ROBESPIERRE, Maximilien

« Issu d'une famille de la petite noblesse d'Arras, Robespierre entreprend des études chez les Oratoriens.

Il obtientune bourse pour étudier à Paris au collège Louis le Grand où y rencontre Desmoulins et Danton.

Il devient avocat auConseil d'Arras en 1781 et se fait élire comme député d'Arras pour le tiers état aux États généraux.

Il entre au clubdes Jacobins et en devient le président en mars 1790.

Lors des sessions de l'Assemblée constituante, il se distingueen demandant la libération des victimes des lettres de cachet.

Après les émeutes du 10 août 1792, il dépose unemotion demandant la déposition du roi.

Le 16 août, il demande la dissolution de l'Assemblée législative et la formationd'une Convention.

Élu député à la Convention, il vote la mort du roi lors du procès de Louis XVI.

Il lutte contre lesGirondins et appuie les sections parisiennes pour demander la déchéance des députés girondins.

Entré au sein duComité de salut public le 27 juillet 1793, il en prend vite l'ascendant et demande l'application de la politique de laTerreur afin de lutter contre les ennemis de la République.

Il estime que la République doit s'appuyer sur la vertu,mais que la vertu ne peut vaincre sans la Terreur.

Il s'attaque enfin aux factions et provoque d'abord la chute desExtrémistes, amis d'Hébert, puis des Modérés, amis de Danton (mars et avril 1794).

Robespierre, surnommé"l'Incorruptible", entend appliquer une politique proche du peuple et soutient Saint-Just dans la publication desdécrets de Ventôse.

Il veut également placer la République sous la direction de l'Être suprême, d'inspirationrousseauiste.

En juin 1794, il fait intensifier la politique de Terreur en instituant la Grande Terreur.

Mais cettepolitique provoque son isolement : certains comme Fouché ou Tallien, ainsi que Collot-d'Herbois ou Billaud-Varenne,ne le suivent pas.

Après avoir refusé de paraître au Comité de salut public, il se présente devant la Convention pourprononcer un discours le 8 thermidor (25 juillet 1794).

Mais il se heurte à certains Girondins et aux députés de laPlaine.

Il est décrété d'accusation le 9 thermidor, puis libéré par la Commune.

Tallien, à la tête d'une unité degendarmes, prend d'assaut l'Hôtel de Ville et arrête Robespierre qui est blessé à la mâchoire.

Robespierre estexécuté le lendemain avec son frère et Saint-Just.. »