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représentation de la république

Publié le 02/10/2012

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Introduction : En février 1848, suite à de nombreuses crises depuis 1847, la France de Louis Philipe est très faible. Le 22 février, après qu'un banquet fût interdit, une révolte éclate. On assiste à des rassemblements d'étudiants, d'ouvriers et même la garde nationale s'y joint. Louis Philippe décide de renvoyer Guizot qui est, depuis 1847, chef du gouvernement. Cependant, les ouvriers et les chefs démocrates trouvent cela insuffisant, des barricades se dressent, une fusillade éclate. Louis-Philippe essaye de convaincre les insurgés mais il est trop tard, il est obligé d'abdiquer et s'enfuit. Les foules envahissent l'enceinte du Parlement, provoquant ainsi la chute de la Royauté. Le 24 février, se met alors en place la Deuxième République. Rappelons qu'une République est un régime politique dont le pouvoir appartient à chaque citoyen et non à une seule personne souveraine. La République française est une démocratie. Pour rompre totalement avec l'image cette Monarchie de juillet insatisfaisante, on éprouve le besoin de remplacer les emblèmes et effigies du roi et représenter la République par une image précise afin de toucher le peuple. Le gouvernement provisoire (est un gouvernement collectif de tendance républicaine mis en place après la révolution de février 1848) ne se contente pas de solliciter des artistes la création d'un nouveau sceau pour l'Etat et de nouveaux types monétaires. Dès mars, il met en place un concours, entre les peintres et les sculpteurs, à la création d'une « figure de la république «. Comment est représentée la République ? Comment peut-on la définir ? Environs 450 artistes participent au concours et envoient leur esquisse de l'image de la République à l'Ecole des Beaux-Arts. Le jury sélectionne alors 20 esquisses et offre ainsi la possibilité à leur artiste de les reproduire sur toile en peinture. Parmi ces 20 artistes, il y a Jules Ziegler et Honoré Daumier, ce dernier est déjà connu pour Le Charivari et La Caricature. Ceux-ci nous offrent des représentations de la République à première vue différentes. Cependant, nous avons l'occasion de constater que l'identité de la République composée des mêmes symboles forts est présente dans ces deux images de la République, malgré une minime diversité chez Daumier. Ces deux images, s'inscrivant dans un contexte commun, répondent aux mêmes attentes, servir le peuple et représenter la République du peuple. I/ L'identité de la République : Les symboles : - La femme Pour représenter la République, on choisit l'image de la femme, on l'appelle souvent du nom de Marianne. La femme représente déjà la Liberté comme nous avons pu le voir avec La Liberté guidant le peuple aux barricades de Delacroix mais l'utilisation de l'allégorie féminine pour représenter des valeurs civiques et vertus est très ancienne, elle date de l'antiquité romaine. Cette image forte de cette femme reste dans les mémoires, elle est populaire, c'est cette liberté qui a apporté la République. C'est donc avec toute logique, c'est même naturel, qu'on choisit de représenter la République, étant une multitude de vertus, par une femme. Donc en 1848, comme nous pouvons le constater, les Républiques de Ziegler et de Daumier sont des femmes. Ces Républiques sont fortes, celle de Daumier est massive, celle de Ziegler est impassible. Dans le tableau de Ziegler elle est assise sur un trône coiffée d'une couronne de chêne symbole de force. Cette allégorie fait encore une référence à l'antiquité par son drapé. - Liberté, égalité, fraternité La République est constituée d'un ensemble de valeurs qu'on appelle la « Triade « qui forme ainsi sa devise : « Liberté, Egalité, Fraternité «. Cette devise s'est inscrite dans l'histoire dès la proclamation de la 1ère République et perdure ainsi dans les suivantes. Ces trois valeurs s'inscrivent dans la déclaration des droits de l'homme et du citoyen. Sans la DDHC, la République ne peut être. Cette donc avec toute logique que dans nos deux représentations de la Républiques, nous retrouvons ces valeurs. > Liberté : « La liberté est le pouvoir qui appartient à l'homme de faire tout ce qui ne nuit pas aux droits d'autrui ; elle a pour principe la nature ; pour règle la justice ; pour sauvegarde la loi ; sa limite morale est dans cette maxime : Ne fais pas à un autre ce que tu ne veux pas qu'il te soit fait « > Egalité : « L'égalité consiste en ce que la loi est la même pour tous, soit qu'elle protège, soit qu'elle punisse. L'égalité n'admet aucune distinction de naissance, aucune hérédité de pouvoirs. « > Fraternité : « Ne faites pas à autrui ce que vous ne voudriez pas qu'on vous fît ; faites constamment aux autres le bien que vous voudriez en recevoir « La République de Daumier introduit d'une façon assez complexe ces trois valeurs. Nous pouvons supposer que l'égalité est faite par ces deux enfants se nourrissant de la République de parts égales (surement) + l'enfant lisant le livre (égalité pour tous). La fraternité est peut-être cette étreinte que la République offre à l'enfant pas ce contact (main - dos) + en offrant son lait (sa richesse) aux enfants (peuple) dans le besoin, c'est une forme de fraternité. La liberté peut se trouver dans cette enfant lisant ce livre. Ça pourrait signifier la liberté de s'instruire et ça pourrait même symboliser la liberté de presse qui vient d'être proclamée en mars > liberté d'opinion... La République de Ziegler a une lecture plus facile car ces trois mots inscrits dans le fond. Ziegler introduit aussi des sortes d'illustrations avec les bas-reliefs. Fraternité : étreinte d'hommes + abondance qui pourrait comme dans celle de Daumier représenter une sorte de Fraternité (richesse offerte au peuple dans le besoin car composée de feuilles de vignes, pommes, blé et maïs caractérisant la richesse des récoltes. NB : A partir de 1847, la France est touchée par une grande crise économique due aux mauvaises récoltes et la misère paysanne. Ce symbole fait donc référence au monde paysan et que cette république tend vers un bel avenir agricole et riche.. Egalité : hommes se serrant la main (peut-être y a-t-il un échange ?)+ Triangle de l'Egalité au-dessus. Liberté : mise plus en avant, au-dessus, c'est comme si la femme/république en elle-même était la Liberté. - le drapeau : =coupure entre les républicains socialistes et libéraux Episode Lamartine : A toute grande révolution il faut un drapeau, Pourquoi le peuple combattant de février demanda-t-il le drapeau rouge ? Lorsqu'en 1789 le drapeau tricolore fût adopté, la royauté vivait encore et ce n'était pas elle qui paraissait menacer le point noir qui déjà montait à l'horizon. Il est vrai que d'assez graves dissentiments s'étaient élevés entre la bourgeoisie et la cour, mais Louis XVI était venu à Ver...

