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Route stratégique Perse (seconde guerre mondiale).

Publié le 03/10/2012

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Route stratégique Perse (seconde guerre mondiale). Ouverture de la voie sud Au début de la guerre, Hitler nourrit des ambitions démesurées à l'égard de la Perse et de l'Irak. Connaissant l'importance que revêtaient, pour la Grande-Bretagne, les champs pétrolifères de ces pays, il donna des ordres pour augmenter la présence allemande au Moyen-Orient. En 1941, lorsque sir Kinahan Cornwallis devint ambassadeur en Irak, ce pays, dirigé par Rashid Ali, était pro-allemand. Sir Kinahan pria son gouvernement d'envoyer des troupes et, le 2 mai, Bagdad fut pris. Par la même occasion, les Britanniques s'assurèrent de la Syrie et du Liban. En août 1941, ils occupèrent aussi la Perse, conjointement avec les Russes. De telles actions consolidèrent la présence alliée au Moyen-Orient, étouffèrent dans l'ceuf les ambitions territoriales allemandes dans cette partie du monde et, surtout, permirent l'établissement d'une ligne de communications stratégique allant de la frontière soviétique de la mer Caspienne au golfe P...

« Route stratégique Perse Il Du matériel pour les Soviétiques A l'automne de 1942, le général Edward Cluinan, commandant la «Paiforce», entre­ prit de créer rapidement à travers la Perse de nouvelles voies, routières, ferroviaires et fluviales.

Le centre nerveux de l'opéra­ tion se trouvait à Basra.

Les «Liberty ship» commencèrent à livrer des avions pour la Russie.

On les déchar­ geait près de Basra, ou à Abadan, sur le golfe Persique, puis on les assemblait et on les préparait pour les Russes chargés de les piloter jusqu'à Téhéran.

Là, après un plein, les avions s'envolaient pour la Russie.

Le carburant prenait la voie fluvia­ le jusqu'à Kibasi Basin, puis, de là, conti­ niUait par la route.

Comme cette métho­ de se révéla trop lente, on construisit un pipe-line de 25 cm de diamètre, allant de Abadan à Andimeshk.

Ce pipe-line dut fran­ chir un fleuve de 900 mètres de large.

En tout, il pesait 1230 tonnes.

En deux ans, un demi-million de tonnes d'essence d'avion s'écoulèrent vers la Russie.

A la fin de 1944, le tonnage mensuel s'établit à 50 000 tonnes.

On mit au point d'autres méthodes pour acheminer l'essence.

Par exemple, on la transporta par camions dès que les Amé­ ricains eurent achevé la route menant à Andimeshk.

La construction de cette route fut une entreprise de taille.

Il fallut notam­ mE!nt jeter sur le fleuve Karun un pont de bateaux capable de supporter le passage quotidien de 1000 camions.

L'essence voyageait dans des fOts et des jerrycans fabriqués en Perse.

Le remplissage s'effectuait dans une usine spécialement construite â cet effet.

Lorsqu'il fallut faire transiter non pas 2400, mais 6000 tonnes de matériel par jour, la Paiforce se trouva à court d'hom­ mes.

Aussi, les Américains accrOrent leur effort.

Les Britanniques assuraient alors toutes les formes du transport fluvial et routier par Khanaqin, à la frontière irako­ persane.

Au cours de l'opération, la «Paiforce>> livra 22 000 avions, 13 000 chars, 2 700000 tonnes d'essence, 15 millions de pai­ res de bottes, 2000 téléphones et plus de 1 500000 km de fil de téléphone de cam­ pagne.

Outre les armes et le carburant, les Américains fournirent du ravitaillement, des véhicules, des produits chimiques, des vêtements, des tentes, des couvertu­ res, des articles de cuir, des équipements radio et des produits pharmaceutiques.

Tous ces approvisionnements se révélè­ rent très utiles au début de la guerre, alors que les Russes réorganisaient leurs usines après l'invasion allemande.. »

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