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Royaume-Uni.

Publié le 15/04/2013

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Royaume-Uni. 1 PRÉSENTATION Royaume-Uni, en anglais United Kingdom, pays insulaire du nord-ouest de l'Europe, composé de la Grande-Bretagne (qui comprend l'Angleterre, l'Écosse et le pays de Galles) et de l'Irlande du Nord. Sa capitale est Londres. Le Royaume-Uni est bordé au sud par la Manche, à l'est par la mer du Nord et à l'ouest par la mer d'Irlande et l'océan Atlantique. Son territoire comprend également, appartenant à la Grande-Bretagne, l'île de Wight, Anglesey, les archipels des Scilly, des Orcades et des Hébrides. L'Irlande du Nord (Ulster) occupe le nord-est de l'île d'Irlande. Royaume-Uni, Grande-Bretagne et Angleterre sont souvent utilisés comme synonymes dans le langage courant. Stricto sensu, alors que le terme de Royaume-Uni désigne l'ensemble des territoires du royaume, la Grande-Bretagne est le nom de l'île composée par l'Angleterre, le pays de Galles et l'Écosse. L'Angleterre et le pays de Galles sont réunis depuis 1536 ; les Couronnes d'Angleterre et d'Écosse, depuis l'acte d'Union de 1707 qui a fondé le royaume de Grande-Bretagne (voir Actes d'union). À partir de 1801, après l'union de la Grande-Bretagne et de l'Irlande, le royaume a été appelé officiellement Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande, jusqu'à l'indépendance de la république d'Irlande, en 1922. L'île de Man et les îles Anglo-Normandes dépendent directement de la Couronne britannique mais ne font pas partie du Royaume-Uni. Elles ont leurs propres institutions, le Royaume-Uni assurant leur représentation diplomatique et leur défense. Anguilla, les Bermudes, les îles Vierges du Royaume-Uni, les îles Caïmans, les îles Malouines, Gibraltar, Montserrat, Sainte-Hélène (et ses dépendances administratives : Ascension et Tristan da Cunha), la Géorgie du Sud, les îles Sandwich du Sud et les îles Turks et Caicos ont leur propre gouvernement, mais ont choisi de rester sous contrôle britannique. Les exceptions sont le Territoire britannique de l'Antarctique et les territoires de l'océan Indien avec l'île Diego Garcia, louée aux États-Unis, et qui abrite une base aéronavale américaine. Hong Kong est revenu à la Chine à l'expiration du bail britannique sur le territoire en 1997. 2 MILIEU NATUREL 2.1 Relief et hydrographie Le Royaume-Uni couvre 244 110 km². La Grande-Bretagne, huitième île du monde par sa surface, occupe 229 870 km² et couvre 90 % de la superficie totale du RoyaumeUni. Elle est traditionnellement divisée en deux ensembles structuraux, qui s'étendent de part et d'autre d'une ligne Exeter-Newcastle, de l'embouchure du fleuve Exe dans le Devon, et au nord-est de l'estuaire de la rivière Tees. Au nord de cette ligne se trouvent les massifs anciens, vestiges de l'orogenèse calédonienne : l'Écosse, le Lake District, le pays de Galles, le nord, le nord-ouest et le sud-ouest de l'Angleterre. L'Écosse est divisée en trois régions : les Highlands, la zone la plus montagneuse, où se trouve le point culminant du royaume, le Ben Nevis (1 343 m) ; les Basses-Terres centrales et les Highlands du Sud. Le pays de Galles est principalement formé par les monts Cambriens ; le point culminant du pays de Galles et de l'Angleterre (1 085 m) est situé dans le massif de Snowdon. L'Angleterre est compartimentée en trois régions principales de hautes terres et deux régions de basses terres (East Anglia et le Sud-Est) rattachées par de riches plaines agricoles. La zone des hautes terres de la péninsule de Cornouailles comprend les massifs de Dartmoor, d'Exmoor et de Bodmin Moor ; la chaîne des Pennines est située au nord et les monts du Cumberland du Lake District sont situés au nord-ouest. En Irlande du Nord, les monts Sperrin et les monts Antrim, au nord et au nord-est, sont une extension des Highlands écossais. Avec