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Rosa Luxemburg, une vie consacrée au socialisme

Publié le 27/03/2019

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Rosa Luxemburg, une vie consacrée au socialisme

Dans la nuit du 1er juin 1919, un corps de femme est repêché dans un canal de Berlin. La journaliste Mathilde Jacob identifie le cadavre : il s'agit de Rosa Luxemburg, une socialiste proche du groupe Spartakus.

Rosa Luxemburg, une des principales représentantes de la gauche du début du siècle

Cette fille d'un commerçant juif aisé naît le 5 mars 1870 ? Zamosc en Pologne russe. A quatre ans, elle souffre d'un problème de hanche qui lui laisse toute sa vie une démarche claudicante. À seize ans déjà, afin de lutter contre la discrimination antisémite, elle adhère au parti socialiste révolutionnaire « Proletariat >>. Pour échapper à une arrestation, Rosa Luxemburg s'enfuit à Zurich en 1889, où elle étudie l'économie politique. La jeune femme rencontre là des marxistes russes exilés comme Pavel Axelrod et Gheorghi Plekhanov. En 1893, elle compte parmi les coton-dateurs du « parti social-démocrate du royaume de Pologne >> qui allait devenir le parti communiste.

 

En 1898, Rosa Luxemburg s'installe à Berlin. Elle obtient la nationalité allemande en faisant un mariage blanc avec Gustav Lübeck (le divorce est prononcé en 1903) Elle entre au parti social démocrate, qui est alors le parti socialiste le plus puissant et le mieux organisé d'Europe. Son espoir d'y trouver une famille politique s'avère illusoire : avec Karl Kautsky, elle s'élève avec véhémence contre le chef de file du SPD, Eduard Bernstein, qui considère qu'il faut réviser l'enseignement marxiste et qui rejette la révolution sociale. Rosa Luxemburg est farouchement opposée à l'idée selon laquelle on peut réformer le capitalisme, et croit au contraire à la souveraineté du peuple. En même temps, elle s'insurge contre la conception de Lénine d'un parti centraliste, et s'oppose aux agissements violents des bolcheviks contre leurs opposants politiques.

 

Elle quitte le SPD au moment où le parti vote en 1914 les crédits de guerre que demande le gouvernement. Rosa Luxemburg trouve un allié en la personne de Karl Liebknecht dans la lutte de l'extrême gauche contre la politique de

guerre. Avec lui, elle crée en 1916 le Groupe de l'internationale (appelé groupe de Spartakus à partir de 1918). Le groupe se rallie en 1917 à l'USPD (parti socialiste indépendant allemand) fondé par Kautsky. Rosa Luxemburg est à cette époque en prison pour avoir participé à une manifestation pour la paix.

 

Elle est libérée en novembre 1918 : il souffle alors un vent de révolution. Elle écrit une brochure sur la révolution russe dans laquelle elle donne son adhésion au bolchevisme tout en critiquant ouvertement certains aspects de la politique de Lénine.

« Rosa Luxemburg, une des principales représentantes de la gauche du début du siècle Rosa Luxemburg , une vie con sacrée au socialisme Dans la nuit du 1"' juin 1919, un corps de femme est repêché dans un canal de Berlin.

La journal iste �athilde Jacob identifie le cadavre : il s'agit de Rosa Luxemburg, une socialis te proche du groupe Spartakus.

C ette fille d'un commerçant juif aisé naît le 5 mars 1870 ? Zamosc en Pologne russe.

A qu atre ans, elle souffre d'un pro­ blème de hanche qui lui laisse toute sa vie une démarche claudicante.

À seize ans déjà, afin de lutter contre la discri mination antisémi te, elle ad hèr e au parti socialiste révo lu­ tionnair e « Proletariat >>.

Pour échapper à une arrestation, Rosa Luxemburg s'enfuit à Zurich en 1889, où elle étudie l'économie politique.

La jeune femme rencontre là des ma rxistes russes exilés comme Pavel Axelrod et Gheorghi Plekhanov.

En 18 93, elle comp te parmi les coton­ dateurs du « parti social-dé mocrate du royaume de Polog ne >> qui allait deven ir le parti commun iste.

En 1898, Rosa Luxembur g s'i nst alle à Berl in.

Elle obtient la nationalité allemande en faisant un mariage blanc avec Gustav Lübeck (le divorce est prononcé en 1903) Ell e entre au parti social démocrate, qui est alors le parti socialis te le plus pu issant et le mieux organis é d'E urope.

