Ravitaillement de Paris

Situation critique avant la Libération. Au mois d'août 1944, Paris vécut des heures décisives. La population sentait la libération toute proche mais souffrait de restrictions alimentaires toujours plus graves. Le ravitaillement était si insuffisant que la famine menaçait. «Depuis des mois, dit un délégué du comité de la Croix-Rouge internationale de Genève, les conditions de vie ne cessent d'empirer. Nombre de denrées indispensables manquent cruellement et le peu disponible atteint des prix exorbitants. Les gens du peuple connaissent une extrême misère. Certains jours, des quartiers entiers manquent de pain. Paris, qui autrefois consommait quotidiennement 1 200 000 litres de lait, n'en a reçu en moyenne que 220 000 par jour, entre le 6 et le 17 juin. En ce moment, quelque 25 000 bébés souffrent de carences alimentaires.» Les Parisiens ne disposaient alors que de la moitié des calories indispensables. Cette sous-alimentation entraînait toute une série de conséquences graves. La recrudescence de la tuberculose était particulièrement alarmante.