les monts Mourne, où se situe le point culminant d'Irlande du Nord avec le Slieve Donard (852 m), ils bordent une plaine centrale où se trouve le lough Neagh (396 km²), le plus grand lac d'eau douce du Royaume-Uni. La longueur maximale du Royaume-Uni est de 1 264 km. Le point le plus septentrional est Out Stack, au large d'Unst, dans les îles Shetland, le point le plus méridional est St Agnes, dans les îles Scilly. La largeur maximale du royaume est de 670 km de Lough Melvin dans le sud-ouest de l'Irlande du Nord jusqu'à Lowestoft, dans le Suffolk. Les dimensions maximales de la Grande-Bretagne sont de 974 km du nord au sud et de 531 km d'est en ouest. L'ensemble du Royaume-Uni, hormis la région d'Angleterre située au sud des estuaires de la Tamise et de la Severn, a été recouvert par les glaces pendant la période du pliocène ; la glaciation a contribué à façonner des paysages, comme ceux du Lake District. L'activité humaine a aussi joué un rôle important dans cette modification, notamment dans les Norfolk Broads, les terres marécageuses de l'est de l'Angleterre, et les landes du nord de l'Écosse. 2.2 Climat Le climat du Royaume-Uni est océanique, les contrastes saisonniers y ont peu d'amplitude en raison de l'influence du Gulf Stream. Ce courant réchauffe les vents dominants de sud-ouest, qui adoucissent les températures hivernales et sont à l'origine des dépressions caractéristiques du climat. La température moyenne annuelle est de 6 °C à l'extrême nord de l'Écosse et de 11 °C dans le sud-ouest de l'Angleterre. Les températures hivernales descendent rarement en dessous de - 10 °C et les températures estivales restent en général inférieures à 32 °C. Les précipitations moyennes annuelles sont supérieures à 1 000 mm. La façade occidentale, exposée aux vents océaniques, est beaucoup plus arrosée que l'est. Les précipitations moyennes varient entre plus de 5 000 mm dans l'ouest des Highlands, en Écosse, et au pays de Galles, à moins de 500 mm dans certaines parties de East Anglia. 2.3 Végétation et faune La flore du Royaume-Uni est très diversifiée. Les feuillus, qui étaient autrefois l'essence dominante, ont souvent été remplacés par des plantations de conifères à croissance rapide, qui couvrent la plus grande partie des 12 % du territoire britannique encore boisé. Le quart du Royaume-Uni environ (principalement en Écosse, dans le sud-ouest de l'Angleterre, au pays de Galles et en Irlande du Nord) est recouvert de landes : cette végétation se compose de bruyères, d'ajoncs, de tourbières et de sorbiers. Commencé il y a plus de deux cents ans, le drainage de la plupart des zones humides de la Grande-Bretagne, comme les zones marécageuses de East Anglia et les Levels du Somerset, a permis leur bonification et leur transformation en prairies et en terres arables. Les besoins croissants de l'agriculture et de l'urbanisation menacent cependant de nombreuses espèces végétales des zones humides ; certaines sont maintenant protégées. 2.4 Ressources et contraintes du milieu naturel Les trois quarts des terres sont favorables à l'agriculture ; 40 % des terres arables sont concentrées dans l'est et le sud de l'Angleterre, et dans l'est de l'Écosse. La majeure partie des sols sont des prairies ou sont consacrés aux cultures fourragères. Les forêts couvrent environ 7 % du territoire anglais, 15 % de l'Écosse, 12 % du pays de Galles et 5 % de l'Irlande du Nord. La moyenne générale est tout juste inférieure à 12 % (25 % en moyenne en Europe). Très déboisé au début du XXe siècle, le Royaume-Uni a doublé la superficie de ses forêts, depuis la fondation, en 1919, de la Forestry Commission, responsable de la protection et du développement des ressources forestières. Le Royaume-Uni dispose de peu de ressources minières. Le zinc, l'étain, le minerai de fer et le cuivre sont extraits en faibles quantités ; les ressources en or et argent sont