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Révolution française (1789 - 1794) : La France crée une nouvelle forme d'État

Publié le 22/02/2012

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s la pression de la commune insurrectionnelle de Paris, la Convention abolit la royauté le 21 septembre 1792. L'acte de naissance de la République française est proclamé. Le 5 mai 1789, Louis XVI convoque les Etats Généraux à Versailles. Dès le 17 juin, le Tiers-Etat se proclame Assemblée nationale. Cette assemblée prête serment le 20 juin, dans la salle du jeu de Paume, de ne pas se séparer avant de donner une constitution écrite à la France. Le 9 juillet, elle se proclame assemblée constituante et prive le roi de la souveraineté absolue. La prise de la Bastille, le 14 juillet, entraîne une vague d'enthousiasme dans toute la France et l'instauration de la Grande Peur. Inquiète, l'Assemblée vote le 4 août l'abolition de tous les droits féodaux ayant le caractère d'une servitude personnelle. La tentative de réaction de Louis XVI, qui appelle à Versailles le régiment de Flandre, provoque les journées des 5 et 6 octobre. Les Parisiens marchent sur Versailles et ramènent le roi à Paris.

« Pour qu'elle puisse exercer son droit de vote à bon escient, la population française doit s'instruire. L'éducation est par conséquent au centre de nombre des projets ébauchés durant la Révolution.

Le Peletier de Saint-Fargeau propose des maisons d'éducation communes et des internats gratuits et obligatoires pour les enfantsde 5 à 12 ans.

Une fois de plus, le manque d'argent freine l'entreprise.

Malgré tout, les premiers instituteursapparaissent, l'école est déclarée obligatoire de 6 à 8 ans.

Certaines grandes écoles, comme l'École polytechnique,sont créées. Les mesures en faveur de l'instruction ne se limitent pas au domaine scolaire.

L'art ne doit plus être réservé à l'élite fortunée : le palais du Louvre devient un musée national accessible à tous, des musées départementaux sontcréés.

Grâce à l'abbé Grégoire, les premières mesures de protection du patrimoine sont prises : les destructions dechâteaux et les détériorations d'édifices religieux sont stoppées. Enfin, la presse se développe : elle permet aux Français de suivre les travaux des assemblées.

Certains journaux comme L'Ami du peuple de Marat ou Le Père Duchesne d'Hébert sont partisans des réformes.

Dans d'autres tels que L'Ami du roi, les idées aristocratiques sont défendues.

Quelques-uns sont parfois lus en public. 2.

Rationaliser l'organisation du pays La France connaît une réorganisation administrative radicale.

Pour faciliter la gestion du pays, les circonscriptions royales, complexes et inefficaces, sont remplacées par 83 départements subdivisés en districts,cantons et communes.

Des fonctionnaires élus sont placés à la tête des différentes circonscriptions. Le système métrique et décimal est adopté en 1795 : le litre, le gramme, le mètre et le franc remplacent la pinte, la livre, l'aune et la livre tournois.

Cette adoption marque une rupture fondamentale avec le système utilisésous l'Ancien Régime (où les mesures diffèrent selon les provinces et se caractérisent par une extrême complexité). À partir de 1792, l'état civil n'est plus tenu par les autorités religieuses mais par les municipalités : on enregistre désormais les dates de naissance et non plus les dates de baptême.

Mais bien souvent, c'est encore le curé duvillage, seul à savoir écrire, qui est chargé de cette tâche. III.

Les ombres de la révolution 1.

Une oeuvre inachevée Selon la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, tous les hommes naissent libres et égaux en droit.

Maissi les protestants obtiennent le statut de citoyen dès 1789, il n'en est pas de même des juifs qui n'obtiennent les droits civiques que deux ans plus tard. Le problème de l'esclavage se pose également.

Brissot fonde la Société des amis des Noirs dès 1788.

En 1794, les Noirs sont officiellement émancipés dans les colonies françaises.

Cette décision demeure symbolique dansla mesure où elle n'est pas appliquée dans les îles sucrières.

L'esclavage est d'ailleurs rétabli par Napoléon I er en 1802. Enfin, les femmes sont les grandes absentes des réformes révolutionnaires. Elles prennent une part active à la Révolution : ce sont elles qui ramènent la famille royale à Paris en octobre 1789 ; mais il n'est jamais questionde leur octroyer les mêmes droits politiques qu'aux hommes.

La plupart des organisations révolutionnaires leur sontfermées.

La trentaine de clubs qu'elles fondent à travers la France sont interdits dès octobre 1793. 2.

La violence révolutionnaire La Révolution est entâchée par les dérives de la Terreur, parmi lesquelles l'exécution sommaire (c'est-à-dire sans autre forme de procès) de nombreux royalistes, prêtres et Girondins , exécutions massives permises par la loi des suspects adoptée par la Convention en septembre 1793. La question religieuse est l'une des plus délicates à se poser aux révolutionnaires.

La confiscation des biens duclergé leur permet de répondre à la crise financière.

La Constitution civile du clergé fait des hommes d'Église des salariés de l'État, ce que refusent le pape et une partie du clergé.

Ce schisme religieux marque profondément lescampagnes françaises.

Les affrontements sont violents, les « réfractaires » risquent la guillotine.

Les régionsopposées à cette Constitution civile du clergé restent pour plusieurs générations favorables aux forces politiquesconservatrices. La guerre civile qui touche l'Ouest de la France (et notamment la Vendée) à partir de 1793 est elle aussi le théâtre de violences extraordinaires.

Les représailles aux massacres de patriotes sont sans pitié. La Révolution prétend faire la guerre aux châteaux mais instaurer la paix dans les chaumières.

Cependant, lesguerres révolutionnaires deviennent très rapidement de simples guerres de conquête. Il n'est plus question de. »

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