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Réarmement de l'Allemagne

Publié le 27/02/2008

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Les «années secrètes». Le traité de Versailles de 1919, avec ses clauses concernant le désarmement, frappa durement l'âme d'une nation militariste. Pour les Allemands, qui se considéraient comme les vainqueurs de la Première Guerre mondiale, ce fut une insulte méritant vengeance. Ils se virent pourtant contraints de réduire l'effectif de leur armée à 100000 hommes seulement, de renoncer à leur aviation et de ne posséder qu'une marine faible, qui ne pouvait disposer de destroyers de plus de 900 tonnes, ni de bâtiments de guerre dépassant 10000 tonnes, tandis que sous-marins et vedettes à moteur leur étaient interdits. Il était naturel que, dans de telles circonstances, l'industrie d'armement allemande se réfugiât dans la clandestinité; beaucoup de nouvelles et puissantes armes furent ainsi développées en secret, et à l'abri des yeux indiscrets, grâce à d'astucieux subterfuges. Les canons, par exemple, étaient camouflés en cheminée d'usine et les pièces d'autres armes étaient construites en différents lieux, dans le but évident de maintenir les ouvriers dans l'ignorance de ce qu'ils faisaient. Les Allemands utilisaient divers moyens — euphémismes, travail secret à l'étranger, projets prêts à l'exécution — pour tourner les clauses de désarmement détestées. La plus puissante pièce de l'artillerie allemande, le canon de 88 mm, fut, par exemple, développée après 1919 en Suède où Krupp avait «exilé» une équipe. C'est là, à la Bofors Company, que l'on poursuivit, jusqu'en 1931, les travaux qui aboutirent à la fabrication d'une arme à grande vitesse, possédant une culasse semi-automatique.

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