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Ptolémée Ier Soter

Publié le 27/02/2008

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360 ?-283 av. J.-C. A la mort d'Alexandre, en 323, les grands chefs de son armée organisèrent le gouvernement. Perdiccas demeura tétrarque, Lysimmaque reçut la Thrace, Antigone, l'Asie Mineure et Ptolémée l'Égypte. Plus âgé qu'Alexandre, Ptolémée était connu pour sa prudence et sa sagesse. Alexandre lui avait confié la mission de s'emparer de Bessos, le satrape perse qui avait mis à mort Darius. Quoique très attaché aux traditions macédoniennes, Ptolémée avait épousé, par ordre, Artacana, fille du satrape Artabaze, issue d'une des épouses royales. Mais après la mort d'Alexandre, il avait rompu cette union pour épouser Bérénice, d'origine macédonienne. Dans l'empire éphémère d'Alexandre, l'Égypte, administrativement autonome, était gouvernée par deux nomarques, l'un Égyptien, Pétisis, l'autre Grec, Dolvespis. Mais le pouvoir appartenait en réalité au Grec Cléomène, chargé de l'administration des finances et qui prenait l'aspect d'un chef d'État. Peu après avoir reçu, dans le partage de l'Empire, le gouvernement de l'Égypte, Ptolémée profita de l'hostilité que les mesures financières prises par Cléomène avaient provoquée dans le pays, pour le faire mettre à mort. Il se trouva ainsi le véritable chef de l'Egypte.

« A ce moment quatre grandes puissances tenaient la Méditerranée orientale : Cassandre en Macédoine, Lysimmaqueen Thrace et en Asie Mineure, Séleucus à Babylone et en Syrie, Ptolémée en Égypte. Malgré le traité qui avait établi ce nouveau partage, Ptolémée conquit la Syrie du Sud. Ptolémée, affaibli par ses revers maritimes, chercha une revanche dans la diplomatie en faisant une politique fondéesur des mariages dynastiques.

Il donna sa fille Lysandre au fils de Cassandre, Lysimmaque répudia sa femme pourépouser une autre fille de Ptolémée, Arsinoé. Y eut-il une guerre entre Démétrius et Ptolémée ? Il semble que oui.

Mais Séleucus redoutait une guerre générale etamena la paix entre Ptolémée et Démétrius, qui s'unirent par des mariages politiques.

En outre Ptolémée donna safille Théoxena à Agatocle de Syracuse, étendant ainsi ses alliances maritimes jusqu'en Sicile. Ce fut le moment qu'il choisit pour abdiquer en faveur de son second fils Ptolémée Philadelphe (296). Au moment où Ptolémée abdique, la physionomie de l'Égypte a déjà subi une transformation qui ne fera ques'accentuer. Alexandrie est une ville grecque, mais dans tout le pays on continue à construire des temples selon la tradition del'art égyptien. La base de l'économie égyptienne reste le Delta.

Mais l'Égypte se trouve vis-à-vis des autres pays dans unesituation difficile parce que, tandis que partout la main-d'œuvre industrielle et agricole est servile, en Égypte elle estlibre, ce qui amènera Ptolémée II à protéger l'industrie égyptienne par des droits de douane, premier pas d'unepolitique qui aboutira au dirigisme et à l'étatisme. Les Égyptiens ne sont pas banquiers.

Ce sont les Grecs qui dominent la banque.

Ptolémée a créé à Alexandrie uneBanque nationale qui, dans tous les nomes et même dans les localités, possède des agences qui touchent tous lespaiements devant être faits à l'État.

La monnaie s'installe en Égypte, sur le type grec : le statère d'or et letétradrachme d'argent sont frappés en vos à l'effigie de Ptolémée, et selon l'étalon de Cyrène pour faciliterl'exportation : il est, en effet, inférieur à l'étalon attique comme huit est à neuf. A la mort d'Alexandre, le grec était déjà la langue du commerce ; depuis, elle est devenu la langue politique. La population égyptienne continue cependant à vivre selon son droit, tandis que les Grecs appliquent le leur.

Ce nesera que sous Ptolémée II que l'individualisme du droit égyptien reculera devant l'influence du droit grec. Par-dessus ce pays, formé de deux peuples différents, le roi, qui est et restera un Macédonien, est traité en Égyptecomme un dieu. Pour rattacher l'une à l'autre la religion égyptienne et la religion grecque, Ptolémée confia à un prêtre égyptien,Manéthon.

et à l'athénien Timothée, le soin de réunir en une seule divinité le grand dieu grec et le grand dieuégyptien sous le nom de Sarapis.

Il représentait à la fois Zeus, le dieu des Grecs et La Trinité égyptienne Osiris,Amon et Rê, laquelle se manifestait par le culte d'Osiris-Apis, Apis étant le symbole de Rê et d'Amon. A Alexandrie, Sarapis, auquel fut donné l'aspect d'un Zeus grec, fut associé à la grande déesse égyptienne Isis, etHorus l'enfant, sous le nom d'Harpocrate, lui fut donné comme fils.

Ainsi dans la trilogie d'Alexandrie s'affirmait l'unitédu culte royal, issu à la fois des cultes grec et égyptien. Ce syncrétisme royal ne devait pas empêcher cependant que la dualité de la civilisation de l'Égypte ptolémaïquedevînt la cause essentielle de sa décadence.. »

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