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Percée de la ligne Siegfried

Publié le 27/02/2008

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Configuration des défenses. Au château médiéval, véritable place forte militaire, succéda, chez les nations européennes, un nouveau système de protection, celui des forteresses. La ligne Maginot et la ligne Siegfried (ou mur ouest), construites entre les deux guerres mondiales, devaient assurer, de manière infaillible, la sécurité intérieure de la France et de l'Allemagne. En fait, en 1940, les armées allemandes débordèrent tout bonnement la ligne Maginot alors que, à la fin de 1944, la ligne Siegfried, à son tour, était assiégée par les armées alliées, qui s'apprêtaient à envahir l'Allemagne par l'ouest. Le mur ouest de Hitler s'étendait sur une longueur de 340 km environ; de Goch, à la frontière hollando-allemande, il continuait vers le sud-ouest du Rhin, contournant la Sarre, puis se prolongeait jusqu'à Lauterbourg, sur la rive ouest du fleuve, non loin de Karlsruhe. De Lauterbourg, les fortifications longeaient la rive est du Rhin, jusqu'à la frontière suisse. Avec la construction de la ligne Siegfried, on remplaça les forteresses isolées de la Première Guerre mondiale par des fortifications continues, protégées par d'épais barbelés et des défenses antichars. En grande partie souterraine, la ligne atteignait son point le plus à l'ouest à quelque 110 km du Rhin, vers Sarrebruck; à certains endroits, elle était construite sur deux échelons et, aux points critiques, les défenses s'étendaient sur une profondeur atteignant 30 km. Les forts étaient petits, en comparaison de ceux de la ligne Maginot, mais beaucoup plus nombreux. Ces bunkers de béton étaient construits par groupes, de sorte qu'ils se couvraient mutuellement. Les abris des troupes et les postes de commandement situés à différents niveaux formaient un labyrinthe souterrain de cantonnements, tandis qu'à l'extérieur, les positions de l'artillerie ainsi que celles d'observation étaient soigneusement dissimulées.

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