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Seconde guerre mondiale

Publié le 02/10/2013

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« 39-45 « redirige ici. Pour la revue mensuelle française consacrée à l’histoire de la Seconde Guerre mondiale, voir 39-45 (magazine). Pour les articles homonymes, voir Guerre mondiale. Seconde Guerre mondiale Dans le sens des aiguilles d'une montre à partir d'en haut à gauche : troupes du Commonwealth dans le désert ; civils chinois enterrés vivants par des soldats japonais ; forces soviétiques durant une offensive hivernale ; avions de combat japonais prêts à s'envoler sur le pont du porte-avion japonais Shōkaku ; combat de troupes soviétiques à Berlin ; un sous-marin allemand subissant une attaque. Informations générales Date Entrée en guerre en Europe dans la Seconde Guerre mondiale : 1er septembre 1939 Entrée en guerre dans le Pacifique : 7 décembre 1941 Capitulation allemande : 8 mai 1945 Capitulation japonaise : 2 septembre 1945. Lieu Europe, Océan Pacifique, Asie, Moyen-Orient, Mer Méditerranée, Océan Atlantique, Afrique, Océanie, Océan Indien, Amérique du Nord Issue - Victoire des Alliés. - Émergence des États-Unis et de l’URSS comme superpuissances. - Création de l'ONU. - Constitution du Bloc de l'Est, Guerre froide. - Début du processus de décolonisation. - Occupation de l'Allemagne et de l'Autriche, division en 1949 de l'Allemagne entre Allemagne de l'Ouest et Allemagne de l'Est - Occupation du Japon Belligérants Alliés Union soviétique (1941-1945)  États-Unis (1941-1945)  Royaume-Uni  République de Chine (en guerre depuis 1937)  France1 Pologne2  Canada  Australie  Nouvelle-Zélande  Royaume de Grèce  Pays-Bas  Union d’Afrique du Sud  Royaume de Yougoslavie  Norvège  Belgique  Brésil Royaume d'Italie (1943-1945) et autres Axe  Reich allemand  Empire du Japon (en guerre depuis 1937) Royaume d'Italie (1940-1943)  Royaume de Hongrie (1940-1945)  Royaume de Roumanie (1941-1944)  Royaume de Bulgarie (1941-1944) État indépendant de Croatie (1941-1945)  République slovaque Cobelligérants  Finlande (1941-1944)  Mandchoukouo  Thaïlande (1941-1945)  Royaume d'Irak (1941) République sociale italienne (1943-1945) et autres Commandants Joseph Staline Franklin Delano Roosevelt / Harry S. Truman Winston Churchill Tchang Kaï-chek Charles de Gaulle William Lyon Mackenzie King John Curtin Adolf Hitler Hirohito Benito Mussolini Philippe Pétain Miklós Horthy Ion Antonescu Carl Gustaf Emil Mannerheim Plaek Pibulsonggram Pertes Militaires Militaires : 16 000 000 Civils : 45 000 000 Total : 61 000 000 …plus de détails Militaires Militaires : 8 000 000 Civils : 4 000 000 Total : 12 000 000 …plus de détails modifier  La Seconde Guerre mondiale, ou Deuxième Guerre mondiale3, est un conflit armé à l'échelle planétaire qui dura du 1er septembre 1939 au 2 septembre 1945. Ce conflit planétaire opposa schématiquement deux camps : les Alliés et l’Axe. Il prit fin sur le théâtre d'opérations européen le 8 mai 1945 par la capitulation sans condition du IIIe Reich, puis s’acheva définitivement sur le théâtre d'opérations Asie-Pacifique le 2 septembre 1945 par la capitulation sans condition de l'Empire du Japon, dernière nation de l’Axe à connaître la défaite. Provoquée par le règlement insatisfaisant de la Première Guerre mondiale et par les ambitions expansionnistes et hégémoniques des trois principales nations de l’Axe (Allemagne nazie, Italie fasciste et Empire du Japon), elle consista en la convergence, à partir du 3 septembre 1939, d’un ensemble de conflits régionaux respectivement amorcés le 18 juillet 1936 en Espagne (la guerre d'Espagne), le 7 juillet 1937 en Chine (la guerre sino-japonaise), et le 1er septembre 1939 en Pologne (campagne de Pologne), puis par l'entrée en guerre officielle de l'ensemble des grandes puissances de l'époque : France, Royaume-Uni et leurs empires dès le 3 septembre 1939, URSS à partir de l'invasion allemande de juin 1941, États-Unis le 7 décembre 1941 dans un conflit impliquant la majorité des nations du monde sur la quasi-totalité des continents. La Seconde Guerre mondiale constitue le conflit armé le plus vaste que l’humanité ait connu, mobilisant plus de 100 millions de combattants de 61 nations, déployant les hostilités sur quelque 22 millions de km²4, et tuant environ 62 millions de personnes, dont une majorité de civils. N’opposant pas seulement des nations, la Seconde Guerre mondiale fut la première grande guerre idéologique de l’Histoire, ce qui explique que les forces de collaboration en Europe et en Asie occupées aient pu être solidaires de pays envahisseurs ou ennemis, ou qu’une résistance ait pu exister jusqu’en plein c½ur de l’Allemagne nazie en guerre. Guerre totale, elle gomma presque totalement la séparation entre espaces civil et militaire et vit, dans les deux camps, la mobilisation poussée non seulement des ressources matérielles – économiques, humaines et scientifiques – mais aussi morales et politiques, dans un engagement des sociétés tout entières. La somme des dégâts matériels n’a jamais pu être chiffrée de façon sûre, mais il est certain qu’elle dépasse les destructions cumulées de l’ensemble des conflits connus par le genre humain depuis son apparition. Le traumatisme moral ne fut pas moins considérable, la violence ayant pris des proportions inédites. Elle connut de multiples crimes de guerre, qui ne furent l'apanage d'aucun camp, crimes s'insérant dans une violence militaire et policière d'une intensité et d'une profondeur inégalées. Elle vit également l'émergence à une échelle inconnue jusqu'alors de crimes de masse particulièrement atroces et pour certains sans précédents, tout particulièrement à l'instigation de l'Allemagne nazie et du Japon impérial. Parmi ces crimes figurent la déportation en camps de concentration, camps de travail et camps de la mort, comportant des chambres à gaz à des fins d’extermination de populations entières (Juifs, Slaves, Tziganes), ou de catégories particulières d’individus (homosexuels, handicapés, etc.) commandées par le régime nazi : l'ampleur des crimes suscita la définition des crimes contre l'humanité et crime de guerre, ainsi que les premiers procès pour génocide. Le régime Shōwa ne fut nullement en reste en Asie avec, à son actif, 10 millions de civils chinois enrôlés de force par la Kōa-in au Mandchoukouo, environ 200 000 « femmes de réconfort « enrôlées en Corée et dans tout l’Extrême-Orient, ainsi que l’annihilation systématique de populations civiles, principalement en Chine et notamment lors du massacre de Nankin. Il faut ajouter les meurtres systématiques de résistants et d'opposants politiques, ainsi que les représailles contre les civils, par les nazis ; les expérimentations sur des êtres humains auxquelles se livrèrent des médecins nazis, tels le SS Josef Mengele et l’unité japonaise 731 ; les bombardements aériens massifs de civils d’abord par l’Axe en Europe (Coventry en Angleterre, Rotterdam aux Pays-Bas) et en Asie (Shanghai, Guangzhou, Chongqing, cette dernière étant la ville la plus bombardée du conflit sino-japonais), puis par les Alliés : Dresde et Hambourg en Allemagne, Tokyo avec du napalm au Japon. Pour la première fois, la bombe atomique fut utilisée contre un pays : deux bombes A larguées sur des cibles civiles par les États-Unis ont explosé à trois jours d’intervalle, à Hiroshima et à Nagasaki, au Japon. La Seconde Guerre mondiale propulse les États-Unis et l’URSS, principaux vainqueurs, au rang de superpuissances concurrentes appelées à dominer le monde en même temps que de connaître une vive rivalité idéologique et politique, pour près de 45 ans par la suite. Elle scelle le déclin des puissances impériales d’Europe et ouvre le processus de décolonisation qui s’accélère après-guerre en Asie, dans le monde arabe et en Afrique, jusqu'aux années 1960. L'ampleur des destructions et des morts suscite la création d'instances internationales, politiques et économiques, visant à éviter la réapparition des conditions ayant mené à la guerre (Organisation des Nations unies et Fonds monétaire international pour les plus connues). Enfin, ce dernier conflit d'ampleur sur le continent européen marque par sa fin le début en Europe de l'Ouest d’une période de prospérité sans précédent, dans la foulée de la reconstruction, et l'émergence progressive d'un projet d'unification politique pacifique. Sommaire  [masquer]  1 Marche vers la guerre 1.1 Origines du conflit en Europe 1.2 Origines du conflit en Asie 2 Belligérants 2.1 Membres de l'Axe 2.2 Adversaires de l'Axe 2.3 URSS 2.4 Récapitulatif 3 Résumé chronologique des opérations militaires 3.1 Succès des Forces de l'Axe (1939-1942) 3.1.1 Front de l'Est (1939-1940) 3.1.2 Front de l'Ouest (1940) 3.1.3 Front d'Afrique du Nord (1940) 3.1.4 Front des Balkans (1941) 3.1.5 Front de l'Est (1941) 3.1.6 Front d'Afrique de l'Est (1941) 3.1.7 Front d'Extrème-Orient et du Pacifique (1941) 3.2 Tournant de 1942 3.3 Victoires des Alliés (1943-1944) 3.4 Victoire des Alliés et la capitulation des forces de l'Axe (1945) 4 Différents théâtres d’opération 4.1 Théâtre européen 4.2 Théâtres africain et moyen-oriental 4.3 Théâtre asiatique 5 Moyens militaires des belligérants 5.1 Armes 5.2 Statistiques 6 Europe sous domination nazie 6.1 Domination économique et asservissement 6.2 Collaborations et résistances en Europe 6.3 Génocides, déportations, concentrations 7 Extrême-Orient sous domination japonaise 7.1 Camps de prisonniers et esclavage 8 Conséquences historiques 8.1 Conséquences au Royaume-Uni 8.2 Conséquences en France 8.3 Conséquences en Belgique 8.4 Conséquences aux États-Unis 8.5 Conséquences en Italie 8.6 Conséquences en URSS 9 Coûts humains en fonction des pays 10 Exactions et crimes de guerre 10.1 Sur le théâtre d’opération européen 10.2 Bombardements de villes 10.3 Sur le théâtre d’opération asiatique 10.3.1 Cannibalisme 