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POMPIDOU, Georges

Publié le 22/02/2012

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(5 juillet 1911-2 avril 1974) Président de la République (1969-1974)   Né en 1911 dans une famille paysanne du Cantal, Georges Pompidou n'aurait sans doute pas eu de carrière politique dans un régime strictement parlementaire. Sa destinée a été transformée par un hasard : la rencontre avec le général de Gaulle. Doué d'une grande intelligence, de type littéraire, le jeune Pompidou obtient le premier prix de version grecque au Concours général, fait ses khâgnes à Louis-le-Grand ­ où il se lie avec le Sénégalais Léopold Senghor ­, est reçu brillamment en 1931 à l'Ecole normale supérieure. Il est reçu premier à l'agrégation de Lettres, épouse Claude Cahour, jeune fille de la bonne bourgeoisie de l'Ouest qui partage ses goûts pour la poésie et pour la peinture moderne et fonde avec lui un foyer uni. Avide d'élargir ses horizons au moment où l'on peut enfin reconstruire la France, Pompidou accepte, en 1944, une proposition de son camarade normalien, le diplomate René Brouillet, d'entrer comme chargé de mission au cabinet du général de Gaulle, dirigé par Gaston Palewski. Le Général a besoin, pour les affaires universitaires, d'un "agrégé sachant écrire". Peu à peu, le général découvre qu'il est apte à régler les affaires les plus diverses grâce à son sérieux et à son sens des hommes. Il apprécie aussi en lui un homme loyal et fidèle, qui ose montrer à son égard une certaine indépendance de pensée.

« heureux lorsqu'il réquisitionne, sans succès, les mineurs en grève (1963), lorsqu'il ne peut empêcher que de Gaulle soit mis en ballottage à l'élection présidentielle de 1965, lorsque les gaullistes de l'UDR dont il est le chef officiel, mais contesté ne gagnent que de justesse les élections de 1967.

Par contre, on peut lui attribuer largement les progrès du "Marché commun agricole" qu'il impose à ses partenaires européens, et il favorise l'expansion économique, quitte à se débarrasser, en 1967, de son ministre des Finances Giscard d'Estaing. Les événements de Mai 68 le prennent par surprise.

Partagé entre l'idée d'un complot peu sérieux et celle d'une crise de civilisation, il opte pour la conciliation, laisse la Sorbonne ouverte aux étudiants jusqu'à ce qu'ils s'en lassent, négocie avec les syndicats en leur faisant des concessions.

Lorsque de Gaulle, après une brusque retraite d'un jour en Allemagne et à Colombey, revient le 30 mai, il lui impose en quelque sorte de dissoudre l'Assemblée nationale.

Là, la victoire est complète (355 députés gaullistes élus sur 490 sièges).

Mais de Gaulle, troublé sans doute par son indépendance, le remplace par Couve de Murville. Simple député du Cantal, il se contente d'annoncer en janvier 1969 qu'en cas de vacance, il sera candidat à la Présidence.

Le Général démissionne le 28 avril.

Pompidou est élu le 15 juin 1969. Dans l'ensemble, Pompidou suit la même politique extérieure que son prédécesseur, mais de façon moins fracassante : l'indépendance nationale, une attitude méfiante à l'égard des Etats-Unis, un certain rapprochement avec les pays de l'Est, et notamment avec la Chine où il fait en septembre 1973 un voyage spectaculaire.

Par contre, malgré la présence silencieuse du Général (mort le 9 novembre 1969) et la continuation de son influence, il se montre plus européen.

Il admet notamment l'entrée de l'Angleterre dans le Marché commun.

Sur le plan intérieur, il est l'homme de la prospérité.

Jamais l'expansion française n'a été plus forte que de 1969 à 1973.

Pourtant, les mutations que cela entraîne se superposant à une crise de civilisation, les mécontentements s'organisent.

La gauche, jusque-là divisée, s'unit derrière le paravent d'un "programme commun".

Elle obtient un succès relatif aux élections générales de mars 1973 où les "Gaullistes" perdent 80 sièges — tout en conservant une nette majorité. L'œuvre de Pompidou est esquissée.

Elle ne peut s'achever.

Dès la fin de 1972, les Français sont stupéfaits de voir apparaître à la télévision un président bouffi, les yeux mi-clos, qui cache sous une inflexible énergie, la maladie qui le ronge.

Il croit devoir démentir ces bruits et manifeste un courage qui touche la nation.

Il se dépense jusqu'au bout et sa mort apparaît comme "soudaine", le 2 avril 1974.

Ses adversaires eux- mêmes rendent alors hommage à ce Français typique, paysan de Montboudif et intellectuel de la rue d'Ulm. Il reste dans l'histoire du pays comme celui qui a dû affronter la plus dure de toutes les successions, celle du général de Gaulle.. »

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