limitées. Les minéraux non ferreux comprennent le calcaire, l'ardoise, le talc, le kaolin, la terre à foulon, la chaux, le grès, le sel et le gypse. Le pays possède en revanche les principales ressources énergétiques de l'Union européenne, avec d'énormes gisements de houille, exploités depuis trois cents ans, le pétrole et le gaz naturel du secteur britannique de la mer du Nord, au large de l'Écosse et de l'Angleterre. Les gisements de charbon du centre-nord de l'Angleterre, du pays de Galles et de l'Écosse, et les gisements de minerai de fer de la zone des Pennines ont joué un rôle important dans le développement industriel du pays. Le charbon et le fer ont déterminé la localisation et le développement de nombreuses villes britanniques. 3 POPULATION ET SOCIÉTÉ 3.1 Caractéristiques démographiques Le Royaume-Uni comptait en 2008 60,9 millions d'habitants. Avec une densité moyenne d'environ 252 habitants au km², le pays possède une des plus fortes densités d'Europe. L'Angleterre, avec 83 % de la population totale, est la plus peuplée (384 habitants au km²). L'Écosse, accueillant un peu moins de 9 % de la population, est la moins peuplée (64 habitants au km²). Le pays de Galles et l'Irlande du Nord accueillent respectivement 5 % et 3 % de la population britannique (142 et 121 habitants au km²). La population du Royaume-Uni est issue des peuples qui ont envahi les îles au cours des deux millénaires précédant l'an 1000 (les Celtes, les Romains, les Angles, les Saxons, les Scandinaves et les Normands). 89 % de la population vit dans des villes. Sa distribution, surtout en Grande-Bretagne, reflète l'histoire industrielle de l'île : 40 % environ de la population de la Grande-Bretagne se concentre dans les sept conurbations qui se sont développées autour de Londres, Manchester, Liverpool, Sheffield, Birmingham, Newcastle upon Tyne et Leeds, et qui sont devenues des centres industriels, miniers ou commerciaux au cours du premier siècle de la révolution industrielle. La concentration des deux tiers de la population du pays de Galles dans les vallées du sud et des trois quarts de la population écossaise dans les terres basses centrales autour de Glasgow et d'Édimbourg a la même origine. Tous ces centres urbains doivent s'adapter aujourd'hui au déclin des industries qui ont fait leur prospérité. Au cours du XXe siècle, le sud et le sud-ouest de l'Angleterre ont réaffirmé leur rôle historique de foyer de richesses économiques et de croissance démographique du Royaume-Uni. 3.2 Divisions administratives et villes principales La capitale, siège du gouvernement et plus grande ville du Royaume-Uni, est Londres (population de la zone métropolitaine au recensement de 2006 : 7 512 400 habitants). La capitale de l'Écosse est Édimbourg (2001, 449 000 habitants), celle du pays de Galles est Cardiff (305 200 habitants) et celle de l'Irlande du Nord est Belfast (277 200 habitants). Toutes les autres grandes villes du Royaume-Uni, Glasgow (578 700 habitants) mise à part, sont situées en Angleterre : Birmingham (976 400 habitants), au coeur de la conurbation industrielle des Midlands, Leeds (715 500 habitants), Sheffield (513 100 habitants), Manchester (392 900 habitants) et les ports de Liverpool (439 476 habitants) et Bristol (380 615 habitants). 3.3 Langues et religions La langue officielle du Royaume-Uni est l'anglais, qui appartient au groupe des langues germaniques et a intégré de nombreux apports des langues latines, notamment du français, lors de la conquête normande. Les langues celtiques, le gallois et le gaélique, sont encore parlées au pays de Galles : le gallois y est la langue officielle, à égalité avec l'anglais dans l'administration et les affaires juridiques. En Écosse, il est surtout parlé dans les îles ; en Irlande du Nord, il subsiste, mais affaibli. Le brittonique, un dialecte très proche du breton parlé sur le continent, n'est plus