10.3.2 Bombardements 10.4 Armes chimiques et bactériologiques 10.5 Viols de guerre 10.6 Autres crimes 10.7 Déportation de minorités soviétiques par Staline 10.8 Expulsion des minorités allemandes d’Europe centrale et japonaises du Pacifique 11 Dégâts culturels 12 Postérité de la Seconde Guerre mondiale 13 Bilan 14 ¼uvres liées 14.1 Radiophonie 14.2 Journalisme 14.3 Photographie 14.4 Littérature et bande dessinée 14.5 Chansons et poèmes 14.6 Films 15 Notes et références 16 Voir aussi 16.1 Bibliographie 16.2 Articles connexes 16.2.1 Quelques-uns des principaux dirigeants politiques et militaires 16.2.2 Pays 16.2.3 Autres 16.2.4 Après la guerre 16.3 Liens externes Marche vers la guerre[modifier le code] Article détaillé : Causes de la Seconde Guerre mondiale. Origines du conflit en Europe[modifier le code] Articles détaillés : Revanchisme et Réarmement du Troisième Reich. Territoires de l'Axe :      Puissances de l'Axe      Colonies et territoires occupés de l'Axe Territoires Alliés :      Alliés occidentaux      Dominions des Alliés occidentaux      Colonies et territoires occupés des Alliés occidentaux      Alliés de l'Est (URSS et États satellites) Autres :      Empire du Japon et États satellites (avant de rejoindre l'Axe)      URSS et États satellites (avant de rejoindre les Alliés)      France de Vichy et ses colonies (officiellement neutre, mais collaboratrice de l'Axe)      Pays neutres (Image animée, cliquez dessus pour voir l'évolution) Les traités de Versailles, Saint-Germain-en-Laye, Trianon et Neuilly avaient suscité ranc½urs et frustrations et désirs de reconquête chez les peuples allemand, autrichien, hongrois et bulgare5. La crise de 1929 conduit les différents États à adopter des mesures protectionnistes et à se placer en position de rivalité les uns par rapport aux autres. Alors que l’agressivité des démocraties se situe sur le plan économique, les dictatures fascistes vont adopter une stricte autarcie et, naturellement, penser leur défense et leur expansion en termes militaires. Mais partout, les politiques d’armement sont mises en place efficacement pour sortir du marasme économique6. Ceci pourrait expliquer une guerre dans un contexte où la politique de l’Allemagne aurait été inspirée par les classes dominantes traditionnelles. La guerre en Europe est toutefois directement issue des ambitions expansionnistes du parti nazi, au pouvoir en Allemagne, et exprimées dès 1924 par Adolf Hitler dans Mein Kampf. À ces ambitions visant à reconstituer un espace vital pour le peuple germanique se sont greffées les velléités expansionnistes du régime fasciste italien qui tenta tant bien que mal de se constituer un empire colonial en Éthiopie et en Europe du Sud Origines du conflit en Asie[modifier le code] Articles détaillés : Expansionnisme du Japon Shōwa et Ère Shōwa (1926-1989). Ulcérés par le traitement imposé à l'Empire du Japon par les puissances occidentales lors du traité de Versailles et les traités navals de Washington et de Londres, de nombreux politiciens et militaires japonais, comme Fumimaro Konoe et Sadao Araki réactualisent la doctrine du hakko ichi’u (les 8 coins du monde sous un seul toit) et mettent en place une idéologie fondée sur la suprématie de la race japonaise et son droit à dominer l’Asie. Cette idéologie raciste présente le Japon comme le centre du monde et prend assise sur l’institution impériale et l’empereur, être divin et descendant de la déesse Amaterasu Omikami. Elle donne lieu à une tentative de restauration Shōwa. Porté par l’influence des factions militaires, le Japon envahit ainsi la Mandchourie en 1931 puis le reste de la Chine en 1937. Le refus du Japon de se retirer de l’Indochine française, envahie en 1941, et de la Chine, à l’exclusion du Mandchoukouo, mène à l'été de la même année à l’imposition par les États-Unis d’un embargo sur le pétrole. En réaction, Hirohito lance alors la guerre de la Grande Asie orientale (Dai Tô-A sensô) et autorise l’attaque de Pearl Harbor et l’invasion de l’Asie du Sud-Est. Belligérants[modifier le code] Articles détaillés : Pays impliqués dans la Seconde Guerre mondiale, Axe Rome-Berlin-Tokyo et Alliés de la Seconde Guerre mondiale. Il est d’usage d’appeler les signataires du Pacte tripartite et leurs alliés, « Forces de l’Axe «, et leurs adversaires, « Alliés «. Il n’est pas forcément possible de classer sans ambiguïté un pays belligérant dans l’un ou l’autre camp, car les alliances se sont modifiées tout au long du conflit. On pourra prendre l'exemple de l'URSS qui signa un traité avec Hitler avant de rejoindre les Alliés. Membres de l'Axe[modifier le code] Hermann Göring et Adolf Hitler, respectivement ministre de l'Air et chef de l'État de l'Allemagne nazie. Benito Mussolini, chef du gouvernement du Royaume d'Italie. La marche à la guerre en Europe a été rythmée de façon constante par les initiatives allemandes. Selon les mots d’Yves Durand : « La responsabilité du déclenchement