SAINT LOUIS

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z m Saint Louis ! Le nom de Blanche de Castille (1188-1252) a est étroitement associé au règne de son fils, auquel elle légua sa rigueur morale et qu'elle suppléa pendant sa minorité et ses absences.

Henri Ill d'Angleterre.

Son autorité ainsi établie, il entame la réforme de son royaume, qui doit en faire un État chrétien où règne la justice.

Peu avant de partir en croisade, en 1247, il confie une enquête sur l'administration du royaume aux ordres religieux mendiants, dominicains et fran­ ciscains.

Ceux-ci recueillent les doléances des populations, jusqu'aux plus humbles sujets.

Les abus de pouvoir des agents royaux ainsi révélés entraînent de nombreuses sanctions d'officiers.

Le roi annule aussi nombre de créances des usu­ riers sur ses sujets.

Lancée pour venir en aide aux États latins de Terre sainte, la croisade de 1248 réunit près de 18 000 hommes, dont 2 500 chevaliers, presque tous français, les autres monarques européens n'ayant pas répondu aux exhortations _de Louis.

En 1249, les croisés débarquent en Egypte et prennent la ville de Damiette.

Une attaque contre Le Caire tourne au désastre au début de 1250.

Les croisés sont frappés par la dysenterie et subissent revers sur revers.

Prisonnier avec une partie de l'armée, Louis IX est libéré contre le paiement d'une forte rançon pour son rachat et celui de ses compagnons.

Il se rend ensuite en Palestine, où il améliore la défense des États chrétiens d'Orient et obtient une trêve avec les musulmans.

Il rentre en France en 1254.

Sa mère, qui gérait le royaume, a disparu en 1252.

La croisade et ses épreuves l'ont marqué.

Toujours pénétré de l'idéal d'humilité et de justice, il reprend les réformes ébauchées avant son départ.

Le règne de la justice Vo ulant assurer à tous la justice, le roi permet à ses sujets de faire appel à lui s'ils s'estiment injus­ tement traités par les officiers de justice locaux, voire par les tribunaux seigneuriaux.

Il préside lui-même le tribunal royal, parfois sous un chêne à Vincennes, le plus souvent dans le jardin du palais de la Cité, à Paris.

Il s'entoure de juristes de l'université d'Orléans, qui réintroduisent dans la France du Nord les principes du droit romain, resté vivant dans le Midi et en Italie.

La cour de justice royale, devient le Parlement de Paris, qui prime désormais sur toutes les autres cours de justice, ce qui irrite les seigneurs, qui doivent, en outre, accepter la suppression du duel judi­ ciaire (1261), procédure héritée des temps mérovingiens.

Louis IX réforme également l'administration royale, dont les carences ont été mises en éviden­ ce par l'enquête de 1247.

Les baillis et séné­ chaux, représentants locaux de l'autorité royale, ne peuvent plus acheter des biens dans leur cir­ conscription ni accepter des cadeaux en nature de leurs administrés, ni emprunter des sommes d'argent qui les rendraient dépendants d'un financier.

Le roi décide une meilleure rétribution des fonctionnaires pour éviter leur corruption, et s'efforce de placer des hommes compétents partout.

Ces mesures améliorent les rapports de l'administration avec les sujets, en limitant les abus et l'arbitraire.

Cette volonté de justice et de moralisation s'accompagne d'intolérance envers les juifs, accusés de pratiquer l'usure et de blasphémer.

Les agents du roi brûlent en place publique des exemplaires du Talmud.

Une réforme monétaire complète les autres.

Depuis longtemps, les rois de France ont perdu le monopole de l'émission de la monnaie, partagé avec des seigneurs laïcs ou ecclésiastiques.

En 1263, Louis IX affirme le monopole royal du droit de frappe et impose au royaume la monnaie royale, deniers tournois et écus d'or.

Les ateliers seigneuriaux ne peuvent plus émettre qu'avec l'autorisation du souverain.

La recherche de la paix Un autre axe de la politique royale est la recherche de la paix en son royaume et avec ses voisins.

Louis IX tente de limiter les guerres pri­ vées entre seigneurs par des arbitrages.

Au début de son règne, il a accordé plusieurs fois son par­ don aux barons révoltés.

Admiré dans tout .J'Occi­ dent pour sa piété et son sens de la justice, il doit arbitrer Je conflit entre Je pape et J'empereur d'Allemagne Frédéric Il.

En 1258, il met fin au conflit entre Capétiens et Plantagenêts par Je trai­ té de Paris: Henri Ill d'Angleterre garde ses pos­ sessions du sud-uest de la France, ce qui en fait le vassal de Louis, et renonce à l'Anjou, à la Nor­ mandie, à la Touraine, au Maine et au Poitou, pris par Philippe Auguste en 1214.

Le roi pratique la charité dans sa vie quotidienne.

Il verse de grosses sommes à l'Église pour les pauvres, fonde l'hospi­ ce des Quinze-Vingts qui accueille trois cents aveugles et visite les pauvres, à qui il lave les pieds en signe d'humilité.

Il en reçoit un groupe à sa table presque chaque jour.

En 1267, Louis IX part en croisade une se­ conde fois pour secourir à nouveau les États chrétiens de Terre sainte.

L'expéd ition, partie d'Aigues-Mortes Je l" juillet 1270, se dirige vers Tl.J nis, où Je roi veut organiser J'attaque de l'Egypte par terre.

Pendant Je siège de la ville, une épidémie de peste frappe les croisés et emporte Louis IX Je 25 août 1270.

En 1297, l'Église fait de lui un roi saint, modèle de souverain chrétien, et Louis IX, restera pour l'histoire, Saint Louis.

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Les fonts baptismaux de Saint Louis, qui se trouvent au Louvre, furent rapportés d'Orient par ce roi.

Il s'agit d'un ouvrage d'orfèvrerie musulmane, auquel on ajouta une figure de Christ en gloire et qui servit alors à baptiser les enfants de France.

' Mort pendant la VIII' et dernière croisade, Saint Louis fut rapatrié en France en 1271.

Tout de suite considéré tel un saint, il fut canonisé par Boniface VIII en 1297.. »