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Pour finir un siècle charnière, une décennie en demi-teinte - 1990 à 1999 - Bilan de la décennie

Publié le 22/03/2019

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Cette décennie avait vraiment bien commencé. Quelques mois plus tôt, le mur de Berlin s'était répandu en morceaux et gravats. Il était permis d'espérer la fin de la guerre froide, les retrouvailles des Européens de l'Est et de l'Ouest, le développement de la démocratie dans l'ancien Empire soviétique.

 

Elle ne se portait pas mal ailleurs non plus, la démocratie : dans les premiers mois de 1990, la dictature d'Augusto Pinochet prenait fin au Chili; en Afrique du Sud, Nelson Mandela était libéré après 27 années de prison; dans l'été 1991 un coup d'État perpétré à Moscou contre Gorbatchev, jugé trop libéral par les anciens communistes, allait échouer piteusement.

Journaliste, écrivain, Jacques Duquesne est un témoin privilégié de notre siècle. Ayant travaillé successive^ mem à La Croix, à L'Express, au Point, entre autres, il a pu observer l'évolution de notre société à la lumière de son histoire proche. Nul n'est mieux placé que lui pour présemer - cem ans d’hisroirre cm^^cramz.

Bref, en dépit de la crise économique, du chômage persistant dans de nombreux pays industriels, des difficultés des peuples africains ou américains-latins, bien des gens voyaient la vie en rose. Ils s'imaginaient, comme l'avait dit le président américain George Bush, qu'allait s'instaurer« un nouvel ordre mondial».

 

Un rêve. Un joli rêve. Mais seulement un rêve. Car « les pépins de la réalité», comme l'a écrit un jour le poète Jacques Prévert, étaient toujours là.

 

La destruction d'un Empire comme celui qu'avaient construit Lénine, Staline, Brejnev, ne se fait pas sans casse. Bien sûr, l'Allemagne a été réunifiée. Mais bien des peuples qui avaient été tenus

 

sous le joug par Moscou, ou les communistes de Yougoslavie, ont profité du vent de liberté qui soufflait pour exprimer, avec violence parfois, leurs exigences. Mais la Russie peine à trouver l'équilibre, en tous domaines.

 

Ailleurs dans le monde, le tableau n'est pas toujours très brillant. Au Proche-Orient, les Palestiniens ont acquis le droit de s'organiser eux-mêmes dans quelques territoires. Mais la guerre du Golfe, dont les suites se sont éternisées durant toute la décennie, les massacres au Kurdistan et en Afghanistan, l'isolement persistant de l'Iraq et de l'Iran mon-trentassez que cette région n'a pas trouvé encore la stabilité. Pas plus que l'Afrique. Pas plus que la partie la moins développée de l'Asie, tandis que la plus riche, celle du Japon, de la Corée et de quelques autres, devait faire face à une crise économique imprévue.

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