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République 1846-54

Publié le 06/12/2023

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« Intro En 1846, la France est touchée par une crise mixte, une crise d'ancien régime et industrielle.

Suite à un parasite, la production agricole de 1846 baisse de 35%, le prix du pain augmente en ville et le budget doit être consacré à l'alimentation.

Cette chute de la consommation transforme cette crise en une crise industrielle et bancaire qui mène au licenciement de nombreux ouvriers et une exaspération sociale générale.

Elle devient une crise de régime et signe la fin de la monarchie et le début d’une nouvelle République. En quoi les expériences de la 2nde République se sont-elles avérées être des échecs ? Dans un premier temps, nous verrons le retour d’un espoir à travers la 2nde République (février – juin 1848).

En second lieu, nous constaterons l’échec de la République sociale et la contre-attaque de l’idée impériale (juin 1848 – décembre 1851) I) La 2nde République, le retour de l’espoir (février – juin 48) a) Retour d’un romantisme révolutionnaire En janv.

48, les manifestations se développent et protestent contre l’impuissance de l’État.

L’armée, poussée par un certain romantisme révolutionnaire, sympathise avec des manifestants de plus en plus nombreux.

Le gouvernement de L-P est fragilisé et subit l’expression d’une gauche postjacobine dans la rue.

À celle-ci, s’ajoute une importante crise sociale née de la mutation d’une société agraire en une société industrielle.

Le décalage entre pays réel et légal est de plus en plus important ce qui remet en cause la légitimité du régime.

Suite à ces manifestations, L-P est poussé à l’abdication.

Plusieurs solutions s’offrent au peuple concernant le prochain régime. Une monarchie ? (seulement les 20% d’ultra-montains de la population y sont favorables) Un Second Empire ? Ou bien une Seconde République ? L’armée suit le peuple afin de créer une nouvelle République en février 1848.

Le pouvoir appartient désormais à une Assemblée constituante et un gouvernement provisoire qui veulent ‘‘retrouver l’élan révolutionnaire de 1789 sans les excès de 1793’’ (Victor Hugo).

Il y a, ici, une volonté de créer une République généreuse et sociale capable d’assurer le Bonheur selon la philosophie de Rousseau et St-Just. b) Principes fondateurs de la République Si l’idée d’un système politique républicain ne choque pas la droite libérale, ses valeurs économiques sont à l’opposé du libéralisme.

Le terme ‘‘République’’, en 1848, est ambigu. D’un côté, il y a la République du point de vue du droit qui consiste seulement à un système politique sans roi où le pouvoir est régi par la loi.

De l’autre, il y a le point de vue économique de la République qui a des valeurs de gauche et s’appuie sur la Sociale (fraternité, solidarité, partage). Dans le projet de constitution, certains droits nouveaux apparaissent.

Ils sont tous économiques et sociaux : droit du travail, droit à l’instruction et droit à la santé.

On reprend l’héritage intellectuel de Rousseau et Condorcet.

Cette République tient aussi sur deux symboles majeurs : l’intégration de l’idée de fraternité dans la devise et la libération de l’esclavage dans les Antilles après avoir été supprimé en 1793 et réintroduit par Napoléon en 1804.

La question de l’égalité hommes/femmes est abordée mais sans avancée notable.

Ces principes sont appliqués à partir de mars 1848.

Le gouvernement provisoire va adopter une ligne économique socialisante inspirée de la Terreur et des travaux de Proudhon : une philosophie économique non libérale.

Le modèle économique est donc en pleine rupture.

La République s’est fixée deux objectifs : répondre à la crise économique et montrer qu’elle est capable d’apporter la prospérité aux plus pauvres. c) Les expériences économiques Pour répondre à ces objectifs, l’État va racheter les usines en faillite ce qui va provoquer une augmentation du déficit public.

L’État intervient en économie, la rupture avec le libéralisme est TOTALE.

Les ouvriers sont donc embauchés par l’État selon le principe de l’auto-gestion.

La mise en pratique du phalanstère (théorie fouriériste) a pour but la rentabilité et le partage du capital.

Les phalanstères sont des lieux de travail et d'habitation où vit une communauté d'individus mettant en commun leurs compétences et leur travail pour le profit de tous.

Le gouvernement provisoire espère que le déficit public sera gommé à moyen terme grâce à l’accélération de la consommation. C’est en ce but que sont créés les ateliers nationaux, à la fois une réponse économique à la crise mais aussi un des moyens d’enraciner les ouvriers dans le mouvement républicain afin d’éviter tout mouvement de révolte. II) La République, un échec : l’idée impériale contre-attaque (juin 48 – décembre 51) a) Chute de la Sociale Cependant, ces ateliers nationaux sont un échec.

La production de ces ateliers est catastrophique et le rêve d’auto-gestion.... »

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