de la Seconde Guerre mondiale incombe indubitablement à l’Allemagne hitlérienne7 «. Lorsque l’Allemagne envahit la Pologne, l'Empire du Japon est déjà en guerre contre la Chine depuis 1937, mais les relations entre les deux pays restent distantes, et l’Allemagne ne soutient pas le Japon contre la Chine. L'empire du Japon, enlisé dans une guerre estimée au départ de trois mois, occupe difficilement ce territoire trop vaste. Ses exactions contre les populations civiles (massacre de Nankin) ainsi que son recours aux armes chimiques et aux bactériologiques produites par l’unité 7318 lui valent un surcroît d'hostilité. Le 27 septembre 1940 a lieu à Berlin la signature du pacte tripartite par lequel le Japon reconnaît la prédominance de l’Allemagne et de l’Italie en Europe et ces deux derniers États, la suprématie du Japon en l'Asie orientale, cependant l'objectif principal a été empêcher les États-Unis de prendre part à la guerre. Les trois pays signent un pacte d’assistance mutuelle. Quant à l’Italie, théoriquement alliée de l’Allemagne depuis 1936, elle n’a déclaré la guerre à la France et au Royaume-Uni que le 10 juin 1940, et attaque le Royaume de Grèce sans consulter les Allemands le 28 octobre 1940. Hideki Tōjō, premier ministre de l'Empire du Japon de 1941 à 1944. L’alliance du Royaume de Hongrie avec l’Allemagne à partir de 1938 lui vaut de réaliser des agrandissements territoriaux aux dépens de la Tchécoslovaquie et de la Roumanie. Cependant, lorsqu’elle adhère au pacte en novembre 1940, elle n’est pas encore belligérante. La Hongrie intervient militairement lors de l'invasion de la Yougoslavie en avril 1941, puis lors de l'attaque contre l'URSS. Le Royaume de Roumanie adhère au pacte en novembre 1940, après le coup d'état du maréchal pro-nazi Antonescu et l’occupation du pays par les troupes allemandes. En juin 1941, la Roumanie, pour récupérer les territoires que l’URSS lui avait ravis un an plus tôt, participe aux côtés de l’Allemagne à l’attaque contre l’URSS. L’armée roumaine est engagée non seulement dans les opérations militaires, mais aussi dans des exactions : extermination de la moitié des Juifs déportés en Transnistrie, ou de la population civile d’Odessa. La Hongrie et la Roumanie ont envoyé plusieurs centaines de milliers d’hommes combattre aux côtés de l’Allemagne en URSS. La Grande-Bretagne et les États-Unis leur ont déclaré la guerre en décembre 1941. Les contingents de volontaires étrangers engagés sur le front russe au nom de l’anti-bolchevisme, comme division Azul, espagnole ou la Légion des volontaires français ont des effectifs beaucoup plus modestes. Le régent du Royaume de Yougoslavie signe une alliance avec l’Allemagne en mars 1941. Il s’ensuit aussitôt un coup d'État militaire anti-allemand : lorsque le nouveau roi imposé par le putsch dénonce l’alliance, l’Allemagne et l’Italie envahissent et démantèlent la Yougoslavie. L’État indépendant de Croatie devient un satellite de l’Allemagne nazie. Autre satellite de l’Allemagne, la Slovaquie, qui a adhéré au pacte tripartite en novembre 1940, déclare la guerre à l’URSS le 23 juin 1941. Le Royaume de Bulgarie devient officiellement membre du pacte tripartite le 1er mars 1941 et laisse la Wehrmacht traverser son territoire pour envahir la Grèce. La Bulgarie profite de son alliance pour réaliser quelques agrandissements territoriaux. Elle ne participe pas à l’invasion de l’URSS, mais la Grande-Bretagne et les États-Unis lui ont déclaré la guerre en décembre 1941. Elle n’est en guerre contre l’URSS que pendant vingt-quatre heures, le 5-6 septembre 1944. Après avoir été envahie par l’URSS en novembre 1939 lors de la guerre d'Hiver, la Finlande s'allie à l'Allemagne et déclare la guerre à l’URSS le 26 juin 1941, dans le cadre de la guerre de continuation. Cependant, le maréchal Mannerheim borne explicitement ses objectifs à la reprise des terres annexées par les Soviétiques deux ans plus tôt, par le Traité de Moscou. En détruisant une partie de la flotte des États-Unis à Pearl Harbor le 7 décembre 1941 et en envahissant la Malaisie, possession britannique, le Japon entre résolument dans la guerre contre les États-Unis et la Grande-Bretagne. Le Japon et l’URSS s'affrontent, sans déclaration de guerre, en 1939 en Mongolie (bataille de Halhin Gol). Les Soviétiques ne déclarent toutefois officiellement la guerre au Japon que le 8 août 1945. Le 21 décembre 1941, la Thaïlande signe un pacte défensif avec le Japon et déclare la guerre aux États-Unis et au Royaume-Uni. La chute du gouvernement de Plaek Pibulsonggram en juillet 1944 ne rompt pas officiellement l'alliance, mais la Thaïlande se retire du conflit en évacuant les territoires pris aux Britanniques et des contacts sont pris avec les Alliés. Le 8 septembre 1943, Badoglio, qui a remplacé Mussolini, rompt l’alliance avec l’Allemagne en signant un armistice avec les Alliés. Hitler envahit aussitôt la péninsule qu’il occupe jusqu’à