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Robert le Magnifique, le duc pèlerin, père de Guillaume le Conquérant

Publié le 13/04/2013

Extrait du document

Robert se repent de ses exactions. Pour gouverner le duché, il ne manque pas de sages conseillers. Son oncle Robert, Gilbert de Brionne, Mauger de Corbeil : la famille ducale l'entoure. Les fidèles, tels Onfroy de Vieilles, le sénéchal Osbern, le connétable Turold, répondent toujours présent. Tous sont là comme ils l'ont été du temps de Richard Il, et même de son grand-père Richard Ier.

« Duc à dix~sept ans Robert n'a que dix-sept ans quand il se retrouve à la tête du duché .

A-t-il quelque peu forcé le destin ? Son frère, Richard III, est mort soudainement, en 1027, après une seule année de règne.

On soupçonne un empoi­ sonnement.

On suspecte forte­ ment Robert.

Le fait est que ce cadet contestataire n'a jamais reconnu l'autorité de son aîné.

Son père lui a légué le seul com­ té d'Hiemois, un bien pauvre fief dont il ne se satisfait pas.

Il se soulève .

Le duc Richard Il n'a raison de ce fils rebelle qu'en mettant le siège devant Falaise, où celui-ci s'est retranché .

C'est aussi à Falaise que Robert fait le siège de la belle Herleue .

Ro­ bert a dix-sept ans.

Robert est amoureux .

Avec la fille du tan­ neur Foubert , il aura deux en­ fants : Adélaïde et Guillaume .

Mais ne se mariera pas.

Empoisonneur ou pas, voilà Ro­ bert sur le trône de Normandie .

Sa fougue querelleuse d'ado­ lescent ne l'a pas abandonné .

Il attaque son oncle Robert, ar­ chevêque de Rouen, dans sa ville dÉvreu x, l'obligeant à se réfugier à la Cour de France .

Quand il ne commet pas lui-mê­ me d 'incartades , il laisse les sei­ gneurs normands, pour la plu ­ part de son âge, perpétrer leurs méfaits .

Pire , il les encourage .

Églises , cathédrales et monas­ tères du duché se voient ainsi dépouillées d'un grand nombre de leurs biens fonciers .

Vient enfin l'âge de raison .

Ro ­ bert a vingt ans.

Il est à un tour­ nant de sa vie .

Il se réconcilie avec s on oncle, fait amende ho­ norable en restituant par chartes les terres et les droits des églises spoliées par ses vas­ saux.

Il écrit qu 'il «comprend avoir mal agi », mais que c'était « sous la pre ssion de mauvais conseillers.

» Une indulg e nce à mettre au compte des moines qui ont tenu sa plume .

Mieux ROBERT LE MAGNIFIQUE OU ROBERT L'EXTRAVAGANT ? Sur la route de la Terre sainte, le duc de Normandie, passant par Rome, aurait couvert d'un manteau la statue équestre d'un empereur qu'il trouvait trop nu , raillant« ces Romains qui laissent leur seigneur dévêtu hiver comme été )).

Approchant de Constantinople, il aurait fait mettre des fers en or aux sabots de ses mules, afin que la population les ramasse et oublie ainsi la fâcheuse réputation qu'ont les Normands émigrés de piller l'or des autres.

Devant Jérusalem, il aurait versé pour une foule de pauvres gens les pièces d'or requises pour accéder à la Ville sainte ...

Ces extravagances émaillent le récit du pèlerinage du duc de Normandie.

Robert a été « le Magnifique » jusque dans son repentir . ..

vaut ménager le duc pour éviter de saper son autorité .

Il va en avoir grand besoin.

L'heure du repentir Robert se repent de ses exac­ tions.

Pour gouverner le duché, il ne manque pas de sages conseillers .

Son oncle Robert, Gilbert de Brionne, Mauger de Corbeil : la famille ducale l'en­ toure.

Les fidèles, tels Onfroy de Vieilles, le sénéchal Osbem, le connétable Turold, répon­ dent toujours présent.

Tous sont là comme ils l'ont été du temps de Richard Il, et même de son grand-père Richard 1"'.

Cette continuité permet à la Normandie de garder son rang au sein du royaume de France.

Pour preuve, Henri J• • fait appel au jeune duc quand sa mère, Constance , intrigue pour l'écar­ ter du trône.

En remerciement, le duc de Normandie reçoit le Vexin français.

Le cadeau est empoisonné .

Les Français n'au­ ront de cesse, par la suite, de le récupérer .

Robert 1•• ne se contente pas de porter secours.

Il a des ambitions territoriales .

Il lorgne la Bretagne, où il lance des raids.

Il tente une expédi­ tion en Angleterre : un échec.

Ces batailles ne l'empêchent pas de contribuer à relancer la vie monastique.

C'est lui qui fait restaurer l' abbaye de Cerisy, que les Vikings ont mise à mal un siècle plus tôt.

Pendant ce temps, le jeune Guillaume est élevé noblement et richement à Falaise.

Malgré ses nombreuses absences, Ro­ bert l'aime comme un fils légiti­ me .

Le Magnifique ne reviendra jamais de Jérusalem.

Il meurt en juillet, à Nicée, sur la route du retour.

Son périple donnera naissance à de multiples lé­ gendes.

Ces récits ont sans dou­ te bercé l'enfance de Guillau­ me .

De quoi le réconforter quand les événements vien­ dront à se faire cruels .

Ils lè se­ ront.

Guillaume est bien trop jeune.

Robert est mort trop tôt.

D 'aucuns en profiteront, prépa­ rant de douloureuses épreuves à l'héritier de la Couronne de ducale .. »

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