Qu’est-ce qu’une cause en géographie ?
Publié le 24/11/2022
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Qu’est-ce qu’une cause en géographie?
Selon Roger Brunet, géographe français, professeur des universités et directeur émérite du
CNRS : « La géographie a pour objet la connaissance de cette œuvre humaine qu’est la
production et l’organisation de l’espace ».
La géographie peut se définir comme la science qui a
pour objet la description de la Terre et en particulier l’étude des phénomènes physiques,
biologiques et humains qui se produisent sur le globe terrestre, ainsi que leurs relations
réciproques dans les différentes parties du monde.
Cette définition met en valeur deux aspects de
la géographie, c’est une science humaine et sociale à échelle planétaire.
Elle se préoccupe des
relations entre l’homme et son milieu, et cela, partout dans le monde.
Une cause est, elle, la raison d’une action, c’est-à-dire la motivation, pourquoi quelque chose est
ici et non ailleurs.
Je vais montrer qu’il existe plusieurs causes et qu’elles sont l’explication de,
pourquoi les sociétés sont installées à tel endroit et pas à un autre.
Certaines géographes pensent que les choix spatiaux des Hommes sont essentiellement motivés
par des conditions naturelles.
D’autres pensent que le choix d’implantation demeure ouvert à
l’Homme quelles que soient les conditions naturelles du milieu où il vit.
Cependant, il y a quand
même des limites à ses deux approches de la géographie.
La géographie a été inventé par Eratosthène et provient du grec ancien, il étudie la surface de la
Terre et explique la localisation de l’espace sur celle-ci.
Plusieurs siècles plus tard, la géographie
renaît en Europe, plus particulièrement en Allemagne, qui diffusent alors leurs idées jusqu’en
France.
Pour les géographes, la naissance d’une société à un endroit et non à un autre, provient
principalement des conditions naturelles des milieux.
La conception de déterminisme naturel est
alors la première approche qui explique les choix spatiaux des humains.
Cette hypothèse soutient
que l’Homme ne s’installait dans une zone précise qu’uniquement là où la nature lui était le plus
favorable.
La création d’une société est alors influencée de manière directe ou indirecte par
l’environnement physique et biologique.
En effet, pour ces géographes, les sociétés humaines sont
longtemps restées complètement dépendantes de la nature, à tel point que certaines civilisations
la divinisait, par peur de sa grande puissance.
Par exemple, la ville de Lutèce, ville sans grande
importance sous l’Empire Romain, est devenu la capitale du royaume des francs, et cela, grâce à
sa situation géographique avantageuse.
Effectivement, elle se trouvait sur un fleuve, au milieu du
royaume, loin des frontières et près d’un bassin fertile.
Toutes ces conditions géographiques sont
favorables à une défense du royaume ainsi qu’au commerce, étant alors une ville au placement
stratégique.
Cette notion de déterminisme dans l’histoire de la discipline, a longtemps été ramenée aux
contributions de certains géographes allemands, notamment Carl Ritter et encore plus Friedrich
Ratzel.
C’est par ailleurs Friedrich Ratzel qui a fait des relations nature et société l’objet de la
géographie, en accordant une attention toute particulière à l’influence de la nature sur l’Homme.
Il
y aurait alors un lien entre les êtres vivants et les lieux d’habitations, et cela, en fonction des
donnés naturels.
Par exemple, les civilisations qui habitent dans des milieux à climat froid vont être
jugés plus brutal que les autres civilisations, comme celles des climats tempérés.
En effet, le climat
tempéré des pays d’Europe va être vu par les géographes comme le meilleur climat, ces pays
seraient donc les plus forts.
C’est avec cette pensée que la colonisation va être justifiée au XIXe et
au XXe siècle.
Il y a bien à cette époque une prise de conscience de l’équilibre entre les éléments
homme-milieu.
En France, c’est Edmond Demolins, économiste, sociologue, et Frédéric Le Play, qui cherchaient à
établir les liens existants entre le sol, le travail et la structure familiale pour fonder leur approche de
la « science sociale ».
Il est possible de retrouver cette même théorie dans un point de vue
politique avec André Seigfried, qui explique que les populations votent plus à droite ou à gauche
en fonction de la pierre du sol de la région habité.
C’est avec toutes ces théories de la pensée du déterminisme naturel, qu’est expliqué par le milieu
physique, l’histoire et les civilisations.
L’autre aspect de la géographie est appelé le possibilisme, elle désigne une certaine approche
des relations entre l’homme et la nature, selon laquelle l’exploitation de l’environnement par les
hommes est faite en fonction des techniques et des choix que ceux-ci développent.
C’est dans
l’ouvrage Géographie universelle, écrit à partir de 1910, en réaction au déterminisme défendu par
le géographe allemand Friedrich Ratzel.
Il est important de noter qu’en premier lieu le possibilisme,
c’est opposé au déterminisme, c’est plus particulièrement la notion de « genres de vie »,
développée par Vidal de La Blache, qui marque bien ce passage.
En effet, pour Vidal de La
Blache, un même milieu est susceptible de mises en œuvre diverses selon les techniques de
production, lesquelles sont alors concrétisées par les genres de vie.
Cela peut être, par exemple le
genre de vie pastorale, ou bien montagnard.
Comme le dit la formule : « La nature propose,
l’Homme dispose ».
Pour lui, il existe....
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