Naples. À partir de la fin 1943, la Hongrie envisage un retournement d’alliance. Informé de ces préparatifs, Hitler ordonne l’occupation de la Hongrie le 19 mars 1944, destitue le régent Horthy et offre le pouvoir à Ferenc Szalasi qui reste dans l'Axe. Adversaires de l'Axe[modifier le code] Winston Churchill, premier ministre du Royaume-Uni et Charles de Gaulle, chef de la France libre. Comme l’armée tchécoslovaque n’avait pas opposé de résistance lors de l’invasion de la Bohême-Moravie, le 15 mars 1939, on peut considérer que la Pologne est le premier adversaire de l’Allemagne belligérant à partir du 1er septembre 1939 lorsqu’elle résiste à son invasion par l’Allemagne. L’invasion de la Pologne provoque les déclarations de guerre de la Grande-Bretagne et de la France le 3 septembre 1939, à respectivement 13 h et 17 h. La Grande-Bretagne justifiait sa déclaration de guerre à l'Allemagne par la garantie qu'elle avait donnée à la Pologne le 31 mars 1939. Après la guerre, Alexander Cadogan, qui, lors des évènements, était Sous-secrétaire d'État permanent aux Affaires étrangères de la Grande-Bretagne, déclara au sujet de cette garantie : « Et ce fut cela, finalement, qui amena Chamberlain à prendre la soudaine et surprenante décision de garantir la Pologne. Certes, notre garantie ne pouvait donner aucune protection à la Pologne en cas d'attaque imminente contre elle. Mais par cette garantie, Chamberlain plantait un poteau indicateur pour lui-même. Il était engagé, et, dans le cas d'une attaque allemande contre la Pologne, les tourments du doute et de l'indécision lui seraient épargnés. On dira peut-être que c'était cruel pour la Pologne. Je ne serais pas d'accord là-dessus, parce que notre situation militaire aurait dû être connue des Polonais et qu'ils auraient dû être assez conscients de l'imminence du péril qui les menaçait. On dira peut-être que c'était cynique. À courtes vues, ce l'était peut-être. Mais cela eut l'effet de nous mettre en guerre... Et finalement, avec nos alliés, nous avons gagné la guerre. Même si, bien sûr, on ne peut pas attendre des malheureux Polonais qu'ils se félicitent des conséquences qu'il y eut pour eux9. « Avec la Grande-Bretagne, l’Australie et la Nouvelle-Zélande déclarent également la guerre à l’Allemagne. Au fil de la guerre, tous les dominions (Canada, Afrique du Sud, Terre-Neuve) et toutes les colonies (Inde, Nigeria, Kenya, etc.) de l’Empire britannique deviennent tôt ou tard partie prenante du conflit sauf l’Irlande du Sud qui reste officiellement neutre sous la direction de Éamon de Valera. En avril 1940, lorsque l’Allemagne envahit le Danemark et la Norvège, la Norvège oppose une résistance armée alors que le Danemark, trop faible militairement, tente plusieurs contre-attaques sans succès et se place "sous la protection de l'Allemagne" selon les paroles de son roi. Le 10  mai  1940 la bataille de France démarre par l'invasion par les Allemands du Luxembourg, de la Belgique et des Pays-Bas, jusqu'alors tous neutres. Les autorités du Luxembourg, qui ne possède pas de véritable armée10, opposent une protestation de forme à leurs envahisseurs11 qui s'emparent du pays dans la journée. Après cinq jours, les forces militaires hollandaises se rendent et les Pays-Bas sont entièrement occupés par l'Allemagne, tandis que la reine et le gouvernement hollandais s'exilent à Londres. L'Indonésie est gardée sous contrôle par le gouvernement avant d'être perdue face aux Japonais. Pour les Belges c'est la campagne des dix-huit jours, qui se termine par la reddition de l'armée belge le 28 mai 1940. Le gouvernement se réfugie en France, puis au Royaume-Uni après l'armistice du 22 juin. Avec les forces qui ont pu échapper à l'ennemi, il continue ainsi la guerre au service ou aux côtés des alliés, utilisant notamment sa colonie le Congo belge. Franklin Delano Roosevelt, président des États-Unis. La bataille de France voit la destruction de l'essentiel des armées française en mai et juin 1940 ce qui pousse le gouvernement français à demander l'armistice, qui sera signé le 22 juin. Refusant de cesser le combat, le 18 juin depuis Londres le général français de Gaulle lance un appel à le rejoindre pour poursuivre la lutte contre l'Allemagne aux côtés de l'Empire britannique. Par l'armistice, la France s'est retirée de la guerre, entreprenant avec l'Allemagne une collaboration économique forcée qui englobe tout son empire. Malgré cela, les dirigeants de l’Empire britannique écartent toute perspective de paix avec l'Allemagne. La Grande-Bretagne héberge d'ailleurs un certain nombre de gouvernements en exil ou de gouvernements dissidents qui mettent ce qui reste de leurs forces armées, notamment polonaises, tchèques, yougoslaves, belges, néerlandaises et françaises, plus ou moins importantes, aux côtés du Royaume-Uni. Après l’attaque de Pearl Harbor, le 7 décembre 1941, les États-Unis sont entrés en guerre contre le Japon ; et de fait contre