employé que par quelques centaines de locuteurs. Dans les îles Anglo-Normandes, des dialectes franconormands sont encore en usage. La Réforme a été introduite en Angleterre en 1532 par décision du roi Henri VIII, qui cherchait à affirmer la suprématie royale -- l'Église anglicane étant un moyen terme entre la Réforme et la Contre-Réforme. Le souverain est le chef de l'Église officielle (established) ; il ne peut choisir d'épouse que dans une famille non catholique ; ne peuvent prétendre à la couronne que les descendants protestants de l'électrice de Hanovre. La réunion des différents royaumes s'est faite en laissant en place l'Église presbytérienne d'Écosse et l'Église du pays de Galles. En Irlande du Nord, la question religieuse a longtemps recouvert les différences socio-politiques et culturelles entre les Irlandais de souche et les descendants des colons anglais et écossais venus s'installer aux XVIIe et XVIIIe siècles. L'anglicanisme, majoritaire, est représenté par l'Église anglicane mais aussi par l'Église du pays de Galles, l'Église épiscopale écossaise et l'Église d'Irlande. La décision, en 1993, du synode annuel de l'Église anglicane d'accepter l'ordination des femmes a failli créer un schisme. Elle a été rejetée par l'Église du pays de Galles en 1994, mais approuvée par l'Église d'Écosse. Au début du XXIe siècle, 72 % de la population se déclare chrétienne (recensement de 2001), majorité au sein de laquelle on dénombre une majorité d'anglicans. Les autres religions représentées sont essentiellement l'islam (2,7 %) et l'hindouisme (1 %). 3.4 Éducation Historiquement, l'enseignement britannique a tiré son prestige à l'étranger de la réputation de ses écoles privées ou libres appelées public schools. Fondées au Moyen Âge comme institutions charitables destinées à l'éducation des garçons (parfois pauvres), des écoles comme Eton College, Harrow School et Rugby School sont finalement devenues des institutions payantes fréquentées presque exclusivement par les enfants des classes les plus aisées. Une toute petite minorité des enfants du Royaume-Uni fréquentent ce type d'école. 3.4.1 Angleterre et pays de Galles La loi sur l'enseignement de 1944 a introduit un système national, placé sous l'égide du ministère de l'Éducation, qui a rendu l'enseignement secondaire obligatoire et gratuit. Écoles primaires et secondaires accueillent les enfants âgés de 11 à 15 ans ; leur orientation se fait sur la base de l'examen « 11-plus «, présenté lors de la dernière année du cycle primaire. Il donne aux enfants la possibilité d'entrer dans une grammar school ou dans une secondary modern school. L'obtention, à la fin du cycle secondaire, du A levels (« niveau A «), l'équivalent du baccalauréat, permet d'entrer à l'université. La scolarité est obligatoire jusqu'à 16 ans depuis 1972. 3.4.2 Écosse Le système d'enseignement écossais présente quelques différences : les Écossais accordent depuis longtemps une grande importance à l'éducation, et le système d'écoles volontaires s'est développé au cours du XIXe siècle. En 1872, la responsabilité de l'enseignement est passée des Églises à des conseils scolaires élus, scolarisant des enfants entre 5 et 13 ans et 1872 la scolarité obligatoire a été prolongée jusqu'à l'âge de 14 ans -- avant l'Angleterre et le pays de Galles. En 1918 ont été fondées des LEA (autorités locales éducatives) pour remplacer les conseils scolaires -- une partie du budget devant obligatoirement être allouée à l'enseignement secondaire. La loi sur l'enseignement (en Écosse) de 1945 a appliqué les mêmes dispositions que la loi anglaise et galloise de 1944. La scolarité a été prolongée jusqu'à 15 ans en 1947, et jusqu'à 16 ans en 1972. À la suite de la réorganisation du gouvernement local en 1975, les LEA d'Écosse sont devenues des conseils élus par les neuf autorités régionales et les trois autorités insulaires. Actuellement, l'éducation est placée sous la responsabilité du département d'Enseignement écossais. 