Programme du NSDAP

« des pertes dus à la guerre.

Il faut aussi noter que le traité imposait une restriction militaire pour l'Allemagne: celle-cidoit limiter son armée a 100 000 professionnels, sans utilisation de chars, de gaz de combat...

Le second traité citéest celui de Saint Germain.

Il a été signé le 10 septembre 1919 au château de Saint-Germain-en-Laye.

Il établit lapaix entre les alliés et l'Autriche et prononce l'effondrement de la monarchie austro-hongroise: l'ancien Empire desHabsbourg est démantelé et remplacé par une demi-douzaine d'États.

Vouloir l'abrogation de ce traité permettraitencore une fois d'atteindre l'objectif de Grande Allemagne souhaité par le NSDAP.

Il faut y relier le point 3 quidemande « de la terre et des colonies pour nourrir notre peuple et résorber notre surpopulation ».

Le parti souhaitepar là la création d'un espace vital, le Lebensraum , pour le peuple allemand.

Ce territoire doit pouvoir assurer la survie du peuple et favoriser sa croissance. Pour créer cette nouvelle nation, le NSDAP donne une définition biologique de la nationalité allemande.

Eneffet, on sait que ce parti était un parti völkisch , c'est-à-dire qu'à travers une vision idéalisée de la culture et de l'histoire germanique, il promeut un retour à une pureté originelle du peuple allemand.

Le lien de sang allemand estmis en avant.

Cette définition se retrouve parfaitement dans plusieurs points du programme, tout d'abord avec lepoint 4.

Ce point résume l'idéal völkisch : les citoyens sont issus du sang allemand, et bénéficient de droits.

Par conséquent, d'après le parti, les Juifs sont exclus de la citoyenneté, ne répondant pas à cette pureté originelle.

Cesnotamment grâce à ce point que l'on peut comprendre que le programme est raciste et xénophobe.

Le NSDAP donneune définition grâce à plusieurs points du « non-allemands ».

Il est possible de citer le point 19 pour expliquer lepoint de vue juridique.

En effet, ce point préconise la création d'un droit allemand, se substituant au droit romain quiserait « une conception matérialiste du monde ».

Le droit allemand serait un droit raciste, respectant une hiérarchieet par conséquent jugeant inégalement les « allemands » et les « non-allemands ».

Ce droit ne laisserait doncentrée aucune influence étrangère à « la race » et à sa culture.

Le point 5 explique que les non citoyens, à savoirles Juifs, même vivants sur le territoire allemand, ne bénéficieront jamais des droits et des devoirs à l'opposé descitoyens (point 9).

À cet égard, on peut aussi noter les conséquences politiques à la non-citoyenneté.

En effet, oncomprend grâce au point 6, que les non-citoyens sont écartés des fonctions politiques.

On peut ajouter à cela, lepoint 22 qui interdit aux « non-allemands » l'activité de presse.

L'inégalité de la population juive continue à traversle point 8: un contrôle de l'immigration sera mis en place.

Par conséquence, les « non-allemands » établit enAllemagne après le 2 août 1914 (soit un jour après le début de la Première Guerre Mondiale) devront quitter le pays.Ce rejoint à cette idée, le point 7 qui préconise l'expulsion des non citoyens en cas de crise. À l'opposé de ces « non-allemands » se trouve donc les « allemands » comme les définit le NSDAP.

L'Étatprotège, développe et encourage « la race » allemande, comme on peut le voir au point 21.

En effet, l'État protègela mère et l'enfant (« l'État doit se préoccuper d'améliorer la santé publique par la protection de la santé de la mèreet de l'enfant ») car il fallait encourager les mères, par une politique nataliste, à concevoir de nombreux futurscitoyens allemands qui pourront par la suite servir la patrie.

Les enfants pourront alors bénéficier d'undéveloppement physique (« l'obligation légale de pratiquer le sport et la gymnastique...

»), sans doute dans uneperspective militaire.

De plus, au début du point 20, on apprend que le développement intellectuel est réservé auxallemands.

La finalité de cette éducation est l'obtention de postes importants (« postes de direction »). Après avoir défini et analysé la constitution d'un nouvel État allemand, il semble logique de définir sonfonctionnement.

L'organisation politique de la nation mettrait en place un État puissant.

Cet État aurait un pouvoirabsolu sur certaines organisations...

L'État serait centralisé et dirigé par une personne: c'est le principe du Führer . L'État doit être capable de contrôler et de tout diriger.

Pour atteindre ce but, il faut abattre la République deWeimar dont le NSDAP dénonce, dans le point 6, « la pratique parlementaire et corrompue ».

Le parti souhaite doncsupprimer ce régime parlementaire et fédéral dans lequel chaque région ( länder ) avait une autorité assez importante, pour le remplacer par un système de centralisation du pouvoir afin de rendre l'État plus fort comme leprévoit le point 25 du programme.

On note aussi que les dirigeants sont déterminés à combattre jusqu'à la mort leuridéologie afin de la faire triompher, comme le prouve le dernier paragraphe (« les dirigeants du parti promettent detout mettre en oeuvre pour la réalisation des points ci-dessus, en sacrifiant leur propre vie si besoin est.

»). »