Richelieu, un premier ministre de fer

« il a 23 ans - et Richelieu (fait cardinal depuis 1622).

une confiance qui ne sera jamais démentie ....

Richelieu s'impose Le 13 août 1624 , Louis Xlii ras­ semble tous les secrétaires d'État et les membres du Conseil étroit .

Membre du Conseil depuis quelques mois , Richelieu qui a la confiance du roi entend s'affir­ mer sans délai.

Il présente alors son programme devant l'assemblée réunie .

Il s'articu­ le autour de trois grands axes : tout d'abord , il veut ruiner le puissant parti protestant, véri ­ table État dans l'État, qui représente une menace pour le gouvernement en France .

Son deuxième objectif est de lutter contre l'inquiétante Maison des Habsbourg , la plus grande puissance euro- péenne en resserrant les liens avec l'Angleterre pourtant protestante ...

Un comble pour un cardinal ! Enfin, il veut abaisser la noblesse pour renforcer l'absolutisme mo­ narchique .

Et pour commen­ cer, soumettre les Grands du royaume et leur faire respec­ ter les décisions royales qu'ils ont pris l'habitude au mieux d 'ignorer , sinon de braver .

Ainsi il n 'hésitera pas à faire exécuter quelques conspira­ teurs tels Montmorency, Chalais, ou encore Cinq-Mars .

Une des priorités de Richelieu dans ce domaine est d'en finir avec les duels .

De nombreux édits avaient déjà été promul ­ gués au xvi" et au tout début du XVII" siècle .

Mais ils n'é­ taient pas respectés .

Un jour ­ nal de l'époque, le journal de l'Estoile , fait état de la mort de 4 000 gentilshommes lors de duels entre 1589 et 1607.

En 1626, Richelieu interdit les ~E DIT IONS ~ ATLAS duels et se déclare prêt à châ ­ tier quiconque enfreindra cet édit .

Ce qu'il fera effective ­ ment en 1627 en ordonnant l'exécution , en place de Grève, de Montmorency­ Bouteville, accusé d'avoir vingt et une fois réglé ses dif ­ férends par des duels .

L:autorité du cardinal est à ce prix ...

En bref, c' est une sé­ rieuse reprise en main du gou ­ vernement que le cardinal entend mener .

Richelieu est prêt à tout pour imposer la raison d' État UN CONSEILLER PRIVÉ ! Richelieu n'hésite pas à conseiller le roi dans ses affaires privées.

Il use d'un franc-parler qui peut de prime abord surprendre .

N'incite-t-il pas le jeune Louis à "plus de familiarité avec la reine" afin de donner au pays un dauphin, ou encore à ne point trop écouter "ceux qui lui veulent parler contre ses ministres" ? Ci-dessous, gravure allégorique.

Richelieu, alors surintendant du commerce et de la navigation est repré ­ senté telle dieu Poséidon, > u x ::; u ::;. »