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Pays basque: lendemain de trêve

Publié le 05/12/2018

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Établi sur une surface qui n'atteint pas 1,5 % du territoire espagnol, et bien que contribuant à 7% du PIB, le Pays basque et ses revendications nationalistes ont souvent été au centre des soucis de Madrid. L’annonce d’une trêve unilatérale par les séparatistes de l'ETA n’a pas fait exception à la règle, et, outre le fait qu’elle soulève un grand espoir pour la pacification dans ce territoire, la négociation qui se prépare pose déjà des nouvelles questions, et pas seulement au Pays basque, pour l’organisation de l’État espagnol hérité de la transition.

Les sceptiques pensent que cette trêve n’est qu’une manœuvre de l’ETA, un répit pour reconstituer leur force. Il faut savoir que la déclaration est intervenue alors que l’organisation traversait une période difficile. Elle se retrouvait isolée politiquement, alors que le gouvernement, la police et la justice espagnols lui avaient asséné plusieurs coups très sévères, sur le plan de l’organisation et de l’appareil de propagande.

 

Mais cette évolution de l’ETA intervient dans un cadre plus complexe : les trois partis nationalistes les plus importants, le PNV du Pays basque, le Bloc nationaliste galicien (BNG) et Convergencia i Unio (CiU) de Catalogne, coordonnent depuis juillet 1998, à la suite d’une déclaration commune à Barcelone, un projet de réforme constitutionnelle. Ils considèrent que la reconnaissance effective, juridique et politique, de la pluralité nationale de l’Espagne exige le dépassement de la Constitution de 1978. S’ils ne sont pas d’accord sur la manière de présenter leur option indépendantiste, ils évoquent néanmoins

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