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Pépin l'Ancien devient maire du palais d'Austrasie

Publié le 01/09/2013

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En 614, Clotaire II, seul roi des Francs, nomme Pépin l'Ancien maire du palais d'Austrasie. Neuf ans plus tard, il lui confie, ainsi qu'à son ami l'évêque de Metz Arnoul, la tutelle de son jeune fils Dagobert r, qu'il a placé sur le trône du royaume de l'Est.

Pépin l'Ancien — également appelé Pépin de Landen, du nom d'une de ses terres, ou Pépin Ier — est né vers 580. Il est issu d'une puissante famille de l'aristocratie austrasienne qui possède de vastes domai¬nes dans le Brabant, en Hes¬baye, entre les vallées de l'Es¬caut et de la Meuse, et dans le Namurois. Il a épousé la ver¬tueuse et riche latta, soeur de Modoald, le futur évêque de Trèves, qui lui a apporté en dot de grandes propriétés dans le pays de Metz.

« de rébellion et se les rallier, Clotaire II décide , en 623, d'associer son fils Dagobert I"' au trône , de le faire proclamer roi d'Austrasie , de l'envoyer dans la province orientale et de le confier à la « tutelle » de Pépin de Landen et d'Arnoul.

Cependant, il ampute le royaume de l'Est d 'un tiers de ses territoires et laisse dans la mouvance neustrienne les Vosges, les Ardennes et toute !'Austrasie du Sud , compre­ nant l'Aquitaine et l 'Auvergne .

Lorsque Dagobert t•• arrive à Metz , la capitale de son royau­ me d'Austrasie, il découvre une cité prospère qui n 'a rien à envier à Paris et qui compte de nombreux monuments, monastères et sanctuaires .

Et c'est par Pépin de Landen qu 'il est accueilli en son pa ­ lais, bâti sur d 'anciens ther­ mes romains et dominant un bras de la Moselle ! Clotaire II a-t-il voulu éloigner son fils de la Cour ? A-t -il voulu limiter ses ambitions en le plaçant sous la responsabi­ lité de Pépin et d'Arnoul ? Ou a-t-il espéré que sa présence mettrait un frein à l'appétit de pouvoir des deux puissants aristocrates ? Toujours est-il que sous cette « régence », on ne sait trop qui, de Dagobert t•' ou de Pépin et d 'Arnoul, a été placé sous surveillance, qui suscite la méfiance du roi des Francs, qui est le plus influent .

Bien que Dagobert t•• soit loin d'être un jouet docile entre les mains de ses « sages con­ seillers », chacun semble trou­ ver son compte dans cette col­ laboration et ce partage du pouvoir .

Peu à peu , le jeune roi s' affirme , revendique son autonomie face à son père .

Quant au maire du palais et à l'évêque de Metz, ils conti­ nuent à exercer conjointement le gouvernement avec une remarquable efficacité - tout en s'employant à éliminer les familles rivales.

LE MAIRE DU PALAIS Au v1• siècle, le maire du palais (major domus ou magister palatii) est attaché à la personne du roi ou de la reine .

Il dirige les intendants chargés de l'exploitation du domaine royal, gère la fortune du souverain, a la haute main sur le gouvernement intérieur du palais .

Peu à peu, ce chef des domestiques royaux va intervenir au sein de l'État.

A partir du Vir siècle, il acquiert des prérogatives politiques, est investi de pouvoirs judiciaires et est placé à la tête des fonctionnaires .

Il entrera bientôt en concurrence avec le roi, dont il est devenu le principal collaborateur.

Après la mort de Dagobert r', profitant de l'incurie des « rois fainéants » mérovingiens, les maires du palais s'arrogeront l'intégralité du pouvoir .

Dix ans à la Cour de Paris En 629, à la mort de Clotaire Il, Arnoul peut enfin réali s er son rêve le plus cher et se retirer au monastère de Remiremont .

Pépin de Landen est désor­ mais seul à régner sur !'Austra ­ sie.

Begga, sa fille, ayant épousé Ansegisel, le fils d'Ar ­ noul - ils seront les grands­ parents de Charles Martel et la souche de la dynastie caro­ lingienne-, il est également le chef du clan le plus solide et le plus influent d'Austrasie .

Mais Dagobert I"' n'entend pas laisser le maire du palais jouir de sa toute-puissance .

En suc­ cédant à son père , il est deve­ nu à son tour le roi de tous les Francs et estime prudent de regagner Paris, capitale poli ­ tique du grand royaume.

Avec lui , il entraîne Pépin de Lan­ den .

Et, tout au long de son ..........

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règne personnel, il garde son ancien maître auprès du lui, sans lui confier aucune charge importante : ni celle de maire du palais , ni celle de précep­ teur de son fils ...

Le roi sou­ haite+il avoir en permanence ce précieux conseiller à son côté ? Ou craint-il, qu 'il ne s'arroge le pouvoir s 'il reste seul en Austrasie? Pendant près de dix ans , Pé­ pin de Landen est contraint de demeurer à la Cour de Pa­ ris.

C'est seulement à la mort de Dagobert t• • qu 'il peut enfin quitter sa prison dorée , rejoin ­ dre Metz en toute hâte et re­ monter sur la scène politique .

Avec l'archevêqu e.de Cologne Cunibert , il enco1:1ra .ge faristo­ cratie à reconnaître 1e petit roi Sigebert Ill, l' enfant à peine âgé d' une dizaine d'années de l'Austrasienrie Ragnétrude, concubine de Dagobert t••.

Il réclame à la re~ne mère Nan ­ thilde la partie du Trésor reve­ nant au royaume de l'Est et la fait rapporter à Metz .

Il s'ap­ prête à reprendre ses fonc­ tions de maire de palais quand la mort le surprend, ·en 640 .

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