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Robert le Magnifique marie Herleue, mère de Guillaume le Conquérant, à l'un de ses fidèles

Publié le 13/04/2013

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En 1030, Herleue contracte un mariage chrétien avec l'un des fidèles du duc de Normandie, un petit seigneur de la vallée de la Risle, Hellouin de Conteville. Robert le Magnifique est-il à l'artisan de cette alliance ? Toujours est-il qu'il souscrit à cette union, qui met à l'abri à la fois celle qu'il a tant aimée et son fils bâtard, le futur Guillaume Ier le Conquérant, qu'il a présenté à la cour ducale comme son héritier.

« n'épousera donc pas sa ber­ gère.

D'autant que Robert le Magnifique, que les années ont assagi, songe à partir en pèlerinage en Terre sainte pour faire oublier les erre­ ments de son impétueuse jeu­ nesse.

Le prince ne peut épouser sa bergère ...

En 1030, Herleue contracte un mariage chrétien avec l'un des fidèles du duc de Nor­ mandie, un petit seigneur de la vallée de la Risle, Hellouin de Conteville .

Robert le Ma­ gnifique est-il à l'artisan de cette alliance ? Toujours est-il qu'il souscrit à cette union, qui met à l'abri à la fois celle qu'il a tant aimée et son fils bâtard, le futur Guillaume 1•• le Conquérant, qu'il a présen­ té à la cour ducale comme son héritier .

Son calcul est juste .

Le Magnifique ne re­ viendra jamais de son pèleri­ nage en Palestine.

Mais, grâce à ce mariage, un clan mater­ nel va prendre forme .

Her­ leue et Hellain auront deux fils : Eudes , l'aîné, et Robert, le cadet .

Ceux-ci seront les fidèles alliés de Guillaume le Conquérant face à l'adversité des barons normands comme dans la réalisation de son projet de conquête de l'An­ gleterre .

Il est vrai que Guillaume a su se ménager leurs appuis.

En 1049, lors­ que le siège de l'évêché de Bayeux devient vacant, il donne la crosse et la mitre à Eude .

Robert , lui, sera comte de Mortain .

Un soutien sans faille du clan maternel Les deux demi-frères de Guillaume ne ménageront pas leur soutien à leur aîné .

Lors des préparatifs de la conquête de l'Angleterre, ils accepteront les plus lourdes charges.

L'évêque Eudes de Bayeux s'engagera à fournir cent navires et le comte Robert de Mortain en armera cent vingt, alors que la contri­ bution des autres tenants en chef ne sera, en général, que de soixante à quatre-vingts unités.

Eudes de Bayeux, plus soldat que religieux par tem­ pérament , fera même preuve d'un grand courage sur le champ de bataille d'Has­ tings .

Guillaume le Conqué­ rant saura remercier ses puî­ nés de leur appui.

Une fois maître de l'Angleterre, le duc-roi s'arrogera pour lui seul mille quatre cent vingt­ deux manoirs.

Mais après lui, les seigneurs les mieux lotis seront Robert et Eudes, qui en recevront respectivement sept cent quatre-vingt-quin­ ze et quatre cent trente-neuf.

Guillaume 1•• le Conquérant ira jusqu'à faire d'Eudes son bras droit .

ON N'EST JAMAIS SI BIEN TRAHI QUE PAR LES SIENS ••• En 1082, alors que son pouvoir s'affirme en Angleterre, Guillaume le Conquérant doit se rendre d'urgence à l'île de Wight.

Eudes aurait levé une armée pour se rendre à Rome, avec l'idée de s'y faire élire pape en lieu et place de Grégoire VII ! Un prélat que Guillaume a tout intérêt à ménager ...

On ne saura jamais si cette idée folle a véritablement germé dans l'esprit de l'évêque de Bayeux ou s'il ne s'agit que d'une légende.

La peine d'emprisonnement à vie, prononcée par Guillaume le Conquérant et la Cour, pouvait n'être que la sanction de la mauvaise gestion du royaume et d'un enrichissement frauduleux, entre autres aux dépens de l'Église d'Angleterre.

Mais Guillaume ne trouva personne pour exécuter cette sentence, considérée comme sacrilège s'agissant d'un ecclésiastique.

Aussi le Conquérant se chargea-t-il lui-même d'arrêter son cadet, affirmant haut et fort : « Je ne condamne ni le clerc ni l'évêque, mais le comte de Kent.

)) Eudes fut donc emprisonné.

Seul, Robert de Mortain, le second demi­ frère de Guillaume, obtint, en suppliant le duc-roi mourant, de le faire libérer, en 1087.

En 1067, quand il regagnera la Normandie, il laissera l'évêque de Bayeux, qu'il a nommé gouverneur de Dou­ vres et comte de Kent, tenir les rênes de l'Angleterre .

Autant dire qu'il est vice-roi.

Malheureusement, ses fonc­ tions lui tourneront la tête .

Il profitera de sa position pour s 'enrichir honteusement.

Et Guillaume le Conquérant finira par le jeter dans un cul­ de-basse-fosse.. »

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