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Sénégal. Vue générale de Dakar.

Publié le 09/03/2012

Extrait du document

 

Des pêcheurs lébous avaient édifié leurs cases sur la presqu'île du Cap Vert. Ils mangeaient leurs poissons et les fruits poussant sur les tamariniers. Leur village s'appelait "Dacar" du nom wolof de ces arbres. Ils étaient cent. Maintenant ils sont un million. Aujourd'hui, la capitale du Sénégal croise ses rues à angle droit, élève ses gratte-ciel à la verticale, regarde couler un flot de voitures tandis que la Medina n'en finit plus de grandir. La ville indigène, elle aussi, occupe un plan en damier et ses maisons sont des carrés de ciment... Dakar n'a aucune prétention à la beauté. "Mais il y a la mer" et Dakar est la porte océane de l'Afrique noire, avec d'impressionnantes installations portuaires : docks, grues, hangars immenses, bassin de radoub unique en Afrique, innom­brables remorqueurs... La poésie se trouve seulement dans le poème de Birago Diop : "La presqu'île du Cap Vert ? c'est la dernière terre d'Afrique que le soleil regarde longuement avant de s'abîmer dans la grande mer."

 

« représentant à l'Assemblée nationale : cet homme sera Blaise Diagne, maire de Dakar de 1920 à 1934.

Sous son mandat en 1923, la ligne de chemin de fer Dakar-Niger, en construction depuis plusieurs années, atteint Bamako : Dakar, ville littorale, se tourne résolument vers l'Intérieur du continent africain.

• Dans une ville où l'Islam ne cesse de progresser, on inaugure pourtant en 1929, la cathédrale du Souvenir africain.

• Au cours de la Seconde Guerre mondiale, Dakar demeure sous le contrôle de Vichy, jusqu'à son occupation, en 1942, par les troupes alliées.

• Aprés la guerre, la ville, qui manque de logements et d'emplois, continue pourtant de s'équiper avec, en 1950, la fondation de 11nstiM des hautes études, qui devient en 1957l 'université de Dakar .

• Un an plus tard, lorsque le Sénégal obtient le statut de république autonome- prélude à l'indépendance, acquise en 1960 -, c'est Dakar , et non Saint-louis, qui est choisie pour capitale.

UNE VIUf MODEINE • En 1968, la révo~e des étudiants de Dakar lait écho aux troubles parisiens .

les manifestants protestent contre les difficu~és économiques grandissantes.

Une grève générale est brisée par l'armée, mais des concessions sont toutefois accordées par léopold Sédar Senghor (1906-2001) , le premier président de la République du Sénégal, de 1960 à 1980.

• la ville ne cesse de s'étendre et en 1983, la commune de Dakar est subdivisée en 5 communes : Dakar, Bargny, Guédiawaye, Pikine et Rufisque.

• la crise économique persiste .

En août 1993, les mesures d'austérité décidées par le président Abdou Diouf (né en 1935) provoquent dans la capitale des manifestations au terme desquelles le libéral Abdoulaye Wade (né en 1926), principal chef de l'opposition, est arrêté une nouvelle fois.

• C'est pourtant à Wade, élu à la présidence en 2000, que revient le rôle délicat d'emmener Dakar et le pays tout entier dans le XXI' siède, désormais symbolisé par la porte du 111'-Millénaire, monument gigantesque érigé sur la corniche Ouest en 2001.

i!JN\1.11 • Dakar se situe à 14"74' N, peu ou prou à la même latitude que la Martinique .

la capitale connaît un climat tropical, avec une saison humide, de juillet à septembre, et une saison séche, d'octobre à juin, où soufflent les alizés.

Sur Dakar, les précipitations sont de l'ordre de 600 mm par an, et les températures moyennes de 21 oc en janvier et 26°C en juillet LA VILLE AUJOURD'HUI ACCLOMtiATION ET POPULATION • Dakar s'étend sur une superficie de 82,5 km' .

Capitale du Sénégal, la ville est également le chef-lieu de l'une des 11 régions administratives du pays.

la région de Dakar est divisée en 4 départements (Dakar, Pikine, Guédiawaye et Rufisque).

• Depuis la loi de 1996 réformant l'organisation des collectivités locales, le département de Dakar est morcelé en 19 communes d'arrondissement.

• le maire , titulaire d'un mandat de cinq ans et épaulé par des commissions, exécute les décisions prises par le conseil municipal , qui compte 19 membres.

• la population a connu une augmentation formidable depuis les années 1970.

Dakar-Ville, c'est-à-dire les deux quartiers centraux du Plateau et de la Médina, est passée de 400 000 habitants à 1 million aujourd'hui.

•l'agglomération comprend quant à elle la zone industrielle portuaire et les quartiers des Sicap et du Grand-Dakar, ainsi que la proche banlieue (Ngor, Yoff, Ouakam, Patte-d'Oie, Cambérène, Haon­ Bel Air) : elle accueillait 1,5 million d'habitants en 19BB, 2,2 millions en 2002 et 2,5 millions en 2005.

