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Serbie.

Publié le 15/04/2013

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Serbie. 1 PRÉSENTATION Serbie, en serbo-croate Srbija, pays du sud-est de l'Europe. Sa capitale est Belgrade. La Serbie est située dans les Balkans. Elle est bordée au nord par la Hongrie, à l'est par la Roumanie et la Bulgarie, au sud par l'Ancienne République yougoslave de Macédoine (ARYM), au sud-ouest par l'Albanie, à l'ouest par le Monténégro et la Bosnie-Herzégovine, au nord-ouest par la Croatie. Ancienne république au sein de la République socialiste fédérative de Yougoslavie, la Serbie a constitué de 1992 à 2003, avec le Monténégro, la République fédérale de Yougoslavie (RFY), puis de 2003 à 2006 l'État de Serbie-et-Monténégro. Elle englobe les provinces anciennement autonomes du Kosovo (sous administration de l'ONU), au sud, et de la Voïvodine, au nord. 2 MILIEU NATUREL 2.1 Relief et hydrographie Le territoire serbe s'insère entre la plaine danubienne et la péninsule des Balkans ; il est enclavé à l'intérieur des terres. Il couvre une superficie totale de 88 361 km2. Couvert de montagnes aux deux tiers, le paysage se caractérise par son aspect morcelé. On y trouve peu de plaines, excepté au nord, au niveau de la frange orientale de la plaine de Pannonie et de la Voïvodine. Au sud du Danube et de la Save domine un relief de collines et de montagnes. À l'est, le massif du Balkan (la Stara Planina), d'une altitude moyenne de 2 000 m, est marqué à la frontière roumaine par les Portes de Fer. Au sud, les Alpes Dinariques comprennent la région des Prokletije (sur le territoire du Kosovo), où s'élève le mont Djeravica (2 656 m). C'est une région escarpée et difficile d'accès. La Serbie centrale, ou Stara Umadija (« région boisée «), est une zone vallonnée, un piémont, qui assure la transition entre les ensembles montagneux. Traversée par la Morava, elle constitue une zone fertile. Le réseau hydrographique de la Serbie est inégalement réparti et les principaux cours d'eau arrosent surtout la plaine septentrionale. Le Danube, qui forme la frontière avec la Roumanie et traverse les plaines fertiles de la Voïvodine, rejoint par la Save et la Tisza, est le fleuve le plus important. La Morava et ses affluents (parmi lesquels la Morava de l'Ouest et la Morava du Sud) ainsi que le Timok arrosent le centre et le sud de la Serbie. 2.2 Climat La Serbie jouit d'un climat continental avec des hivers secs et froids et des étés chauds. Les températures à Belgrade atteignent en moyenne 1,7 °C en janvier et près de 23 °C en juillet. 2.3 Végétation et faune La Serbie présente une couverture forestière caractérisée par des arbres à feuilles caduques (hêtres, chênes), sur les versants montagneux, et des conifères en altitude. La faune est constituée d'ours bruns, de loups et de sangliers. Les régions montagneuses comptent de nombreux rapaces (faucons, aigles, vautours). 3 POPULATION ET SOCIÉTÉ 3.1 Démographie Lors du recensement de 2008, la Serbie comptait 10 159 046 habitants, dont 40 % dans les deux provinces du Kosovo et de Voïvodine. La densité de population serait d'environ 113 habitants au km2. Avant la guerre, en 1991, les Serbes constituaient 66 % de la population. Les principales minorités étaient les Albanais (17 %), essentiellement installés au Kosovo ; les Hongrois de Voïvodine et du Banat (4 %) ; les Musulmans (2,5 %), des Slaves islamisés constituant, selon les critères yougoslaves, une nationalité ; les Monténégrins (1,4 %) ; les Roms (1,4 %) ; les Croates (1,1 %), vivant surtout en Voïvodine et à Belgrade. Cependant, la guerre qui a éclaté en 1991 a bouleversé ces données : alors que de nombreux Croates et Musulmans ont fui la Serbie, près de 400 000 Serbes de Croatie et de Bosnie-Herzégovine sont venus y trouver refuge. Selon le recensement de 2002, les Serbes constituaient ainsi 82,9 % de la population. 3.2 Villes principales La capitale et principale ville de Serbie est Belgrade (1 119 020 habitants en 2002). Les autres grandes villes sont Novi Sad (190 602 habitants), port fluvial et centre industriel, capitale de la province de Voïvodine ; Ni? (173 390 habitants), centre industriel au sud-est de la Serbie ; Kragujevac (145 890 habitants), ville industrielle et ancienne capitale au centre du pays ; Pri?tina (165 844 habitants), capitale de la province du Kosovo ; Subotica (99 471 habitants), grand marché agricole en Voïvodine ; et Zrenjanin (79 545 habitants), centre industriel en Voïvodine. 