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Philippe le Bel et la Flandre : Les conférences de Tournai

Publié le 04/09/2013

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philippe le bel

première conférence réunie à Tournai au mois de septembre, en présence de Robert de Bé-thune, de ses fils et des repré-sentants des Flamands, et du côté français, de Charles de Va¬lois, frère du roi, et d'Enguer-rand de Marigny, chargé de régler le problème de la paix entre la France et la Flandre. Dès le début, des mots amers sont échangés. Louis de Nevers accuse le roi d'être partial et de favoriser le comte de Hainaut, qui a été l'allié du Capétien contre la Flandre. Lorsqu'on en vient au traité de Paris, Robert de Béthune proteste contre l'in¬transigeance de Philippe le Bel. Marigny souligne l'ingratitude des Flamands envers le roi, qui ne fut que « bonté « et « miséri-corde « lors de la signature de l'accord d'Athis-sur-Orge : « Il n'a pas eu la convoitise de rete-nir la Flandre à son domaine, ce qu'eussent fait peu de riches hommes. « Les Flamands pro-mettent encore d'observer la paix, « quoiqu'elle leur parût dure «. « Cette paix n'a pas été dure, mais débonnaire et gra-cieuse ; il faut montrer votre bonne volonté par des actes «, remarque le chambellan.

philippe le bel

« se du comté de Flandre à Phi­ lippe le Bel en échange de l'augmentation de son comté de Nevers, de cent mille livres et du titre de pair de France.

La rupture est manifeste lors de la « LE COMTE EST SEUL COUPABLE » Afin de justifier la comparution du comte de Flandre Robert de Béthune devant la cour du roi, le chambeUan Enguerrand de Marigny rappeUe les principes fondamentaux du droit monarchique : « Le roi a la seigneurie souveraine et droiturière de la Flandre ; le comte en a seulement la seigneurie du profit.

Le roi en a la seigneurie droiturière, car il n'est si pauvre homme en Flandre, si le comte lui en voulait faire tort, qui ne puisse obtenir, s'il s'en plaint au roi , justice et droiture, fût - il nécessaire d'émouvoir, pour cela, toutes les forces du royaume .

Que les bonnes gens le sachent : au cours du procès qui va commencer, le roi est prêt à faire droit à tous ceux qui auraient été lésés par la justice du comte.

Ce procès n'est pas intenté, comme on le colporte, à raison de la conduite des gens de Flandre, ni des injures passées, que le roi a pardonnées.

Le comte seul est coupable, lui qui a intercepté et affecté à son usage l'argent levé pour le paiement des amendes prévues par le traité.

Cela dit, bien entendu, pour que tous soient avertis ; car nul ne soit assez fou pour penser que si le roi parle ainsi, c'est parce qu 'il a peur des uns ou des autres .

Où sont ceux qui n' ont pas été loyaux à la couronne de France ? Où, le duc de Normandie, qui était plus puissant que le comte de Flandre ? Où, le comte de Toulouse, qui a perdu son comté ? Et que les bonnes gens de Flandre ne l'oublient point: ce sont eux qui ont payé les folies du dernier comte .

» première conférence réunie à Tournai au mois de septembre, en présence de Robert de Bé­ thune, de ses fils et des repré­ sentants des Flamands , et du côté français, de Charles de Va­ lois, frère du roi, et d'Enguer­ rand de Marigny , chargé de régler le problème de la paix entre la France et la Flandre.

Dès le début.

des mots amers sont échangés .

Louis de Nevers accuse le roi d'être partial et de favoriser le comte de Hainaut.

qui a été l'allié du Capétien contre la Flandre .

Lorsqu'on en vient au traité de Paris, Robert de Béthune proteste contre l'in­ transigeance de Philippe le Bel.

Marigny souligne l' ingratitude des Flamands envers le roi, qui 0 ne fut que « bonté >> et « miséri..

~ corde » lors de la sig nature de q c l'accord d'Athis-sur-Orge : «Il j n'a pas eu la convoitise de rete- "" nir la Flandre à son domaine , ce ] qu'eussent fait peu de riches o.

hommes .

» Les Flamands pro­ mettent encore d'observer la paix, « quoiqu'elle leur parût dure ».

«Cette paix n' a pas été dure, mais débonnaire et gra­ cieuse ; il faut montrer votre bonne volonté par des actes >>, remarque le chambellan .

Tentatives de pression Marigny prend le parti de faire pression sur le comte de Flan­ dre et sur son fils en recourant à des mesures énergiques .

Louis de Nevers se voit confisquer ses comtés de Nevers et de Re­ thel et, avec son père, est cité à comparaître devant la cour du roi en parlement pour se justi­ fier d '« infractions à la paix ».

Par l'intermédiaire de leurs pro­ cureur , les « bonnes gens » de Flandre sont invités à Tournai au mois d'octobre pour une nouvelle conférence, durant la­ quelle on leur révèlera la « vé­ rité », afin qu'ils ne soient pas trompés « comme autrefois par des bavards ».

fiillhEDI TIONS ~ ATLAS Fendeurs de bois Porw:inr.!ers Tisserands de laine '!"emtuners Cord1Crs Teir.~uners en bleu fSue.!e: •tl:tfi Reproduction des blasons des corporations de la ville de Gand.

Robert de Béthune et son fils refusent de para ître à Tournai.

En leur absence, il est fait lectu­ re d'un document, sans doute préparé par Enguerrand de Ma­ rigny, qui expose la « vérité » à la méditation des Flamands .

Le chambellan manceuvre afin que les bourgeois se désolidarisent de leur comte, qu 'il rend res­ ponsable de tous les maux, accuse de détourner l 'indemni­ té de guerre à son profit et de compromettre l'économie de la province en retardant la paix .

Il rappelle que la justice peut être trouvée directement auprès du roi, ce qui constitue une véri­ table provocation à l'égard de la juridiction comtale.

Les bourgeois flamands ne ré­ pondent rien à cette harangue, mais ils comprennent qu'ils ont tout intérêt à lâcher leur sei­ gneur menacé .

T· ' ' 1 Civ. »

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