3.4.3 Irlande du Nord En Irlande du Nord, l'enseignement a été organisé en un système unique sous la direction d'un conseil, puis d'un ministère de l'Éducation par la loi sur l'enseignement de 1923. Les comtés et les bourgs ont été désignés comme LEA, et l'enseignement s'est inspiré du système anglais. La loi sur l'enseignement de 1947 a imposé des réformes comparables à celles imposées en Angleterre et au pays de Galles. L'enseignement secondaire est encore principalement sous la responsabilité d'organismes confessionnels subventionnés par des fonds publics. 3.4.4 Enseignement primaire La responsabilité globale de toutes les écoles du Royaume-Uni est confiée à quatre départements gouvernementaux : le ministère de l'Éducation, dirigé par le ministre de l'Éducation, en Angleterre ; le bureau pour le pays de Galles du ministère de l'Éducation ; le bureau pour l'Écosse du ministère de l'Éducation ; le ministère de l'Éducation pour l'Irlande du Nord. Les trois derniers sont dirigés par les ministres de leurs pays respectifs. La majorité du budget de l'enseignement public provient de l'État, le reste des administrations locales. Jusqu'à la fin des années 1980, les LEA avaient la responsabilité de la répartition des finances et des élèves dans la majorité des écoles, de leur trésorerie, de leur entretien et de certains services comme l'achat de livres pour les bibliothèques. La loi sur la réforme de l'enseignement (Education Reform Act) instaurée par le gouvernement conservateur en 1988 a réduit les pouvoirs des LEA, donnant à chaque école le contrôle de son propre budget et autorisant les écoles à se soustraire au contrôle des LEA et à recevoir le statut d'école subventionnée. En Angleterre et au pays de Galles, les LEA sont responsables de l'affectation des fonds aux écoles en fonction du nombre d'élèves. Les conseils d'administration scolaires (comprenant les représentants des parents d'élèves et des enseignants et des représentants nommés par les LEA) sont responsables de l'établissement des budgets, du contrôle des dépenses et de la nomination et du renvoi du personnel, notamment. Le système est comparable en Irlande du Nord. En Écosse, l'administration déléguée a été introduite en 1996. Toutes les écoles secondaires financées par l'État en Angleterre, au pays de Galles et en Écosse peuvent obtenir le statut d'école subventionnée si les parents le décident par vote et si le ministère approuve les propositions de l'école. Les écoles subventionnées sont complètement autonomes et indépendantes des LEA : elles reçoivent les fonds directement du gouvernement. Un examen, fixé par la loi, ou Statutory Testing (appelé communément SATs) permet d'évaluer le niveau des élèves âgés de 7, 11 et 14 ans. 3.4.5 Enseignement complémentaire et supérieur Après 16 ans, l'enseignement n'est pas obligatoire. Quand ils ont passé les examens du Certificat général d'enseignement secondaire (GCSE, en Angleterre, au pays de Galles et en Irlande du Nord) ou le Certificat d'enseignement écossais, les élèves ont le choix entre rester à l'école ou aller dans des collèges d'enseignement complémentaire. Ils poursuivent leurs études soit pour avoir une qualification professionnelle, soit -- en Angleterre, au pays de Galles et en Irlande du Nord -- pour passer les examens du niveau supérieur du Certificat général d'enseignement (GCE), communément appelé A levels, qui sont normalement exigés pour entrer à l'université. De nouveaux examens, comme les Qualifications nationales générales professionnelles (GNVQ), ont été introduits pour offrir une alternative à finalité professionnelle au GCE. En Écosse, l'équivalent est le Certificat écossais d'enseignement supérieur. Les universités britanniques sont complètement autonomes, et leur indépendance est garantie. Les ressources de