• A Dakar, le groupe ethnique majoritaire est celui des Wolof , mais les lébous et les Toucouleurs sont aussi représentés.

L'ttONOMIE • Capitale économique du pays, Dakar monopolise, avec sa région, la quasi­ totalité des activités industrielles du Sénégal.

•le port doté d'un grand chantier de réparation navale , est l'un des plus prospères de l'Afrique de l'Ouest avec un trafic annuel de l'ordre de 6 millions de tonnes -trafic qui englobe les échanges maritimes du Mali, que Dakar gère également • la pêche (au thon essentiellement) a généré 17mplantation de conserveries.

la filière agroalimentaire concerne aussi la boulangerie, la brasserie, la production d'huile d'arachide et le raffinage du sucre .

• Trés diversifiée, la palette industrielle dakaroise comprend encore la métallurgie légère, la chimie et le raffinage du pétrole, la fabrication de savon et le textile.

• le secteur tertiaire emploie une part toujours croissante de la population active, notamment dans les secteurs de la fonction publique , du tourisme et de l'enseignement •l'université pluridisciplinaire Cheikh Anta Diop (UCAD) rassemble 19 facu~és, écoles et instituts.

LEs nANSPOm Dakar est le carrefour maritime, aérien, routier et ferroviaire de l'Afrique occidentale.

• l'aéroport internationalléopold-Sédar­ Senghor, situé au nord-Quest de la péninsule, accueille 37 compagnies aériennes et plus de 1,5 million de passagers par an.

• la ville est le terminus de la ligne ferroviaire mythique Dakar-Niger, qui relie le Sénégal au Mali en desservant la plupart des cités sénégalaises d'Importance .

• le réseau de transports comprend 17 lignes de bus, sur lesquelles circulent plus de 400 véhicules Oes dem dikk) à travers le centre-ville et la banlieue .

• Rapides, plus typiques et moins onéreux, les petits «cars rapides• , toujours bondés , sillonnent aussi la ville.

• les taxis pullulent mais il est de tradition de négocier au préalable le coût du trajet de même pour les taxis­ brousse, réservés aux déplacements plus lointains.

LE PAYSAGE URBAIN • Dakar occupe l'intégralité de la presqu11e du cap Vert.

De forme triangulaire , son extrémité occidentale -la pointe des Almadies- est le point le plus à l'ouest du continent africain.

• le littoral du cap Vert est découpé, des langues de terres hérissent les façades est et ouest (pointes de Bel-Air , de Dakar , Bernard, de Fann), de part et d 'autre du cap Manuel, aux confins méridionaux de la péninsule .

• Au large, quelques nes : Ngor et Yoff (au nord), les Madeleines (à l 'ouest) et Gorée (à l'est).

• les Mamelles, sur le littoral du quartier Ouakam , constituent à 104 m d ' altitude, le point culminant de la cité.

• Dakar n'est pas une ville verte , les arbres y sont plutôt rares .

le parc national des Madeleines (450 ha) et le parc forestier de Hann (au nord­ ouest de l'agglomération) sont ses seuls "poumons verts» .

• le cœur de la ville, la p/tKt de I'IIHI~IIdiiiiCII, se trouve dans le quartier du Plateau , le centre historique, où se concentrent les organes officiels nationaux et municipaux- souvent d'Impressionnants édifices modernes -, tandis que le bord de mer, sur la route de la Corniche, regroupe les résidences des Dakarois les plus riches .

• Parmi les grands axes qui traversent le Plateau , on compte les avenues Roume et Georges-Pompidou, et le boulevard de la République .

Ici, la plupart des rues se coupent à angle droit.

comme dans la Médina, l 'autre quartier ancien de la capitale situé juste au nord-Quest ·Au-delà , c 'est le Grand-Dakar qui commence avec , à l'est la zone industrielle, puis le quartier de Haon ­ Bel Air, qui s'ouvre sur une large baie .

• le centre de la péninsule -le quartier des Sicap, à l'habitat composite -est le plus densément peuplé et contraste avec l'ouest où s'étendent le grand centre hospitalier de Fann et la cité universitaire.

• Au nord de cet ensemble, le quartier Ouakam précède la zone aéroportuaire bordée à l 'ouest par les zones résidentielles et balnéaires des Almadies et de Ngor, au nord par la banlieue de Yoff.

LES MONUMENTS • Malgré les difficultés que rencontrent les Dakarois à trouver un emploi ou à se loger , il émane de la ville une extraordinaire vitalité qui, combinée aux mélanges des cultures africaine et française, la rend véritablement attachante .

• la découverte de Dakar réserve bien des surprises , tant le voisinage des édifices de l'époque coloniale et de buildings futuristes est étonnant.

