Quels sont les effets des conquêtes européennes sur les sociétés amérindiennes ?

« La principale cause des conquêtes pour les Indiens, c’est les épidémies car les Indiens ne sont pas immunisés contre les maladies importées par les Européens comme par exemple la grippe, la peste ou la variole.

Mais ce sont des massacres liés à la conquête comme par exemple celle du Pérou par Pizarro, ponctuée de viols et d'exécutions sommaires, qui ont marqué durablement les esprits au point de passer pour la cause majeure.

L'alcool joue également un rôle non négligeable dans cet effondrement démographique car il a provoqué des ravages considérables au sein des populations indiennes.

Quant aux Européens, ils ramènent en Europe une maladie redoutable : la syphilis.

Cette maladie fera des ravages jusqu’au XIXe siècle.

De plus, l'arrivée des Européens bouleverse la société indienne.

Les puissants sont particulièrement ébranlés et en effet, leurs privilèges disparaissent et leur poids social décline car la société naissante est façonnée par un christianisme qui préconise l'égalité de tous devant Dieu.

En revanche, dès le début de nombreuses unions mixtes témoignent de l'émergence d'une société métissée. Les conséquences des conquêtes revêtent un aspect dramatique pour les habitants du nouveau monde.

La population y est en effet décimée par les épidémies, les massacres et l'alcool.

Les caractéristiques culturelles et religieuses des sociétés amérindiennes s'effacent et laissent place à une société métissée et christianisée. Entre le milieu du XVIe siècle et la fin du XIXe siècle, on estime que plus de 12 millions et demi de captifs ont été déportés d’Afrique vers l’Amérique et les îles de l’Atlantique.

Plus d’un million et demi de personnes périrent pendant la traversée : c’est le commerce triangulaire appelé aussi : traite atlantique.

Le commerce triangulaire est une traite négrière menée aux moyen d’échanges entre l’Europe, l’Afrique et l’Amérique pour assurer la distribution d’esclaves noirs aux colonies du Nouveau Monde, pour approvisionner l’Europe en produits de ces colonies et pour fournir à l’Afrique des produits européen et américains. Les échanges d’esclaves noirs se faisaient soit sur terre ou sur des bateaux.

La traite négrière est la capture et le commerce de prisonniers africains noirs revendus comme les esclaves.

La traite se fait avec des navires appartenant à des compagnies d’armateurs financées par de riches familles de la noblesse ou de la bourgeoisie.

Ces navires sont équipés d’un plancher intermédiaire qui permet d’allonger un certain nombre d’esclaves en plus de ceux entassés au fond de la cale.

La traversée dure de 40 à 60 jours et les conditions de transport des esclaves sont horribles.

Ils sont entassés les uns sur les autres ; ils sont enchaînés au cou, aux pieds et aux poignets dans les cales sombres.

L’entassement engendre de graves maladies et des épidémies.

Pour se dégourdir, les esclaves sont libérés tour à tour et par petit groupe sur le pont : ils dansent et sont dynamisés avec un fouet.

Les marins en profitent pour nettoyer et faire le ménage là où les esclaves sont logés.

Les esclaves mangent deux maigres repas par jour, ils mangent du riz ou du gruau (graines de céréales) qui était cuit dans d’immenses chaudrons installés sur le pont du navire et nombreux refusaient de s’alimenter.

A la fin de la traversée, on dénombre de nombreux morts par insuffisance de nourriture, de place ou par manque de soins. La défense des Indiens par Bartolomé de Las Casas amène à un long débat qui durera de 1550 à 1551, ce débat y opposera Bartolomé de Las Casas à Juan Ginés de Sepúlveda : c’est la controverse de Valladolid.

Bartolomé de Las Casas est un fils de marchand né à Séville en 1484 et mort en 1566.

Il est devenu prêtre et réussit à convaincre le roi Charles Quint d’établir les lois via la controverse.

Juan Ginés de Sepulveda est un religieux et un. »