l'enseignement et de la recherche proviennent de conseils établis par le Parlement. Il existe près d'une centaine d'universités, dont la moitié sont d'anciennes écoles polytechniques, en incluant l'université ouverte (open university). Les universités d'Oxford et de Cambridge ont été fondées aux universités écossaises de St Andrews, Glasgow, Aberdeen et Édimbourg datent du aux XIXe et XXe XIVe et du XVe XIIe et XIIIe siècles. Les siècle. Toutes les autres universités de Grande-Bretagne ont été fondées siècles. L'université ouverte, qui a son siège à Milton Keynes, Angleterre, a été fondée en 1969. Elle propose des cours par correspondance, des programmes de radio et de télévision, des cours d'été pour les étudiants résidents et accueille les étudiants sans diplômes. Il y avait lors de l'année universitaire 2001-2002 2,2 millions d'étudiants dans l'enseignement supérieur contre plus de 1,4 million d'étudiants dix ans plus tôt. En général, un jeune sur quatre poursuit des études supérieures en Angleterre, au pays de Galles et en Écosse, et un sur trois en Irlande du Nord. 3.5 Institutions et vie politique Le Royaume-Uni est une monarchie parlementaire fondée sur une Constitution non écrite qui a évolué au cours des siècles : elle comprend la Statute Law (les lois fondamentales comme la Grande Charte), la Common Law (droit commun ou jurisprudence) et la coutume. Les lois fondamentales peuvent être amendées par une loi votée par le Parlement ou par l'accord général de la jurisprudence ; elles évoluent en fonction des conditions politiques. Les principes de la Constitution et la pratique constitutionnelle sont inhérents aux institutions gouvernementales. On distingue la personne du souverain et la Couronne. Les fonctions de la Couronne sont exercées par le Cabinet, le Conseil privé et le Parlement. 3.5.1 Rôle du monarque Le souverain britannique est le chef de l'État : de ce fait, il est en théorie le chef du pouvoir exécutif, du corps législatif et de la justice ; il est commandant en chef des armées et « gouverneur suprême « de l'Église anglicane « établie «. Le monarque britannique est chef du Commonwealth of Nations et chef d'État de chacune des nations du Commonwealth, qui sont indépendantes du gouvernement britannique. La monarchie est héréditaire, revenant aux fils par ordre de primogéniture ou aux filles s'il n'y a pas d'héritier mâle. Depuis la loi de succession ou Act of Settlement de 1700, seuls les descendants protestants de la princesse Sophie, électrice de Hanovre et petite-fille de Jacques Ier d'Angleterre peuvent accéder au trône. Élisabeth II est montée sur le trône le 6 février 1952. L'héritier de la couronne est son fils aîné, Charles, prince de Galles. Dans la pratique, le Royaume-Uni est dirigé par le gouvernement issu des élections à la Chambre des communes, au nom de Sa Majesté. Dans ce cadre, le monarque a des fonctions spécifiques, des prérogatives royales qui, la plupart du temps, sont accomplies par le gouvernement responsable devant le Parlement. Néanmoins, l'incapacité du souverain pourrait entraver la bonne marche de l'État et des institutions, aussi la loi prévoit-elle la nomination d'un régent en cas d'incapacité ou de minorité du roi. En théorie, le roi convoque, proroge et peut dissoudre le Parlement ; l'accord du roi est nécessaire pour avaliser les projets de loi votés par les deux chambres : sans son assentiment, un projet ne devient pas une loi. Le monarque nomme formellement le Premier ministre et le gouvernement, les juges, les officiers généraux de l'armée, les gouverneurs, les diplomates, les archevêques, les évêques et le clergé supérieur de l'Église anglicane. Le monarque octroie des honneurs et des récompenses, et il a le pouvoir, en tant que chef d'État, de déclarer la guerre, de conclure la paix, de reconnaître les États étrangers et de ratifier les traités. En ce qui concerne le travai...