l’Allemagne et l’Italie, puisque l’Allemagne et l’Italie déclarent la guerre aux États-Unis le 11 décembre en guise de soutien affiché au régime japonais. Lors de la conférence de Washington, au début de 1942, les États-Unis et le Royaume-Uni décident que l'objectif prioritaire pour remporter la guerre est de vaincre l'Allemagne (« L'Allemagne d'abord «). La République de Chine, en guerre avec le Japon depuis 1937, se retrouve dès lors dans le camp des puissances alliées. De nombreux pays d’Amérique latine déclareront la guerre à l’Allemagne : le Brésil en janvier 194212 et le Mexique en mai 1942. Après le débarquement allié en Afrique du Nord, en novembre 1942, la majeure partie de l’Empire colonial français se retrouve du côté des Alliés. Viatcheslav Molotov et Joseph Staline, respectivement ministre des affaires étrangères et dirigeant politique de l'Union soviétique. Tchang Kaï-chek, dirigeant de la République de Chine. En octobre 1943 le gouvernement italien Badoglio déclare la guerre à l’Allemagne, mettant l’armée italienne, grossie de nombreux engagés venus de la résistance, au service des Alliés. D’autres états qui avaient été membres de l’Axe, comme la Finlande ou la Roumanie qui, amputées territorialement par l’URSS en 1940, avaient participé à l’attaque allemande contre l’URSS en 1941 pour récupérer les territoires perdus (respectivement Carélie et Bessarabie), rejoignent à leur tour les Alliés lorsque l’Armée Rouge revient sur leurs frontières, la première en décembre 1944 (Guerre de Laponie), la seconde le 23 août 194413 (en outre, la Roumanie avait eu deux divisions engagées du côté allié dès 1941). Dans la nuit du 8 au 9 septembre 1944, la Bulgarie, occupée par l’Armée Rouge depuis trois jours, déclare à son tour la guerre à l’Allemagne. Toutefois, ces ralliements tardifs et contraints ne permettront pas à ces trois pays de participer à la fondation de l’Organisation des Nations unies. À l’ouest, l’effondrement du régime de Vichy en France métropolitaine met toutes les ressources du pays et de nombreux engagés au service de la France libre. En 1945, les Alliés avertissent tous les États, que ceux qui auront déclaré la guerre à l’Allemagne seront admis à la conférence fondatrice de l’ONU. Ce qui entraîne, au printemps 1945, une cascade de nouvelles déclarations de guerre au Troisième Reich, qui pour la plupart resteront fort platoniques : il s’agit de pays sud-américains tels que le Paraguay, l’Équateur, le Pérou, l’Argentine, ou du Moyen-Orient tels que l’Égypte, la Syrie, le Liban, la Turquie (le 6 mai 1945…) et quelques autres. En tout, 52 États se sont trouvés en état de guerre avec l’Allemagne hitlérienne, sans pour autant être admis aux conférences interalliées, réservées aux « trois grands « (États-Unis, Empire britannique, URSS et, après l’été 1944, France), état de guerre auquel aucun traité de paix après 1945 n’est jamais venu mettre juridiquement fin. Le 9 mai 1945, lendemain de la capitulation allemande, les dernières délégations diplomatiques nazies sont expulsées des derniers États neutres : la Suisse, la république d'Irlande, l’Espagne, le Portugal, l’Afghanistan et le Chili. URSS[modifier le code] Lorsque l’URSS attaque la Pologne le 17 septembre 1939, conformément au protocole secret du pacte germano-soviétique, elle est, d’un point de vue polonais, dans le même camp que l’Allemagne, sans pour autant être en état de guerre déclarée avec la France et le Royaume-Uni. Lorsque l’URSS attaque la Finlande en novembre 1939, la Finlande se trouve plutôt du côté de la France et du Royaume-Uni. Cette agression vaut par ailleurs à l’URSS de se voir expulsée de la SDN fin 1939. Pendant la durée du pacte, Staline livre ponctuellement et à crédit du pétrole, des matières premières et des céréales permettant au Reich de contourner partiellement le blocus des Alliés. Il lui livre aussi plusieurs dizaines de communistes allemands réfugiés en URSS. À partir du 22 juin 1941, l’URSS, attaquée par l’Allemagne, se retrouve dans le camp des Alliés. Elle bénéficie du prêt-bail américain en échange des réserves en or de la Banque d'État d’URSS. À défaut de pouvoir ouvrir avant 1944 le second front instamment réclamé par Moscou, les Alliés fournissent à l’URSS une aide importante, qui transite notamment par la dangereuse voie de navigation arctique. Selon Raymond Cartier et John Keegan, entre octobre 1941 et juin 1942, les États-Unis livrent 1 285 avions, 2 249 chars, 81 287 mitrailleuses, 56 500 téléphones de campagne, 380 000 mille international de fil téléphonique. En 1943, 427 000 des 665 000 camions de l’Armée rouge viennent d’outre-Pacifique. L’Amérique fournit aussi 13 millions de bottes, 5 millions de tonnes de vivres ou encore 2 000 locomotives, 11 000 wagons, 54 000 tonnes de rail. Trois quarts du cuivre soviétique viennent des États-Unis, mais aussi une grande partie du pétrole de haute teneur sans lequel il est impossible de fabriquer