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Paris assiégée par les Vikings

Publié le 03/10/2018

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De 885 à 886, Paris subit les assauts répétés des Vikings. Maintes fois ravagée par !e passé, la capitale a pris ses précautions. Fortifiée et défendue par le comte Eudes, elle est bien décidée à résister aux hordes d’envahisseurs venus du nord.

La rumeur est parvenue avant eux ; aussi, les Parisiens ne sont-ils pas surpris de voir les premiers drakkars remonter la Seine. Un moine de Saint-Ger-main-des-Prés mentionne leur nombre impressionnant, et probablement exagéré. 40 000 hommes auraient embarqué sur sept cents navires. Mais ce 24 novembre 885, la flotte viking ne semble pas vouloir s’en prendre à Paris. 

« piller les riches reg1ons du centre du royaume .

Malgré la menace , l' évêque et le comte refusent.

La défense du royau­ me est aussi leur affaire et ils sont prêts à faire face aux enva­ hisseurs qui, de leur côté, ne ménageront pas leurs efforts pour prendre par la force ce qu 'ils ne peuvent obtenir par la négociation.

Les leçons du passé Voilà quarante ans que les pre­ miers Vikings ont apporté la dé­ solation à Paris.

Charles le Chau­ ve n' était alors pas parvenu à sauver la ville.

li avait dû mon­ nayer le départ des pirates en leur versant près de 7 000 livres d 'argent.

Pendant onze ans, les Parisiens ont vécu en paix avant de subir une nouvelle vague de raids .

De 856 à 861, les Vikings rasent et brûlent la ville, incen­ dient les églises et s'acharnent à plusieurs reprises sur Saint-Ger­ main-des-Prés qui finira par construire sa propre enceinte .

En 869, un dernier raid achève de convaincre les autorités et les habitants qu 'il est temps de réagir .

L'année 870 voit la construction du Grand-Pont et du Petit-Pont qui relient respectivement la ri­ ve droite et la rive gauche à l' île de la Cité .

Ce sont de véri­ tables remparts barrant le cours de la Seine.

Leurs piles rapprochées sont destinées à Ci-dessous , combat d'Eudes et d'un chef normand.

Gravure de Melais.

empêcher le passage des ba­ teaux et leurs extrémités sont défendues par des fortins.

La pointe ouest de l'île de la Cité est couronnée d'une forteresse en bois, renforçant l'un des points les plus vulnérables de la ville.

Sept ans plus tard , deux capitulaires mentionnent une vaste campagne d'organi­ sation de la défense de la cité .

Lorsque les Vikings arrivent, en 885, ils trouvent Paris prête à soutenir un siège .

L'évêque Gozlin a fait rehausser les rem­ parts et renforcer la structure ainsi que le système de défen­ se des ponts .

Paris assiégée Excédés par le refus des Francs de leur accorder le passage , les chefs vikings décident de faire payer à Paris son audace .

lis pourraient se contenter de dé­ truire les ponts qui leur barrent le passage mais la ville a l'air riche.

L'occasion est trop belle .

Méthodiquement , ils ravagent les deux rives de la Seine , dé­ sertées par leurs habitants.

lis tentent de faire tomber les ré­ sistances du Grand -Pont.

Mais l 'adresse des assiégés leur cau ­ se de nombreuses pertes.

Début 886, le siège de Paris entre dans sa phase passive .

Les Normands ont constaté l'in­ efficacité de leurs machines de guerre et, renon ç ant à la force , instaurent un blocus.

L'hiver s'annonce rude.

Le 6 février, les flots de la Seine, déjà gonflés par les pluies, emportent le Pe­ tit-Pont.

Isolés dans une tour de la rive gauche , les douze défen­ seurs du pont résistent vaillam­ ment aux attaques avant d'être massacrés .

La voie sur la Seine désormais ouverte, une partie des Normands abandonnent le siège .

Un mois plus tard, Henri , comte d 'Austrasie , tente de prêter main-forte aux assiégés .

Ses ten­ tatives échouent, mais il parvient toutefois à ravitailler la ville .

EUDES, LE COMTE DEVENU ROI Fils de Robert le Fort, il est duc de France et comte de Paris .

Sa vaillance et son âme de chef révélées lors du siège de Paris poussent Charles le Gros à le faire marquis de Neustrie.

Après la déchéance de l 'empereur, écarté en 888 du pouvoir pour incapacité, Eudes s'impose comme roi de Francie .

Son prestige, son autorité sur nombre d'évêchés ainsi que son titre de marquis de Neustrie en font le candidat idéal.

En février 888, il est acclamé par les grands puis sacré à Compiègne par Gautier , archevêque de Sens.

De 893 à 896, il s'oppose au jeune Charles le Simple.

Trouvant avec lui un terrain d'entente, il lui cède les pays du Rhin à la Seine puis, à sa mort, en 898, en fait son successeur.

Le 16 avril , l'évêque Gozlin meurt .

Eudes reçoit alors le commandement, secondé par l'évêque de Saint-Germain.

Le comte mène la résistance de main de maître .

Il galvanise ses troupes et réorganise totale­ ment le système de défense de la capitale .

Rien n' est négligé pour contrer les barbares.

On promène même sur les rem­ parts les reliques de sainte Ge­ neviève qui a jadis protégé Pa­ ris des Huns d'Attila.

En mai , Eudes quitte Paris .

Le mois suivant , il revient avec des renforts .

Entre-temps, il a de­ mandé l'aide de Charles le Gros , dont les forces sont seules susceptibles de rompre le siè­ ge .

En août, l'empereur arrive en vue de Paris à la tête d'une forte armée.

Depuis les hau­ teurs de Montmartre, il lance, sans succès, quelques attaques .

Puis, au lieu de tenter d'anéan­ tir les assiégeants, il négocie et obtient leur départ contre sept cents livres et l'autorisation de continuer leur route vers la Bourgogne ...

qu ' ils ont tôt fait de ravager .

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