d'équivalent dans l'hémisphère Sud. Les navigateurs se fondèrent donc sur la position du soleil.

« Parallèles et méridiens Ëquateur tropique du (23" 26' S) 1 1 méridiens parallèles sur la planète.

Depuis janvier 2006, trente trois secondes séparent les deux valeurs.

l'ensemble des pays ne partagent bien sOr pas le même "-il'e, afin .....................

de respecter un lien entre l'heure légale et l'heure solaire.

le globe terrestre a ainsi été divisé en fuseaux horaires où l'heure de référence est augmentée d'une unité vers l'est au passage de l'un à l'autre.

En 1884, vingt-quatre fuseaux horaires de taille identique ont été définis, compris entre deux méridiens distants de quinze degrés.

Aujourd'hui, quarante et un fuseaux horaires sont en réalité utilisés et leurs tracés ont été modifiés.

la Chine, bien que très étendue, ne comporte qu'un seul ' fuseau horaire, pour que l'heure soit la même dans tout le pays ; certains États ont mis en place des systèmes d'heures différentes en été et hiver pour réaliser des économies d'énergie, d'autres utilisent une heure qui ne correspond à aucun fuseau originel.

certains encore choisissent l'heure d'un pays avec lesquels ils ont des relations privilégiées ...

PARALLÈLES ET MÉRIDIENS COMME FRONTIÈRES les frontières sont généralement tracées selon la géographie du milieu, les montagnes ou rivières faisant office de barrières naturelles propices à la délimitation des territoires.

D'autres sont le fruit de siècles d'évolution, façonnées lentement par les guerres entre pays.

Aux États-Unis, où le poids de l'histoire est moins prégnant, la limite de nombreux États est définie par des parallèles, et dans une moindre mesure, par des méridiens.

la frontière avec le Canada est elle-même en grande partie tracée selon le 49' parallèle Nord.

l'Amérique du nord n'est pas la seule zone géographique concernée : une partie de la frontière entre l'Égypte et le Soudan est confondue avec le 22' parallèle Nord, le 20' méridien Est définit une portion de la frontière orientale de la Namibie avec le Botswana, les limites nord du Tchad et du Niger coïncident avec le tropique du Cancer, le 38' parallèle nord sépare la Corée du Sud et la Corée du Nord, ••• LA CARTOGRAPHIE ET LA NAVIGATION le principe de base de la navigation est de se déplacer d'un point à un autre de la surface terrestre en maîtrisant à tout moment sa situation, ce qui nécessite une connaissance parfaite de son environnement les progrès dans l'art de naviguer ont été liés, au cours de l'histoire, à l'évolution de la cartographie et à l'invention d'outils de repérage, boussole et instruments de mesure de la latitude et longitude.

HISTOIIE DE LA CAIIJOGIAPHIE la détermination des coordonnées terrestres des différents points de la Terre a permis la représentation du monde sous forme de cartes planes, outils indispensables aux navigateurs.

les Grecs, pendant la période antique, ont fait de formidables découvertes sur la structure de la Terre et ont travaillé à sa représentation, exploitant les découvertes effectuées lors des grandes expéditions menées par d'autres peuples de la Méditerranée, comme les Phéniciens et les Carthaginois.

l'histoire de la cartographie débute avec Anaximandre, au VI' siècle av.

J.-C., premier savant à proposer une représentation du monde connu.

Une nouvelle étape est franchie lorsque Ératosthène de Cyrène, considéré comme le premier géographe de l'Antiquité, introduit trois siècles plus tard la notion de coordonnées terrestres et propose une version très améliorée de la carte du monde.

Une partie des points représentés est positionnée grâce à la mesure des longitudes et latitudes, réalisée à l'aide d'un cadran solaire élémentaire, le gnomon, et d'observations astronomiques.

En 150 apr.

J.-C., Ptolémée détermine les coordonnées géographiques de 8000 points et dresse les cartes les plus abouties de l'Antiquité, qui rassemblent l'ensemble des connaissances de l'époque dans un ouvrage, Geographia.

Elles ne seront exploitées en Europe que treize siècles plus tard, après une période de recul des savoirs et le retour à des conceptions erronées, comme le géocentrisme.

l'invention de la boussole au Xlii' siède et les grandes expéditions du w et "IIJ' siècle de Magelan, Vasco de Gama, Christophe Colomb, permettent une progression dans la connaissance de la géographie mondiale.

En 1569, le Aamand Gerhard Kremer, dit Merctlfor, publie ela projection de Mercator• qui fournit aux navigateurs une carte précise du contour des terres et leur permet de se fonder sur les coordonnées terrestres pour évoluer sur les océans.

Il propose une représentation où les méridiens, équidistants les uns des autres, apparaissent verticaux et perpendiculaires aux parallèles, dont l'espacement s'accroit à mesure que l'on s'approche des pôles.

Pour la première fois, la différence de taille des parallèles est prise en compte, par la mise en œuvre d'une technique de projection de la surface terrestre sur un cylindre tangent à l'équateur.

Cette représentation permet d'Indiquer la route maritime suivie à cap constant, ou loxodromie, sous forme de ligne droite car elle coupe l'ensemble des méridiens selon le même angle.

les calculs approchès de distances sont ainsi facilités.

la reprisellftltio11 tle Merclltor, largement utilisée pour la réalisation des planisphères, est progressivement abandonnée au profit de projections respectant plus fidèlement la taille des différents pays.

