Rodolphe Ier de Habsbourg
Publié le 22/02/2012
                             
                        
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                                                                    Après avoir déclaré Ottokar déchu de tous ses titres et lui avoir retirésa qualité  de Prince  Électeur  pour la donner  au duc  de Bavière,  il s'assura  dans une première  campagne  lareconquête de la Carinthie et de la Carniole et, après s'être emparé de Vienne le 18 octobre 1276, il y conclut unetrêve avec Ottokar, le contraignant, fort qu'il était de l'appui du roi de Hongrie Ladislas IV, à renoncer à tous sesavantages.
                                                            
                                                                                
                                                                    Deux ans plus tard, pourtant, Ottokar reniait ses engagements et pénétrait en Autriche à la tête d'uneforte armée  ; sans  perdre  une minute,  et malgré  la défection  du duc  de Basse-Bavière,  Rodolphe monta uneexpédition qui devait se terminer par la bataille de Dürnkrut où le roi de Bohême trouva la mort le 26 août 1278.
                                                            
                                                                                
                                                                    Dece jour date l'établissement de la dynastie des Habsbourg sur le Danube.
Fort de cet  éclatant  succès, Rodolphe  de Habsbourg  pouvait désormais  entreprendre  en Allemagne  même larestauration  de la monarchie  dans son ancienne puissance.
                                                            
                                                                                
                                                                     Non pas que la chose  lui fût aisée,  car les princesallemands étaient inquiets de voir avec quelle âpreté celui qu'ils avaient élu comme roi, parce qu'ils n'auraient rien àredouter de lui, s'attachait à récupérer, souvent à leurs dépens, toutes les terres et tous les droits de la couronne.Sachant, pourtant, qu'il ne nourrissait aucune ambition personnelle,  ils consentirent, en accord avec les villes, àrenouveler les promesses  de paix,  Landfrieden,  que Frédéric  II avait  conclues  avec eux pour  mieux  assurer  lerétablissement de l'ordre en Souabe comme sur les bords du Rhin et permettre ainsi, avec un rendement accru desimpôts, la restauration des finances de l'État.
                                                            
                                                                        
                                                                    En nommant des administrateurs relevant directement de lui et enplaçant  des hommes  à sa dévotion à  la garde des forteresses  qu'il faisait édifier dans  les grandes villes, il sut,d'autre part, faire respecter partout une autorité qu'il voulait à ce point limitée aux pays germaniques et protégéedes appels à l'aventure venant de l'Italie qu'il renonça à l'usage du latin dans sa chancellerie dont les actes qui enémanaient furent désormais toujours rédigés en allemand.
La situation ainsi rétablie dans l'ancien royaume de Germanie, Rodolphe de Habsbourg n'aura plus alors qu'un souci :transmettre à l'un de ses fils, Albert l'aîné ou Rodolphe le cadet, la couronne royale, gage de l'accession à la dignitéimpériale à laquelle il avait dû renoncer pour lui-même.
                                                            
                                                                                
                                                                    On le verra s'efforcer d'obtenir des Électeurs qu'ils associentl'aîné, Albert, à son gouvernement et assurent ainsi l'avenir de la dynastie.
                                                            
                                                                                
                                                                    C'était, en fait, aller à l'encontre d'unetradition séculaire et porter atteinte à un privilège dont les Princes Électeurs se montraient singulièrement jaloux etRodolphe mourra à Spire le 15 juillet 1291  sans que son beau projet eût abouti.
                                                            
                                                                                
                                                                    Mais lorsque les mêmes PrincesÉlecteurs auront, sept ans plus tard, à donner un successeur à Adolphe de Nassau qu'ils avaient placé sur le trônede Germanie à la mort de Rodolphe, c'est au fils de Rodolphe, Albert d'Autriche, qu'ils feront appel, témoignant ainsidu prestige incontesté dont la maison de Habsbourg jouissait désormais à leurs yeux.
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