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PETAIN ET LA COLLABORATION

Publié le 27/02/2008

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Textes : Discours du maréchal Pétain et de l'amiral Auphan C'est dans l'honneur et pour maintenir l'unité française, — une unité de dix siècles dans le cadre d'une activité constructive du nouvel ordre européen — que j'entre aujourd'hui dans fa voie de la collaboration [...]. Cette collaboration doit être sincère. Elle doit comporter un effort patient et confiant. L'armistice au demeurant n'est pas la paix. La France est tenue par des obligations nombreuses vis-à-vis du vainqueur. Du moins reste-t-elle souveraine. Cette souveraineté lui impose de défendre son sol, d'éteindre les divergences de l'opinion, de réduire les dissidences de ses colonies. Cette politique est la mienne. Les ministres ne sont responsables que devant moi. C'est moi seul que l'Histoire jugera. Maréchal Pétain, La France nouvelle, appels et messages. Discours du 30 octobre 1940. La politique de collaboration vue par un ministre de Vichy en 1942 Soit que l'Allemagne sorte victorieuse du conflit, soit qu'elle fasse une paix de transaction, il faut mériter son indulgence, et si possible sa reconnaissance, au jour du traité de paix en lui rendant certains services pour que, dans une certaine mesure, elle nous ménage. Nous devons collaborer à l'éclosion d'une Europe nouvelle et à sa défense contre le communisme qui la détruirait si les Anglo-Saxons l'emportaient. Amiral Auphan : cité par R. Tournoux, Pétain et de Gaulle, Paris, Ed. Plon, 1964. 1° Comment Pétain justifie-t-il l'adoption de la collaboration ? Pourquoi met-il sa personne en avant ? 2° Quel est le sort de la « Révolution Nationale » entre 1940 et 1942 ? 3° Quelles sont les nouvelles justifications de la collaboration en 1942 ? Comment expliquer cette évolution ?


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« • On exposera les trois directions principales de la Révolution Nationale : — L'effacement des acquis politiques et sociaux de la République (lutte contre les minorités, épuration del'administration, remplacement des conseils municipaux, internement des hommes politiques symboles de la III e République). — La mise en place d'un ordre nouveau (encadrement de la jeunesse, corporatisme, protection de la famille etexaltation de la France rurale).

On insistera sur la dimension réactionnaire de ce projet qui reprend une partie desthèmes de la droite, mais qui profite surtout du désarroi de la population pour tenter d'imposer une vision «apolitique ». — Le recours aux technocrates dans la perspective d'une réorganisation de l'État et d'une modernisation (projet deConstitution, renforcement du contrôle de l'État au travers de la Corporation Agricole et des Comités d'Organisationindustriels ). • On montrera enfin l'échec de la Révolution Nationale en insistant sur : — Le début des actions de Résistance. — Les grèves de mars 1941 dans les mines du Nord qui témoignent de la fin du consensus social. — Le raidissement de Vichy (discours du « vent mauvais » d'août 1941) qui légitime le recours à des méthodesexpéditives (statut des Juifs, répression des Résistants, surveillance accrue de la presse).

Le retour de Pierre Laval,en avril 1942, marque le passage à une collaboration directe et l'abandon d'une hypothétique « régénération » dupays. 3e question : • On situera chronologiquement le retour à une politique de grande collaboration (avril 1942 retour de Laval, été1942 demandes économiques accrues des Allemands, livraison des Juifs et système du troc entre S.T.O.

etprisonniers de guerre). • Cette collaboration « volontaire » échappe à la maîtrise de Vichy dès l'automne 1942 (débarquement allié enAfrique du Nord, invasion de la zone sud).

On détaillera les étapes de cette reculade, en soulignant la dépossessionde pouvoir et de prestige qu'elle implique : — mise sous tutelle de Pétain, — renforcement des collaborationnistes de Paris (Henriot, Déat), — exploitation économique (hiver 1942-1943), — caractère policier du régime (milice). • Deux raisons expliquent cette dérive qui s'achève dans la fuite à Sigmaringen : — Le choix délibéré d'une politique de coopération, compte tenu de la mondialisation de la guerre (antibolchévismed'abord, mais aussi anglophobie).

Idée d'une collaboration nécessaire qui se substitue à une coopération inévitableentre 1940 et 1942 (montrer que le thème du « double jeu » de Pétain est indéfendable). — La collaboration se développe au moment où le dernier symbole de la puissance politique paraît incapable dediriger le pays.

La collaboration remplit le vide institutionnel, créé par l'État français, et le vide économique, créé parla défaite et l'exploitation allemande.. »

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