« Comment est représentée la République ? Comment peut-on la définir ? Environs 450 artistes participent au concours et envoient leur esquisse de l’image de la République à l’Ecole des Beaux-Arts.

Le jury sélectionne alors 20 esquisses et offre ainsi la possibilité à leur artiste de les reproduire sur toile en peinture.

Parmi ces 20 artistes, il y a Jules Ziegler et Honoré Daumier, ce dernier est déjà connu pour Le Charivari et La Caricature.

Ceux-ci nous offrent des représentations de la République à première vue différentes.

Cependant, nous avons l’occasion de constater que l’identité de la République composée des mêmes symboles forts est présente dans ces deux images de la République, malgré une minime diversité chez Daumier.

Ces deux images, s’inscrivant dans un contexte commun, répondent aux mêmes attentes, servir le peuple et représenter la République du peuple. I/ L’identité de la République : a) Les symboles : - La femme Pour représenter la République, on choisit l’image de la femme, on l’appelle souvent du nom de Marianne.

La femme représente déjà la Liberté comme nous avons pu le voir avec La Liberté guidant le peuple aux barricades de Delacroix mais l’utilisation de l’allégorie féminine pour représenter des valeurs civiques et vertus est très ancienne, elle date de l’antiquité romaine.

Cette image forte de cette femme reste dans les mémoires, elle est populaire, c’est cette liberté qui a apporté la République.

C’est donc avec toute logique, c’est même naturel, qu’on choisit de représenter la République, étant une multitude de vertus, par une femme. Donc en 1848, comme nous pouvons le constater, les Républiques de Ziegler et de Daumier sont des femmes.

Ces Républiques sont fortes, celle de Daumier est massive, celle de Ziegler est impassible. Dans le tableau de Ziegler elle est assise sur un trône coiffée d'une couronne de chêne symbole de force.

Cette allégorie fait encore une référence à l'antiquité par son drapé. - Liberté, égalité, fraternité La République est constituée d’un ensemble de valeurs qu’on appelle la « Triade » qui forme ainsi sa devise : « Liberté, Egalité, Fraternité ».

Cette devise s’est inscrite dans l’histoire dès la proclamation de la 1 ère République et perdure ainsi dans les suivantes.

Ces trois valeurs s’inscrivent dans la déclaration des droits de l’homme et du citoyen.

Sans la DDHC, la République ne peut être.

Cette donc avec toute logique que dans nos deux représentations de la Républiques, nous retrouvons ces valeurs.

> Liberté : « La liberté est le pouvoir qui appartient à l’homme de faire tout ce qui ne nuit pas aux droits d’autrui ; elle a pour principe la nature ; pour règle la justice ; pour sauvegarde la loi ; sa limite morale est dans cette maxime : Ne fais pas à un autre ce que tu ne veux pas qu’il te soit fait » > Egalité : « L'égalité consiste en ce que la loi est la même pour tous, soit qu'elle protège, soit qu'elle punisse.

L'égalité n'admet aucune distinction de naissance, aucune hérédité de pouvoirs.

» > Fraternité : « Ne faites pas à autrui ce que vous ne voudriez pas qu'on vous fît ; faites constamment aux autres le bien que vous voudriez en recevoir ». »

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