•le cœur de Dakar, c 'est le Plateau :au sud, l'Assemblée nationale (1956), trés moderne , contraste il est vrai avec le Palais présidentiel (1902), de style colonial, à la façade immaculée, et la cathédrale du Souvenir africain, au dôme d'Inspiration byzantine.

• De larges artères remontent vers le nord jusqu'au centre névralgique de la capitale , la place de l'Indépendance, envahie par les établissements bancaires et les siéges de compagnies aériennes .

C'est ici que se dresse la trés élégante b3tisse blanche de la CIJ11111brr dt Cllllllllll«ll (1926) .

• Derrière la place , l'll61tlde rlllt au toit rouge, plus classique, a été bati en 1914 sur le site d'une ancienne mission catholique ; un peu plus loin, la gare ferroviaire, d'architecture baroque , est un monument en elle-même.

• En quittant le Plateau par l'avenue Georges-Pompidou bordée de boutiques et de restaurants, on rejoint l'avenue Blaise-Diagne et sa cour des Orfèvres , où de petites échoppes proposent des bijoux à des tarifs intéressants .

• Toujours plus à l'ouest la Gn~IHit MOSIIuk, inaugurée en 1964, est le trait d 'union entre le Plateau et le quartier de la Médina .

Son minaret culmine à prés de 70 m; ses murs sont entièrement gravés et elle abrite de superbes mosaïques.

• En bordure de mer, le village artisanal de Soumbédioune propose le choix le plus extraordinaire de ,..Siflllft , de bijoux, d'étoffes, d'objets en bois ...

et son marché aux poissons est un régal pour les yeux.

if.b iii!!iii@ ii • Bien entendu, la visite de l'ile de Glllft, inscrite au Patrimoine mondial -- - A , ·, r"", - --- ~ _..J/111"'- -- de l'humanité par l'Unesco, constitue une étape incontournable.

Au terme d'une traversée d'une vingtaine de minutes , passé les restaurants et les boutiques de l'esplanade, un dédale de ruelles mène jusqu'à la trés émouvante Maison des Esclaves .

• l1le foisonne de centres d'Intérêt: le palais du Gouvernement (1854-1864), les anciennes maisons de commerce, le fort d'Estrées (1852-1856), qui abrite le Musée historique du Sénégal, le musée de la Mer, la demeure à arcades de la signare Victoria Albis, réaménagée en musée de la Femme , etc.

LEs MUStES • D'autres musées font la réputation de Dakar , notamment 11FAN (Institut fondamental d'Afrique noire) , l'un des plus anciens musées d'art du continent • l'offre cu~relle de la capitale repose aussi sur 11nstitut français léopold­ Sédar -Senghor , scindé en un pôle linguistique (cours de français) et un pôle culturel, qui propose tout au long de l'année expositions, conférences , concerts .

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• Des expositions d'art plastique sont également organisées par le centre cu~rel régional Blaise-Senghor .

• Hors du centre, au nord de la presqu1le, le musée d'Art contemporain Boribana, inauguré en l'an 2000, est un espace de 1 000 m' dévolu aux arts plastiques et graphiques comme on en trouve peu sur le continent africain.

lfsFEmvms • Tout comme les touristes, les Dakarois aiment fréquenter les plages, surtout celles du nord (ile de Ngor , pointe des Almadies et plage de Yoff) ainsi que les petites criques du cap Manuel.

• Ils s'approvisionnent dans les 11111rcllés du Grand Dakar (H.LM.

5) ou de la Médina (Tilène).

D'un point de vue architectural.

il ne faut pas manquer le marché couvert Kermel, de style soudanais, détruit par un incendie au début des années 1990 mais reconstruit à l'Identique; les autres marchés du Plateau sont plus touristiques (Sandaga et marché «de Bamako•, prés de la gare).

• Dakar possède une grande salle de spectacles , le théatre Daniel-Sorano, et plusieurs salles de cinéma.

•les Dakarois goûtent la vie nocturne : les cybtrcllfés font désormais partie du paysage, prélude à des retrouvailles dans l'une des nombreuses «boîtes • de la ville, ou au bar d 'un grand hOtel.

Ils partidpent volontiers au fanal de leur quartier, une sorte de carnaval qui a lieu à la fin du mois de décembre .

• Si le footbtl/1 est roi dans la capitale sénégalaise, les Dakarois sont toujours férus de sports traditionnels et se pressent le dimanche dans les stades pour des rencontres de lutte , ou sur une plage où se tient une course de pirogues, toujours spectaculaire .

• Figée dans son rôle de ville d'arrivée du rallye automobile Ptlris-DIIk11r (créé en 1979) , la capitale accueille depuis 2006 un meeting de la Fédération internationale d'athlétisme .

• les habitants de Dakar sont.

dans une écrasante majorité, des musulmans pratiquants, mais l'on célèbre aussi dans la capitale les tètes chrétiennes.. »

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