« les principales ressources énergétiques de l’Union européenne, avec d’énormes gisements de houille, exploités depuis trois cents ans, le pétrole et le gaz naturel du secteurbritannique de la mer du Nord, au large de l’Écosse et de l’Angleterre. Les gisements de charbon du centre-nord de l’Angleterre, du pays de Galles et de l’Écosse, et les gisements de minerai de fer de la zone des Pennines ont joué un rôleimportant dans le développement industriel du pays.

Le charbon et le fer ont déterminé la localisation et le développement de nombreuses villes britanniques. 3 POPULATION ET SOCIÉTÉ 3.1 Caractéristiques démographiques Le Royaume-Uni comptait en 2008 60,9 millions d'habitants.

Avec une densité moyenne d’environ 252 habitants au km², le pays possède une des plus fortes densitésd’Europe.

L’Angleterre, avec 83 % de la population totale, est la plus peuplée (384 habitants au km²).

L’Écosse, accueillant un peu moins de 9 % de la population, est lamoins peuplée (64 habitants au km²).

Le pays de Galles et l’Irlande du Nord accueillent respectivement 5 % et 3 % de la population britannique (142 et 121 habitants aukm²). La population du Royaume-Uni est issue des peuples qui ont envahi les îles au cours des deux millénaires précédant l’an 1000 (les Celtes, les Romains, les Angles, lesSaxons, les Scandinaves et les Normands).

89 % de la population vit dans des villes.

Sa distribution, surtout en Grande-Bretagne, reflète l’histoire industrielle de l’île :40 % environ de la population de la Grande-Bretagne se concentre dans les sept conurbations qui se sont développées autour de Londres, Manchester, Liverpool, Sheffield,Birmingham, Newcastle upon Tyne et Leeds, et qui sont devenues des centres industriels, miniers ou commerciaux au cours du premier siècle de la révolution industrielle.La concentration des deux tiers de la population du pays de Galles dans les vallées du sud et des trois quarts de la population écossaise dans les terres basses centralesautour de Glasgow et d’Édimbourg a la même origine.

Tous ces centres urbains doivent s’adapter aujourd’hui au déclin des industries qui ont fait leur prospérité.

Au coursdu XXe siècle, le sud et le sud-ouest de l’Angleterre ont réaffirmé leur rôle historique de foyer de richesses économiques et de croissance démographique du Royaume-Uni. 3.2 Divisions administratives et villes principales La capitale, siège du gouvernement et plus grande ville du Royaume-Uni, est Londres (population de la zone métropolitaine au recensement de 2006 : 7 512 400 habitants).La capitale de l’Écosse est Édimbourg (2001, 449 000 habitants), celle du pays de Galles est Cardiff (305 200 habitants) et celle de l’Irlande du Nord est Belfast(277 200 habitants).

Toutes les autres grandes villes du Royaume-Uni, Glasgow (578 700 habitants) mise à part, sont situées en Angleterre : Birmingham(976 400 habitants), au cœur de la conurbation industrielle des Midlands, Leeds (715 500 habitants), Sheffield (513 100 habitants), Manchester (392 900 habitants) et lesports de Liverpool (439 476 habitants) et Bristol (380 615 habitants). 3.3 Langues et religions La langue officielle du Royaume-Uni est l’anglais, qui appartient au groupe des langues germaniques et a intégré de nombreux apports des langues latines, notamment dufrançais, lors de la conquête normande.

Les langues celtiques, le gallois et le gaélique, sont encore parlées au pays de Galles : le gallois y est la langue officielle, à égalitéavec l’anglais dans l’administration et les affaires juridiques.

En Écosse, il est surtout parlé dans les îles ; en Irlande du Nord, il subsiste, mais affaibli.

Le brittonique, undialecte très proche du breton parlé sur le continent, n’est plus employé que par quelques centaines de locuteurs.

Dans les îles Anglo-Normandes, des dialectes franco-normands sont encore en usage. La Réforme a été introduite en Angleterre en 1532 par décision du roi Henri VIII, qui cherchait à affirmer la suprématie royale — l’Église anglicane étant un moyen termeentre la Réforme et la Contre-Réforme.

Le souverain est le chef de l’Église officielle (established) ; il ne peut choisir d’épouse que dans une famille non catholique ; ne peuvent prétendre à la couronne que les descendants protestants de l’électrice de Hanovre.