Son espoir d'y trouver une fa mill e politiqu e s'avère illusoire : avec Karl Kautsky, elle s'élève avec véhémence contre le chef de file du SPD, Eduard Bernstein, qui considère qu'il faut réviser l'enseignement ma rxiste et qui rejette la révo lution so ciale.

Rosa Luxembur g est farouchement opposée à l'idée selon laquelle on peut réformer le capitalisme, et croit au contraire à la souveraineté du peuple.

En tnême tem ps, elle s'insur ge contr e la conception de Lénine d'un parti centra liste, et s'oppose aux agisse­ ments violents des bolcheviks contre leurs opposants politiques.

Elle quitte le SPD au moment où le parti vote en 1914 les crédits de gue rre que demande le gou ver­ nement.

Rosa Luxemburg trouve un alli é en la pers onne de Karl Liebknecht dans la lutte de l'extrême gauc he contr e la politique de guerre.

Avec lui, elle crée en 1916 le Groupe de l'Internationale (appelé group e de Spar takus à partir de 1918 ).

Le groupe se rallie en 1917 à I'USPD (parti social iste indépendant al lemand) fondé par Kautsky.

Rosa Lux embur g est à cette époque en prison pour avoir partici p é à une manif estation pour la paix.

Elle est libérée en novembre 1918: il souffle alors un vent de révolution.

Elle écrit une broch ure sur la rév olution russe dans laquelle elle donne son adhésion au bolchevisme tout en crit iquan t ou ver tement cer tains aspects de la politique de Lénine.

Après la révo lution allemande de novembre 1918, elle joue un rôle im portant dans la fondation du parti co mmun iste allemand avec Karl Liebkne cht.

Tous deux refusent d' entrer dans le gou vernemen t soc ialiste d'Eb ert.

L'agitation que Rosa Luxemburg sème sur son pas­ sage lui vaut de nombreux ennemis dont la haine ne cesse de croî tre.

Lors de l'insu rrection communis te qui a lieu à Berlin en janvier 1919, Rosa Luxemburg et Karl Liebknecht sont arrêtés et sommair ement exécutés par des officiers.

Le corps de Rosa Luxembur g est retrouvé dans les eaux d'un canal où les assassi ns l'ont précipité.

Au temps de Stali ne, Rosa Luxemburg tombe dans l'oubli.

Mais à la fin des années 60, elle redevient l'un des principaux maîtres à penser des intelle ctuels de gauche.

Atte ntats et insurrections en Allemagne de 1919 à 1932 8 octobre 1919 L'attentat cor'ttre Haase En entrant au Reichstag, le président de I'USPD Hugo Haase est abattu par un ouvrier de droite.

Le 7 novem­ bre, l'homme politique meurt des suites de ses blessures.

15 mars-10 mai 1920 � meute dans la région de la Ruhr Dans la région de la Ruhr, des grou pes commun istes 'se battent contre des corps francs, dont certains commet­ tent des actes de violence.

Les associations communistes ayant lancé un ultimatum, les troupes du gouvernement interviennent et rétablissent l'ordre.

26 août 1921 Erzberger est abattu L'homme politique centriste, Matthias Erzberger est assas­ siné à Griesebach par deux membres de l'organisation d'extrême droite Consul.

Erzberger est depuis long­ temps la cible des nationa­ lis tes allemands.

Accusé de corruption à cause de ses relations avec les milieux d'affaires, on lui reproche son at titude conciliante à l'égard des vainqueur s, ainsi que la signature du Traité de Versa illes.

Un attentat a déjà été commis contre lui en janvier 1920.

8 novembre 1923 Le putsch de Hitler Adolf Hitler annonce la > à Munich et révoque les gouvernements de l'empire et de Bavière.

Il se nomme chancelier du Reich.

Bien que l'ancien général Erich von Ludendor ff prenne part à l'insurrection, la police et l'armée refusent leur sou· tien aux putschis tes, si bien que le coup d'État échoue.

17 ju illet 1932 Le dimanche rouge d' Altona Le jour des élections, des heur ts sanglants entre hitlé­ riens d'un côté et social istes et commun istes de l'autre sont les plus violents à Altona, un quartier de Hambourg.

Dix­ sept personnes sont tuées.

Le di manche rouge d'Aitona marque l'apogée de la première vague de terreur nazie consécutive à l'inter­ diction des SA.

19 19 Des troupes de choc nationales-socialistes à Munich, en 1923 18 3. »

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