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Philippe le Bel et l'Inquisition: L'évêque de Pamiers trahison et lèse-majesté

Publié le 04/09/2013

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philippe le bel

roi oppose un refus. Le pro-blème de l'incarcération de Bernard Saisset reste entier. Afin de défendre les droits de l'Église, Robert de Courtenay, archevêque de Reims dont dépend l'évêché de Senlis, contre-attaque à son tour. Il convoque un concile, en no-vembre à Compiègne, et frap¬pe d'interdit les lieux où un clerc serait détenu par la justice laïque. Cet interdit empêche toute célébration, culte, enterrement ou baptê¬me. La mesure sévère oblige à trouver un compromis. L'hôtel de Senlis où est emprisonné Bernard Saisset devient une enclave de la province de Nar-bonne. Conformément au droit canonique, l'évêque de Pamiers est désormais sous la garde de Gilles Aycelin. Le roi, lui, s'est assuré une victoire en emprisonnant Bernard Sais-set, loin des terres où ce der¬nier ourdissait ses complots.

philippe le bel

« Un nouvel évêché Six ans plus tôt , un premier conflit a éclaté entre Philippe le Bel et Bernard Saisset.

Pour se concilier le comte de Foix, le roi lui a accordé la seigneurie de la ville de Pamiers.

Par cet­ te manœuvre, il se comportait comme si la seigneurie lui ap­ partenait tout entière.

Presque un défi à Bernard Saisset, alors abbé de Saint-Antonin et, de ce fait, seigneur pour moitié de Pamiers .

Pour faire pièce au roi, Saisset en appelle au pape et obtient la création d'un nou­ veau diocèse , à Pamiers juste­ ment, dont il devient l'évêque.

Au cours des années suivantes, l'évêque poursuit sa lutte contre le pouvoir royal.

li n'hé­ site pas à contester la légitimi­ té de la lignée capétienne qui, pourtant, règne depuis trois siècles .

Il ne ménage pas non plus ses critiques contre laper­ sonne de Philippe le Bel et son mode de gouvernement.

Ber­ nard Saisset va même beau­ coup plus loin en caressant le projet d'arracher le Languedoc au royaume capétien .

Il tente de mettre sur pied une alliance des princes languedociens et offre la province à Roger-Ber­ nard , comte de Foix.

Malgré leurs ambitions, les grands ne le suivent pas dans ses rêves fous .

Roger-Bernard de Foix alerte même l'évêque de Tou­ louse .

Rumeurs et accusations remontent vers Paris .

En mai 1301 , deux enquêteurs royaux, Richard Le Neveu et Jean de Picquigny, par ailleurs conseillers de Philippe Le Bel, arrivent en Languedoc.

Offi­ ciellement, leur mission est de combattre et de réformer les "- abus de l'administration et de la justice .

En fait , les deux hommes mettent sous sé­ questre les biens de l'évêque et entendent les témoins .

En clair, ils bâtissent l'acte d 'accu­ sation contre Bernard Saisset.

Une enclave de la province de Narbonne Au procès de Senlis, l 'affaire semble donc entendue et le sort de Bernard Saisset déjà scellé .

L'entourage royal et l'assemblée convergent vers une condamnation plus que probable de l'évêque de Pa­ miers.

Mais là s' affrontent jus­ tices laïque et ecclésiastique .

En attendant la condamna­ tion, Philippe le Bel, habile­ ment , charge l'archevêque de Narbonne d'assurer la garde de Bernard Saisset.

La requê­ te plonge Gilles Aycelin dans l'embarras .

Soutenu par le lé­ gat du pape, l'archevêque de Narbonne contre-attaque .

Le 28 octobre, il propose de por­ ter l'affaire devant le pape, seul habilité, selon lui, à juger l'évêque et à le prendre sous sa garde en le ramenant dans sa province de Narbonne .

Le L'INTERVENTION DU PAPE BONIFACE VIII Le torchon brûle entre Philippe le Bel et le pape Boniface VIII.

L'affaire Bernard Saisset jette un peu plus d'huile sur le feu.

Pour faire pièce aux prétentions du roi de France et réaffirmer les prérogatives de l'Église, le pape fait parvenir à Paris, à Noël 1301, une série de lettres.

L'une d ' elles concerne le malheureux sort de l'évêque de Pamiers.

Boniface VIII demande expressément sa libération et l'appelle à Rome.

L'archevêque de Narbonne, Gilles Aycelin, se voit également signifier cette demande de mise en liberté.

Peu enclin à engager le conflit avec le pape sur cette question, Philippe le Bel chasse du royaume l'évêque de Pamiers qui prend la route pour la Cour pontificale.

Où il mourra, en 131 1.

Quelques années auparavant, le roi lui avait accordé son pardon.

roi oppose un refus .

Le pro­ blème de l'incarcération de Bernard Saisset reste entier.

Afin de défendre les droits de l'Église, Robert de Courtenay, archevêque de Reims dont dépend l'évêché de Senlis, contre-attaque à son tour.

Il convoque un concile, en no­ vembre à Compiègne, et frap­ pe d'interdit les lieux où un clerc serait détenu par la justice laïque .

Cet interdit empêche toute célébration, culte, enterrement ou baptê­ me .

La mesure sévère oblige à trouver un compromis .

L'hôtel de Senlis où est emprisonné Bernard Saisset devient une enclave de la province de Nar­ bonne .

Conformément au droit canonique , l'évêque de Pamiers est désormais sous la garde de Gilles Aycelin .

Le roi, lui , s'est assuré une victoire en emprisonnant Bernard Sais­ set , loin des terres où ce der­ nier ourdissait ses complots .. »

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