La réunion des différents royaumes s’est faite en laissant en place l’Églisepresbytérienne d’Écosse et l’Église du pays de Galles.

En Irlande du Nord, la question religieuse a longtemps recouvert les différences socio-politiques et culturelles entre lesIrlandais de souche et les descendants des colons anglais et écossais venus s’installer aux XVIIe et XVIIIe siècles.

L’anglicanisme, majoritaire, est représenté par l’Église anglicane mais aussi par l’Église du pays de Galles, l’Église épiscopale écossaise et l’Église d’Irlande.

La décision, en 1993, du synode annuel de l’Église anglicane d’accepterl’ordination des femmes a failli créer un schisme.

Elle a été rejetée par l’Église du pays de Galles en 1994, mais approuvée par l’Église d’Écosse.

Au début du XXIe siècle, 72 % de la population se déclare chrétienne (recensement de 2001), majorité au sein de laquelle on dénombre une majorité d’anglicans.

Les autres religions représentéessont essentiellement l’islam (2,7 %) et l’hindouisme (1 %). 3.4 Éducation Historiquement, l’enseignement britannique a tiré son prestige à l’étranger de la réputation de ses écoles privées ou libres appelées public schools. Fondées au Moyen Âge comme institutions charitables destinées à l’éducation des garçons (parfois pauvres), des écoles comme Eton College, Harrow School et Rugby School sont finalementdevenues des institutions payantes fréquentées presque exclusivement par les enfants des classes les plus aisées.

Une toute petite minorité des enfants du Royaume-Unifréquentent ce type d’école. 3.4. 1 Angleterre et pays de Galles La loi sur l’enseignement de 1944 a introduit un système national, placé sous l’égide du ministère de l’Éducation, qui a rendu l’enseignement secondaire obligatoire etgratuit.

Écoles primaires et secondaires accueillent les enfants âgés de 11 à 15 ans ; leur orientation se fait sur la base de l’examen « 11-plus », présenté lors de la dernièreannée du cycle primaire.

Il donne aux enfants la possibilité d’entrer dans une grammar school ou dans une secondary modern school. L’obtention, à la fin du cycle secondaire, du A levels (« niveau A »), l’équivalent du baccalauréat, permet d’entrer à l’université.

La scolarité est obligatoire jusqu’à 16 ans depuis 1972. 3.4. 2 Écosse Le système d’enseignement écossais présente quelques différences : les Écossais accordent depuis longtemps une grande importance à l’éducation, et le système d’écolesvolontaires s’est développé au cours du XIXe siècle.

En 1872, la responsabilité de l’enseignement est passée des Églises à des conseils scolaires élus, scolarisant des enfants entre 5 et 13 ans et 1872 la scolarité obligatoire a été prolongée jusqu’à l’âge de 14 ans — avant l’Angleterre et le pays de Galles.

En 1918 ont été fondées desLEA (autorités locales éducatives) pour remplacer les conseils scolaires — une partie du budget devant obligatoirement être allouée à l’enseignement secondaire.

La loi surl’enseignement (en Écosse) de 1945 a appliqué les mêmes dispositions que la loi anglaise et galloise de 1944.

La scolarité a été prolongée jusqu’à 15 ans en 1947, etjusqu’à 16 ans en 1972.

À la suite de la réorganisation du gouvernement local en 1975, les LEA d’Écosse sont devenues des conseils élus par les neuf autorités régionales etles trois autorités insulaires.

Actuellement, l’éducation est placée sous la responsabilité du département d’Enseignement écossais. 3.4. 3 Irlande du Nord En Irlande du Nord, l’enseignement a été organisé en un système unique sous la direction d’un conseil, puis d’un ministère de l’Éducation par la loi sur l’enseignement de1923.

Les comtés et les bourgs ont été désignés comme LEA, et l’enseignement s’est inspiré du système anglais.

La loi sur l’enseignement de 1947 a imposé des réformes. »

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