du carburant pour avion. La défaite allemande est impensable sans l’Armée rouge, qui fixe en juin 1944 les deux tiers de la Wehrmacht, en général les troupes les plus jeunes et les mieux équipées. Récapitulatif[modifier le code] Effectifs des armées des principaux belligérants14. Les chiffres pour l’Allemagne sont donnés au 31 mai de chaque année Années 1940 1941 1942 1943 1944 1945 IIIe Reich 5 600 000 7 200 000 8 600 000 9 500 000 9 500 000 Japon 1 723 000 2 411 000 2 829 400 3 808 200 5 365 000 7 193 200 Royaume-Uni 2 212 000 3 278 000 3 784 000 4 300 000 4 500 000 4 653 000 États-Unis  458 000 1 795 000 3 844 000 8 918 000 11 240 000 11 858 000 URSS  500 000 4 027 000 9 000 000 10 000 000 12 400 000 10 800 000 France15 5 000 000   25 000   50 000  100 000  150 000  500 000 Belgique16 700 000 -- -- -- -- 100 00017 Canada18  92 296  260 553  454 418  692 953  747 475  761 041 Résumé chronologique des opérations militaires[modifier le code] Article détaillé : Chronologie de la Seconde Guerre mondiale. Succès des Forces de l'Axe (1939-1942)[modifier le code] Les succès des Forces de l'Axe en Europe (31 août 1939- 21 juin 1941). La majorité des historiens19 situent le début de la Seconde Guerre mondiale le 3 septembre 1939, lorsque après l'invasion de la Pologne par l'Allemagne, la France et le Royaume-Uni déclarent la guerre à l'Allemagne en vertu d'un traité de février 1921, les liant à la Pologne. L'historien Eric Hobsbawm, dans son ouvrage L'Âge des extrêmes (1994), souligne cependant que les gouvernements britanniques et français étaient enclins à négocier malgré l'invasion de la Pologne et que c'est sous la pression de leur population qu'ils furent contraints à ne pas reculer20. Front de l'Est (1939-1940)[modifier le code] Photo illustrant la composition des blindés de la Wehrmacht au moment de la campagne de Pologne : une colonne de panzers I et II, dépassée par un transport SdKfz 251 employé comme véhicule de reconnaissance (en). Après une opération de provocation connue sous le nom d'incident de Gleiwitz, les troupes allemandes envahissent la Pologne sur tous les fronts, le 1er septembre 1939, à 4h45 du matin. Articles détaillés : Ultimatum allemand à la Pologne, Opération Himmler et Campagne de Pologne (1939). Le 17 septembre 1939, en application des clauses secrètes du Pacte germano-soviétique, l'Union soviétique envahit à son tour la Pologne par l'est. Largement surclassée, l'armée polonaise est écrasée avant la fin septembre. Après le refus de la Finlande d'échanger des territoires propices à la défense de Leningrad contre des terres plus au nord, l'URSS attaque la Finlande le 30 novembre 1939. En dépit de la disproportion des forces, la résistance finlandaise est particulièrement vigoureuse, l'URSS subit de lourdes pertes et la Guerre d'Hiver dure jusqu'au 13 mars 1940. Elle s'achève avec le traité de Moscou du 12 mars 1940, met provisoirement un terme aux hostilités entre les deux pays. L'URSS obtient l'annexion de la Carélie dont l'isthme protège l'accès à Léningrad ainsi que plusieurs îles du golfe de Finlande. Article détaillé : Guerre d'Hiver. Toujours en application du Pacte germano-soviétique, l'URSS occupe en juin 1940, puis annexe, les pays baltes. Front de l'Ouest (1940)[modifier le code] Sur le front ouest, une fois passée la démonstration sans lendemain de Gamelin dans la Sarre allemande (6-13 septembre 1939), les troupes franco-britanniques, sous commandement français, ne prennent aucune initiative militaire et ne mènent aucune opération offensive pendant plusieurs mois, restant retranchés derrière la ligne Maginot. Articles détaillés : Drôle de guerre et Offensive de la Sarre. Au printemps 1940, les Alliés se préparent à couper l'approvisionnement en fer de l'Allemagne, qui transite de la Suède vers le Reich par la Norvège, mais l'opération tourne au fiasco : c'est l'incident de Narvik. L'Allemagne envahit alors le Danemark et la Norvège le 9 avril 1940. Une majorité du corps expéditionnaire du Royaume-Uni et de la France doit rembarquer précipitamment, ce qui entraîne la chute de Chamberlain et son remplacement par Churchill le 10 mai 1940. Le 27 mai 1940, les Français de Béthouart s'emparent de Narvik, mais ils doivent l'abandonner quelques jours plus tard car, en France même, la victoire allemande est alors pratiquement acquise. Articles détaillés : Opération Weserübung et Bataille de Narvik. En effet, en mai-juin 1940, l'armée allemande mène à bien l'invasion foudroyante des Pays-Bas, du Luxembourg, de la Belgique et de la France. Dans cette campagne fulgurante les Allemands mettent en ½uvre leur doctrine de percée et d'avance par l'usage coordonné des forces blindées, mécanisées et aériennes : la Blitzkrieg ou guerre-éclair. Malgré les avertissements des attachés militaires alliés à l'étranger et la communication des Belges au général en chef français Maurice Gamelin des plans allemands d'attaque par l'Ardenne21 la