A la fin du XVI' siècle, on dispose d'une représentation du monde conforme à son aspect et à ses proportions.

la précision des cartes ne cesse de s'accroître grâce aux travaux des mathématiciens et astronomes.

le développement de l'imprimerie permet une large diffusion de ces outils.

la cartographie connait une véritable explosion au XX" siècle, grâce au développement des techniques de photographie aérienne, de télédétection par satellite et des progrès informatiques.

LA MESURE DE LA LA TITUDE n DE LA UIIIGITUDE Pendant des millénaires, la pratique de la navigation était empirique et principalement côtière : les marins ne disposaient que de repères visuels pour se déplacer, et restaient la plupart du temps en vue du littoral.

lorsqu'ils s'aventuraient au large, les navigateurs les plus expérimentés parvenaient à se diriger grâce à la position des étoiles ou du soleil.

Vers le w siècle, la navigation entre dans une nouvelle ère et devient astronomique : les marins calculent leur latitude pour évoluer sur les océans.

le premier repère utilisé est l'étoile polaire.

En effet, mesurer l'angle de l'étoile polaire et de l'horizon revient à évaluer l'angle entre la ligne centre de la Terre/pôle Nord et l'équateur, soit à déterminer la latitude.

Mais ce repère est seulement visible la nuit, dans l'hémisphère Nord et n'a pas d'équivalent dans l'hémisphère Sud.

les navigateurs se fondèrent donc sur la position du soleil.

Il fallut cependant résoudre un problème : la hauteur du soleil varie au fil des saisons au niveau d'une même latitude, phénomène qualifié de déclinaison.

Vers 1485, Martin de Behaim, astronome du roi Jean Il de Portugal et membre de la junta dos mathematicos, commission chargée de développer de nouvelles méthodes de calcul de la latitude, répandit l'usage des tables de déclinaison du soleil à bord des navires pour contourner cette difficu~é.

les outils de mesure de la latitude sont multiples ; le gnomon, utilisé dès l'Antiquité grecque, ne peut servir en mer, car l'observateur doit être fixe.

Au XIV' siècle, le bâton de Jacob, ou arbalestrille est inventé par l'astronome levy Ben Gerson.

Il est composé d'une flèche d'un mètre de longueur et d'un curseur transversal, que l'utilisateur éloigne ou approche de son œil.

à l'extrémité de l'instrument.

pour le faire coïncider avec la hauteur entre l'astre et l'horizon.

la nécessité de pointer deux éléments en même temps rend son utilisation difficile.

Ainsi, les marins observent l'ombre du curseur à l'extrémité de la flèche, ce qui donne naissance à une variante de cet outil : le quartier de Davis, inventé par le navigateur John Davis à la fin du XVI' siède.

Il sert essentiellement à mesurer la hauteur du soleil en lui tournant le dos.

l't1strolt1be, inventé par les Grecs, largement utilisé et amélioré par les Arabes, est embarqué sur les navires à partir du "IIJ' siècle.

Formé d'un disque de laiton ou de bronze de dix à cinquante centimètres gradué en degré, l'instrument est tenu à la verticale par un anneau et dirigé vers le repère céleste.

Une alidade, sorte de bras mobile fixé au centre, permet de le viser.

Sa hauteur est lue grâce aux graduations et permet de déduire la latitude du lieu d'observation.

Des variantes de cet outil, réduites à des demis ou quarts de cercle, sont ensuite mises au point le principal défaut de l'astrolabe est son manque de précision : les mesures sont faussées, l'instrument ne pouvant être tenu parfaitement vertical en mer.

Appartenant à la même famille d'instruments et plus économique, l'anneau astronomique est également couramment employé par les marins.

les progrès accomplis dans le domaine de l'optique permettent le développement d'une nouvelle génération d'outils au XVIII' siècle.

Ils utilisent les principes de la réflexion de la lumière -les astres el/ou l'horizon ne sont plus visés directement.

mais on cherche à superposer leur image par un jeu de miroirs.

Ainsi apparaissent l'octant.

puis le sexf1111t, qui assurent des mesures fiables, d'une précision de trente secondes.

la détermination de la longitude en mer s'est révélée plus difficile à mettre en œuvre et les erreurs d'appréciations ont causé de nombreux naufrages.

le parlement anglais lance un concours en 1n4, le« longitude Act», qui promet une récompense financière conséquente à quiconque trouverait une méthode d'évaluation précise.

Deux axes de calcul sont envisageables.

le premier, astronomique, repose sur l'observation de phénomènes célestes et l'établissement de tables éphémérides, où sont indiquées les positions des planètes et des étoiles.

le second consiste à déterminer l'écart d'heure entre un lieu donné et le méridien de référence.

Pour y parvenir, le défi technique est la mise au point d'un chronomètre précis résistant à l'humidité, aux variations de température, à l'instabilité des navires.

la piste astronomique nécessite des outils et conditions d'observations peu adaptés à la haute mer, et c'est finalement à John Harrison, horloger autodidacte, que le prix fut remis en lm.

Il consacra plus de vingt ans à la réalisation de quatre modèles d'horloges de plus en plus perfectionnés.

la dernière version donnait la longitude à moins d'un demi-degré près.

Il faut attendre environ un siècle pour que l'usage des montres marines ne se répande largement en raison notamment de leur coOl.

les approximations d'hier n'ont plus leur place dans la navigation contemporaine, maritime et aérienne, fondée sur des techniques de géopositionnement satellitaire, lesquelles déterminent instantanément la longitude et la latitude à la seconde près.. »

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