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Philippe le Bel, premier " médecin " de son royaume

Publié le 04/09/2013

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philippe le bel

Rien ! Ils s'en remettent au roi jusqu'à l'époque de Charles IX. Le premier opposant à ce miracle est son premier chirurgien, Ambroise Paré qui est réformé. Il consacre un long chapitre de son livre de Chirurgie aux écrouelles. Il enseigne surtout les gestes à ne pas faire, déconseille-le bistouri, propose des huiles et des onguents palliatifs. Sans dire un mot de la royale guérison. Alors que tous ses confrères recommandent encore le geste du roi. Le silence de Paré est prudent - il ne critique pas - mais très révélateur d'un changement de mentalité. Pour lui, les écrouelles sont une simple manifestation pathologique sans issue : "les écrouelles sont engendrées de pituite gypsée, grosse et visqueuse, et font des ulcères corrosifs et chancreux qui rongent la substance des ganglions et des parties voisines, et sont incurables. "!

philippe le bel

« Nul ne murmure contre Dieu ou le roi Le roi se penche sur le suivant qui peut être un moine, un Ita­ lien, un Flamand , car toute l'Eu­ rope essaie de bénéficier du don royal.

Le fonctionnaire Re­ naud de Corbie nous a donné leurs noms.

Guilhem vient de Bigorre , Agnès d'Elbeuf, Mar-guerite de Lorraine .

Les ma­ lades savent calculer les dépla­ cements du roi qui doit toucher mille ou deux mille d'entre eux .

Beaucoup tentent de resquiller pour avoir l'aumône et un mé­ decin doit faire le tri.

C'est ainsi que Henri Payot, maréchal-fer­ rant près de Langres, amène sa sœur mais elle est refoulée par les serviteurs car elle n'a rien .

Fou de rage, Payot appelle la malédiction du ciel contre le roi qu'il traite de fou .

Il est jeté au cachot.

A l'époque de Philippe le Bel le protocole n'a pas encore blo­ qué la cour et les gens veulent venir chaque jour.

Devant l'am - QUE FONT LES MÉDECINS ? Rien ! Ils s'en remettent au roi jusqu'à l'époque de Charles IX.

Le premier opposant à ce miracle est son premier chirurgien, Ambroise Paré qui est réformé.

Il consacre un long chapitre de son livre de Chirurgie aux écrouelles .

Il enseigne surtout les gestes à ne pas faire, déconseille ,le bistouri, propose des huiles et des onguents palliatifs.

Sans dire un mot de la royale guérison.

Alors que tous ses confrères recommandent encore le geste du roi.

Le silence de Paré est prudent -il ne critique pas -mais très révélateur d'un changement de mentalité.

Pour lui, les écrouelles sont une simple manifestation pathologique sans issue : "les écrouelles sont engendrées de pituite gypsée, grosse et visqueuse, et font des ulcères corrosifs et chancreux qui rongent la substance des ganglions et des parties voisines, et sont incurables.

"! pleur de la demande il faut grouper les malades pour que le roi n'officie qu'une fois par semaine .

Les médecins étant trop chers ou incompétents, le peuple va à la· médecine du ciel.

Si la foi ne les sauve pas, nul ne murmure contre Dieu ou le roi.

Si la foi ne produit pas le miracle attendu , c'est que le malade a quelques graves péchés à se faire par­ donner.

D'autant que des ré­ sultats entretiennent l'espoir car cette adénite tuberculeuse connaît souvent des rémis­ sions naturelles, et le malade guérit tout seul.

Commencé de manière presque anodine, le toucher des écrouelles est de­ venu en moins d'un siècle le signe de l'élection divine du roi.

Toutes les élites en conviennent.

On ne trouve au­ cune voix discordante .. »

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