surprise devant la tactique allemande est complète. Dès le 25 mai, la défaite des armées franco-belgo-anglaises du nord se précise après 18 jours de combat au cours desquels les Chasseurs ardennais, troupe d'élite de l'armée belge, ont retardé la percée allemande en Ardenne pendant deux jours et que les Français percés à Sedan se soient provisoirement rendu maîtres du terrain à Gembloux, au sud de Bruxelles, dans une bataille de chars sous les ordres du général Prioux. Le fort belge d'Ében-Émael étant tombé en 24 heures, le 11 mai et l'armée hollandaise ayant retraité précipitamment vers le réduit de Zélande, découvrant la gauche de l'armée belge, celle-ci finit par livrer une bataille d'arrêt de quatre jours sur la Lys du 24 au 27 mai, après des retraites successives sur la Meuse et la Dendre en coordination plus ou moins réussie avec les armées française et anglaise du nord devant les percées profondes des armées allemandes et alors que le front belge est tourné sur sa gauche par la reddition hollandaise du 14 mai. Le roi des Belges Léopold III sait que les Anglais préparent un réembarquement à Dunkerque et ne prévoient pas de sauver ce qui reste de combattants belges, comme l'avoue Lord Keyes, attaché militaire anglais auprès du roi22,23. Le 28 mai 1940, l'armée belge étant à bout de munitions et de moyens logistiques, le roi donne un ordre de reddition -après avoir prévenu le gouvernement de Londres par une lettre personnelle au roi d'Angleterre et l'envoi de messages radios aux généraux français-24 acte purement militaire qui ne concerne pas la force armée du Congo Belge et laisse intact le pouvoir du gouvernement civil qui se réfugie en France, puis en Angleterre lors de la défaite française. Le Royaume-Uni réussit, du 27 mai au 3 juin, à sauver 300 000 soldats[réf. nécessaire] au cours de la plus vaste opération de réembarquement de l'histoire militaire. Le 5 juin, Hitler reprend l'offensive en France et perce les lignes de défense du nouveau généralissime Weygand sur la Somme et l'Aisne. L'Italie se joint alors à l'Allemagne et déclare la guerre à la France le 10 juin. Puis, en France, le nouveau gouvernement Pétain demande l'armistice le 17 et en accepte les conditions le 22. Après l'armistice franco-italien qui suit, le 24, les combats cessent le 25 juin. À la surprise générale, l'armée française, réputée depuis 1918 la meilleure du monde[réf. nécessaire], s'est effondrée en quelques semaines. Articles détaillés : Bataille de France, Bataille de Dunkerque et Armistice du 22 juin 1940. Contre l'attente des stratèges nazis et des généraux français battus, le Royaume-Uni résiste avec succès à l'aviation allemande, car, malgré la faiblesse de son armée de terre, elle dispose d'une flotte puissante (qui ne semble pas menacée par une mainmise allemande sur la flotte française, grâce aux clauses de l'armistice et après la destruction de quelques-unes de ses unités à Mers El Kebir) et d'une aviation bien organisée. En outre, le premier ministre Churchill, qui a remplacé Chamberlain, parvient à galvaniser le pays. Soumis d'abord à des attaques aériennes sur des cibles stratégiques, le Royaume-Uni fait face de septembre 1940 à mai 1941 à des bombardements terroristes sur ses métropoles : ce « Blitz «, qui détruit notamment la City de Londres et la ville de Coventry, ne parvient ni à entamer la résolution britannique ni à compenser les pertes de la Luftwaffe de Göring, vaincue par les pilotes de la Royal Air Force. Article détaillé : Bataille d'Angleterre. Pour tenir seul face à Hitler, le Royaume-Uni dispose de l'aide d'abord économique des États-Unis, puisque ceux-ci, bien qu'officiellement neutres, l'approvisionnent en armes et en ravitaillement. Roosevelt obtient du Congrès en mars 1941, le vote de la « loi Prêt-Bail «, qui lui permet d'apporter une aide matérielle illimitée au Royaume-Uni et à ses alliés. Front d'Afrique du Nord (1940)[modifier le code] En septembre 1940, les forces italiennes avaient attaqué l'Égypte, pays alors sous influence britannique. Mais dès le mois de décembre, les Britanniques, appuyés par les forces du Commonwealth, passent à la contre-attaque, et les Allemands doivent envoyer ce que l'on appellera l'Afrika Korps en renfort pour secourir leurs alliés italiens. En juillet 1942, l'Afrika Korps de Rommel n'est plus qu'à quelques dizain...

« - Occupation de l'Allemagne et de l'Autriche, division en 1949 de l'Allemagne entre Allemagne de l'Ouest et Allemagne de l'Est - Occupation du Japon Belligérants Alliés Union soviétique (1941-1945)  États-Unis (1941-1945)  Royaume-Uni  République de Chine (en guerre depuis 1937)  France1 Pologne2  Canada  Australie  Nouvelle-Zélande  Royaume de Grèce  Pays-Bas  Union d'Afrique du Sud  Royaume de Yougoslavie  Norvège  Belgique  Brésil Royaume d'Italie (1943-1945) et autres Axe  Reich allemand  Empire du Japon (en guerre depuis 1937). »

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