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RADEGONDE, sainte

Publié le 24/03/2012

Extrait du document

 

Reine franque, elle est la fille du roi de Thuringe et devient une des nombreuses femmes de Clotaire Ier. Après le meurtre de son frère sur l'ordre de son époux, elle prend le voile à Noyon et fonde le monastère Sainte-Croix à Poitiers.

 

« Radegonde soignant les malades et, en haut, l'abbaye Sainte-Croix, qu'elle a fondée à Poitiers.

UN FRAGMENT DE LA VRAIE CROIX Son extraordinaire destin n'est pas la seule raison qui conduisit Radegonde à être vénérée dans sa vieillesse et à être canonisée.

On lui doit aussi l'arrivée en France d'un fragment de la Sainte- Croix.

Depuis son monastère richement doté de Poitiers, la reine devenue moniale rechercha longtemps des reliques qui pourraient conférer prestige et grandeur à son refuge.

Lors d'une première mission auprès du patriarche de Jérusalem, elle avait rapporté trois doigts de saint Mammès, martyr mort en Cappadoce sous les coups d'Aurélien.

Puis, Radegonde fit appel à Sigebert r et à Brunehaut, le roi et la reine d'Austrasie, qui adressèrent une lettre d'intercession à l'empereur d'Orient, Justin.

Cette deuxième campagne remporta un grand succès, permettant l'introduction en France d'un fragment miraculeux de la vraie Croix.

La précieuse relique fut accompagnée en grande procession jusqu'à Poitiers, par un cortège marchant au rythme d'un hymne rédigé par Venance Fortunat, le secrétaire et ami de Radegonde.

Désireuse de se consacrer à Dieu, la reine gagne Noyon pour demander le voile à Médard, patriarche cente- naire respecté de tous et évêque de la ville.

Pénétrant dans la basilique où vient d'être célébrée la messe, elle se jette au pied de l'au- tel et implore l'officiant.

Médard est doublement pris au dépourvu lorsque les sbi- res de Clotaire r surgissent dans l'église et, malgré la sainteté du lieu, le mena- cent ouvertement.

Radegonde, elle, s'est préci- pitée dans la sacristie, où elle a enfilé une robe de moniale.

Sa réapparition dans le choeur frappe l'assis- tance de stupeur.

Médard ne peut que la consacrer diaco- nesse et la ceindre du voile.

Sur les pas des saints Son vœu le plus cher enfin réalisé, Radegonde entre- prend un long pèlerinage de Tours à Chinon puis à Can- des, avant de gagner sa villa de Saix, aux confins de la Touraine et du Poitou.

Loin de la fureur et des ignomi- nies de Clotaire ier, elle transforme son refuge en un hospice qu'elle anime avec ses compagnes tout en me- nant une vie ascétique.

Mais Clotaire Pr, tenaillé par le désir de faire rendre rai- son à son épouse, part lui aussi pour Tours.

Bien que terrorisée, Radegonde clame haut et fort qu'elle préfère mourir plutôt que de retour- ner au palais.

De nouveau, elle prend la fuite et se réfugie à Poitiers.

Sa seule planche de salut serait une intervention de Germain, l'évêque de Paris, à qui elle envoie un émissai- re.

Le saint homme accourt aussitôt à Tours, où il tente de faire plier le roi, allant jusqu'à se jeter à ses pieds pour l'implorer d'accorder pardon, raison et justice à la reine.

Attendri, respectueux devant tant de ferveur, ou tout simplement inquiet à l'idée de se mettre le clergé à dos, Clotaire ler cède enfin aux instances de Germain, qu'il prie d'aller présenter son pardon à Radegonde, assurant que cette dernière recevra les subsides néces- saires à l'édification d'un monastère à Poitiers.

taixfixe Tandis que l'hospice de Saix continue à fonctionner sous l'impulsion de ses anciennes compagnes, Radegonde se consacre activement à sa nouvelle tâche.

Le couvent, qui deviendra plus tard l'ab- baye Sainte-Croix, sort de terre.

Bientôt, il peut rece- voir plus de deux cents jeu- nes femmes, filles du peuple ou princesses, originaires de toutes les provinces du royaume.

L'ancienne reine, peu encline désormais à l'exercice de l'autorité, fait nommer abbesse Agnès, une jeune fille qu'elle a elle- même formée.

C'est dans la réclusion la plus grande, mais la plus volontaire, jouissant enfin de la liberté spirituelle qu'elle a toujours recherchée, que Radegonde s'éteint paisible- ment le 13 août 587.

w MCMXCIX © ÉDITIONS ATLAS.

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