3.3 Institutions et vie politique 3.3.1 Organisation des pouvoirs La Serbie a formé, avec le Monténégro, la République fédérale de Yougoslavie (RFY-Serbie et Monténégro) à partir d'avril 1992. En mars 2002, un accord a été signé entre le président fédéral et les présidents de la Serbie et du Monténégro afin de remplacer la République fédérale de Yougoslavie par un État de Serbie-et-Monténégro. Il a été proclamé en février 2003. Le 5 juin 2006, la Serbie a succédé à l'union Serbie-et-Monténégro après que le Monténégro a proclamé son indépendance le 3 juin 2006. Une nouvelle Constitution a été promulguée en novembre 2006 ; elle remplace la Loi fondamentale adoptée en 1990 sous le gouvernement de Slobodan Milo?eviæ. Définissant la Serbie comme un État indépendant, elle proclame la souveraineté inaliénable de la Serbie sur le Kosovo, stipulant que « La province du Kosovo est une partie intégrante du territoire de la Serbie, avec une autonomie substantielle dans le cadre de l'État souverain de Serbie et par conséquent [que] toutes les institutions d'État ont obligation constitutionnelle de défendre les intérêts de la Serbie au Kosovo «. Mais, le Kosovo, qui était sous administration internationale de la MINUK (Mission des Nations unies au Kosovo) depuis le mois de juin 1999 (résolution 1244 du Conseil de sécurité), a déclaré son indépendance le 17 février 2008 de manière unilatérale. Le pouvoir exécutif appartient au président de la République. Il est élu au suffrage universel direct pour un mandat de cinq ans, renouvelable une fois. Le Premier ministre est élu par l'Assemblée nationale. Le pouvoir législatif est dévolu à l'Assemblée nationale composée de 250 députés élus au suffrage direct au scrutin proportionnel pour un mandat de quatre ans. 3.3.2 Partis politiques Les principaux partis politiques de Serbie sont le Parti radical serbe (SRS, ultranationaliste), le Parti démocratique de Serbie (DSS, conservateur) de Vojislav Kostunica, le Parti démocrate (DS, centriste), créé par l'ancien Premier ministre Zoran Djindjic, assassiné en 2003, G-17 Plus (centriste), le Parti socialiste de Serbie (SPS), de l'ancien président Slobodan Milo?evic, le Mouvement du renouveau serbe (SPO) et l'Alliance civique de Serbie (GSS, libéral). 3.4 Langues et religions La langue officielle de la Serbie est le serbe, l'une des deux formes du serbo-croate, langue slave qui n'est plus reconnue par les Serbes ni par les Croates. La principale différence entre les deux idiomes réside dans l'alphabet (cyrillique pour le serbe, latin pour le croate), mais, depuis 1991, Croates et Serbes ont procédé à une révision linguistique visant à débarrasser le serbo-croate des tournures et variantes qui unifiaient la langue. La liberté de culte est garantie par la Constitution serbe. La religion majoritaire est la branche orthodoxe serbe de l'Église d'Orient. Il existe également des communautés catholiques et réformées. 4 ÉCONOMIE 4.1 Généralités L'économie de la Serbie a été gravement affectée par le conflit yougoslave en Bosnie-Herzégovine et en Croatie, mais plus encore par les sanctions économiques infligées à la République fédérale de Yougoslavie par les Nations unies en représailles au soutien militaire qu'elle a apporté aux forces serbes de Bosnie. Officiellement décrétées le 30 mai 1992, ces sanctions ont entraîné un embargo complet sur le commerce, la suspension des liaisons aériennes, la fermeture des ambassades, la saisie des avoirs financiers fédéraux à l'étranger et l'annulation des échanges sportifs et culturels. Même si elles n'ont été que partiellement appliquées -- l'Albanie, la Grèce et les pays voisins se montrant particulièrement perméables aux importations de pétrole et aux exportations serbes -- le résultat global n'en a pas moins été désastreux pour la Serbie : effondrement de la production lié aux manques de matières premières, inflation, chô...
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« 3.3. 2 Partis politiques Les principaux partis politiques de Serbie sont le Parti radical serbe (SRS, ultranationaliste), le Parti démocratique de Serbie (DSS, conservateur) de Vojislav Kostunica, leParti démocrate (DS, centriste), créé par l’ancien Premier ministre Zoran Djindjic, assassiné en 2003, G-17 Plus (centriste), le Parti socialiste de Serbie (SPS), de l’ancienprésident Slobodan Miloševic, le Mouvement du renouveau serbe (SPO) et l’Alliance civique de Serbie (GSS, libéral). 3.4 Langues et religions La langue officielle de la Serbie est le serbe, l’une des deux formes du serbo-croate, langue slave qui n’est plus reconnue par les Serbes ni par les Croates.

