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Royaume-uni de 1995 à 1999 : Histoire

Publié le 24/12/2018

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L’arrivée au pouvoir des travaillistes en 1997, après dix-huit ans passes dans l’opposition, et la cuisante défaite des conservateurs révèlent la lassitude des Britanniques après des années de « révolution thatchérienne » mais également le succès de l’aggiornamento mené par Tony Blair au sein de son parti.

 

Le processus de « dévolution »

 

Le Royaume-Uni connaît une profonde réforme de scs institutions. Après la restitution de l'ancienne colonie de Hongkong à la Chine, en juillet 1997, qui met définitivement fin à l'Empire britannique, l’organisation, en septembre, des référendums sur l’autonomie de l’Écossc et du pays de Galles témoigne de la volonté des travaillistes de rompre avec les pratiques très centralisatrices de leurs prédécesseurs. La création d'un Parlement écossais aux pouvoirs importants - en matière d’impôts, de santé, de logement, de transport, de développement économique, d'éducation et de justice - et d'une Assemblée galloise, aux compétences plus limitées, inaugure cette refonte des institutions britanniques. L'élection directe au Parlement

 

d’Édimbourg et à l’Assemblée galloise, en mai 1999, montrera la justesse de ce choix en faveur de la dévolution : le Parti travailliste parvient en effet en tête des scrutins, devant les partis nationalistes, le Parti national écossais (SNP) et le Plaid Cymru.

 

L’accord de paix du 10 avril 1998 entre Londres, Dublin et les principales forces politiques d'Irlande du Nord constitue un nouveau pas vers une révolution constitutionnelle. En effet, pour la première fois dans l’histoire des États modernes développés, un pays européen accepte le partage unilatéral mais limité de sa souveraineté sur une partie de son territoire (l’Irlande du Nord) avec un autre État (la République d’Irlande). L’accord, conclu sous la pression du gouvernement américain, écorne volontairement le principe de souveraineté. Dublin renonce en effet à revendiquer la totalité de l’Irlande, et, en contrepartie, Londres propose d'abroger le Government of Ireland Act de 1920, qui faisait de l’Ulster une province définitivement britannique. Grâce à l’appui des dirigeants nationalistes du Sinn Fein et de ceux des principaux partis unionistes, cet accord doit mettre fin à une crise ouverte en 1969. Après une approbation massive par référendum dans les deux parties de l’île, la

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« Incarnant les valeurs d'un travaillisme rénové, Tony Blair inaugure à la fois un nouveau style politique et une nouvelle méthode de gouvernement.

© Raymond Reut�r-Sygma corriger les effets les plus néfastes.

Tony Blair est très habile à engager sa responsabilité sur un certain nombre de réformes au moment opportun et, pour les grands sujets de société aux risques politiques élevés, à consulter préalablement et à multiplier les projets pilotes.

Ayant opté pour la prudence et la modération durant sa campagne électorale, il réussit, une fois parvenu au pouvoir, à tenir ses promesses : un salaire minimum est instauré, trois semaines de congés payés sont rendues obligatoires ct la Charte sociale européenne est finalement signée.

En contrepartie, la dérégulation du marché du travail n'est pas remise en cause et la .

politique de désengagement de l'Etat est poursuivie.

L'indépendance de la Banque d'Angleterre est ainsi acquise et le respect des plafonds de dépenses publiques fixés par le gouvernement conservateur, ainsi que le maintien des taux d'imposition sur le revenu, traduisent la volonté des travaillistes de ne pas réformer profondément la fiscalité.

Sur le plan macroéconomique, ce compromis. »

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