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Que savez-vous des Girondins ?

Publié le 27/02/2008

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Les Brissotins sous la Législative. A partir de 1791, beaucoup de députés démocrates se groupent derrière Vergniaud, député de la Gironde et remarquable orateur, et Brissot, député de Paris. Les principaux sont Condorcet, Gensonné, Isnard, Guadet, Roland et Pétion, maire de Paris. On les appelle Brissotins ou Girondins, surtout depuis que Lamartine a écrit leur histoire. Ils siègent à gauche de l'Assemblée, font partie du club des Jacobins, se réunissent souvent chez Roland. Se méfiant du roi, ils font cependant partie du ministère Dumouriez (décembre 1791) et déclarent la guerre au ce roi de Bohême et de Hongrie ». Ils veulent une guerre de propagande révolutionnaire « contre Coblence (les émigrés) et les tyrans ». Mais les Autrichiens pénètrent en France, le roi renvoie le ministère. Les Girondins font proclamer par l'Assemblée la Patrie en danger (11 juillet). C'est un appel aux armes, mais aussi une mesure contre le roi. Barbaroux, des Bouches-du-Rhône, conduit les fédérés marseillais à Paris. Après le 10 août, 5 Girondins font partie (avec Danton) du conseil exécutif provisoire qui prépare les élections (au suffrage universel) à la Convention.

« Powered by TCPDF (www.tcpdf.org)r- Les Girondins Une Révolution modérée 21 septembre 1792- 2 juin 1793 Du 21 septembre 1792 au 2 juin 1793, les Girondins constituent le parti modé­ ré à la Convention.

Ils ont 160 députés et viennent, pour la plupart, des départe­ ments du sud-ouest de la France, autour de la Gironde.

Ils s'opposent très vite aux Monta­ gnards qui représentent l'aile gauche de l'Assemblée et qui siègent sur les gra­ dins supérieurs, d'où leur surnom.

Les principaux chefs girondins sont Brissot, Vergniaud, Condorcet, Roland, un moment ministre de l'Intérieur et dont l'épouse tient un salon politique, Isnard, Buzot et Pétion, maire de Paris.

Les Girondins sont surtout hostiles au rôle grandissant de la Commune et des Parisiens dans la Révolution; ils sont favorables au fédéralisme, c'est-à-dire à une décentralisation du pays.

C'est ce que leur reprochent les Montagnards et les Jacobins, qui les accusent de com­ promettre la République une et indivisi­ ble.

Les Girondins défendent aussi la liberté économique et la propriété privée face aux lois autoritaires votées par les Montagnards.

Au moment du procès de Louis XVI, les Girondins répugnent à l'exécution du roi; ils demandent un sursis, un référen­ dum populaire.

On les taxe alors de contre-révolutionnaires.

Pour se défen­ dre, ils attaquent Danton, l'accusent de corruption et de complicité dans les massacres de septembre 1792; ils pré­ tendent que Marat et Robespierre aspi­ rent à la dictature et font traduire Marat devant le Tribunal révolutionnaire.

Mais le journaliste est acquitté.

Devant ces échecs, les Girondins ten­ tent de soulever certaines municipalités, comme celles de Lyon, de Bordeaux, de Marseille et de Nank:s.

En même temps, ils créent une commission chargée d'enquêter sur la Commune de Paris.

Le 31 mai, des manifestants demandent la dissolution de cette commission d'en­ quête, mais ils n'obtiennent rien.

Le 2 juin, un Montagnard, Hanriot, est nom­ mé commandant de la garde nationale ­ et appuie une nouvelle manifestation parisienne; le dimanche 2 juin, 80000 hommes et 60 canons viennent cerner les Tuileries où siège la Convention; celle-ci tente de résister, conduite par son président Hérault de Séchelles; elle tente de sortir en corps, mais Hanriot l'arrête: «Que demande le peuple?» dit Hérault.

((Qu'on lui livre 34 coupables!» répond Hanriot.

Comme les députés font mine d'avancer, il ajoute: «Canon­ niers, à vos pièces!» La Convention cè­ de: elle vote l'arrestation de 29 députés et de 2 ministres girondins.

Ils sont tra­ duits en justice et la plupart sont exécu­ tés; d'autres, comme Buzot, s'enfuient ou se suicident.

Ainsi disparaît le parti modéré de la Convention.

Les Montagnards vont gouverner jusqu'au 9-Thermidor.. »

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