La principaledifférence entre les deux idiomes réside dans l’alphabet (cyrillique pour le serbe, latin pour le croate), mais, depuis 1991, Croates et Serbes ont procédé à une révisionlinguistique visant à débarrasser le serbo-croate des tournures et variantes qui unifiaient la langue. La liberté de culte est garantie par la Constitution serbe.

La religion majoritaire est la branche orthodoxe serbe de l’Église d’Orient.

Il existe également des communautéscatholiques et réformées. 4 ÉCONOMIE 4.1 Généralités L’économie de la Serbie a été gravement affectée par le conflit yougoslave en Bosnie-Herzégovine et en Croatie, mais plus encore par les sanctions économiques infligées àla République fédérale de Yougoslavie par les Nations unies en représailles au soutien militaire qu’elle a apporté aux forces serbes de Bosnie.

Officiellement décrétées le30 mai 1992, ces sanctions ont entraîné un embargo complet sur le commerce, la suspension des liaisons aériennes, la fermeture des ambassades, la saisie des avoirsfinanciers fédéraux à l’étranger et l’annulation des échanges sportifs et culturels. Même si elles n’ont été que partiellement appliquées — l’Albanie, la Grèce et les pays voisins se montrant particulièrement perméables aux importations de pétrole et auxexportations serbes — le résultat global n’en a pas moins été désastreux pour la Serbie : effondrement de la production lié aux manques de matières premières, inflation,chômage (un quart des actifs), etc. L’allègement, en octobre 1994, puis la levée définitive des sanctions, en octobre 1996, ont permis à la Serbie de se stabiliser et de s’orienter vers un redressementéconomique.

Dix ans plus tard, la Serbie indépendante affiche un taux de croissance de 6 %, le plus rapide des Balkans, et des investissements étrangers en forte hausse(4 milliards d’euros en 2006 contre moins de 1,5 million en 2005), mais le chômage est toujours important.

En outre la situation politique marquée par le manque decoopération de Belgrade avec le Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie (TPIY), qui engage l’Union européenne à suspendre les négociations d’adhésion de laSerbie fin 2006, et la question du Kosovo, entravent un véritable décollage économique du pays. 4.2 Agriculture, forêts, pêche L’économie serbe repose traditionnellement sur la forte production agricole de la Voïvodine (combinats agroalimentaires et grandes exploitations céréalières) et du bassin dela Morava (petites exploitations familiales, arboriculture, viticulture). Les principales cultures sont celles du maïs, du blé et des betteraves à sucre.

L’élevage (bovin, ovin et porcin) se pratique beaucoup de façon industrielle. 4.3 Mines et industries Le territoire serbe est riche en gisements métallifères (plomb, cuivre, zinc et bauxite), dont la production a considérablement chuté depuis la guerre.

À titre d’exemple, onextrayait 800 000 tonnes de bauxite à la fin des années 1980 contre 120 000 tonnes en 1994.

La république possède également des ressources en charbon et en magnésite. En matière d’énergie, la Serbie a effectué des aménagements sur le Danube, en coopération avec la Roumanie, lui permettant d’exploiter 50 % de l’électricité produite parle barrage des Portes de Fer.

La production d’électricité est cependant déficitaire.

En 1995, 846 millions de m 3 de gaz naturel ont été extraits du territoire serbe.

Le lignite (38 millions de tonnes en 1994) est extrait pour les besoins en chauffage de la population. Du fait de la guerre et des sanctions économiques, la production industrielle n’a atteint que la moitié de son niveau de 1990.

Elle s’organise autour du complexemétallurgique de Bor (à l’est), de la sidérurgie à Smederevo (dans le centre), de l’industrie automobile, de la fabrication de textiles, de produits chimiques, de machines etdu secteur agroalimentaire en Voïvodine et à Belgrade. 4.4 Secteur tertiaire La monnaie de la Serbie est le dinar serbe . Après les destructions provoquées par la guerre, le gouvernement s’est lancé dans une politique de reconstruction des infrastructures et des voies de communication. Les monastères serbes et les magnifiques parcs nationaux étaient autrefois des lieux très visités ; mais aujourd’hui, le tourisme doit être relancé pour occuper à nouveauune place de choix parmi les diverses activités économiques.

En 1992, les recettes touristiques ont représenté 88 millions de dollars. 5 HISTOIRE 5.1 Une région sous domination 5.1. 1 Des origines à l’Empire byzantin Conquise par les Romains en 44 apr.

J.-C., la Serbie fait partie de la province de Mésie.

Au IIIe siècle, les Goths commencent à attaquer la région, qui est englobée dans l’Empire byzantin à partir de 395.

Vers le VIIe siècle, les Serbes, des Slaves du Sud venus de Galicie orientale, s’installent dans la zone située à l’ouest de la Morava et font allégeance aux Byzantins.

Organisés en petites principautés dirigées par un župan, ils doivent subir, du VIIe au XIIe siècle, la suzeraineté des grands empires voisins : l’Empire byzantin, puis celui du tsar des Bulgares Siméon, l’Empire macédo-bulgare, puis de nouveau Byzance.

Deux entités géographiques commencent à s’esquisser : laZeta (à l’origine du Monténégro) et la Rascie ou Raška (qui forme la Serbie). L’empreinte byzantine est fondamentale.

La christianisation menée par les disciples de Cyrille et de Méthode apporte la liturgie slave et l’alphabet cyrillique. 5.1. 2 La formation de la Serbie C’est Étienne Nemanja, gouverneur d’une des petites principautés serbes, qui, après la mort de l’empereur byzantin Manuel I er Comnène, en 1180, unifie les Serbes en. »

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