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Siècle des totalitarismes 1ere S : origines, ressemblances et différences, face aux démocraties et fins

Publié le 17/04/2013

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TOTALITARISMES La première Guerre Mondiale s'achève avec la victoire de la triple Entente. L'après-guerre se présente comme l'instauration d'un nouvel ordre mondial libéral. Mais en réalité, elle engendre un nouveau modèle politique hostile à toute fourme de démocratie : le Totalitarisme. C'est une forme de dictature où un homme est mis au pouvoir et est soutenu par son parti unique. On retrouve ainsi, en Russie, le communisme de Staline issu de l'expérience bolchévique, le fascisme de Mussolini en Italie de 1922 à 1943 et enfin un totalitarisme poussé à son paroxysme en Allemagne avec le nazisme d'Hitler de 1933 à 1945. Les origines des totalitarismes En Russie, alors qu'une révolution a renversé le tsar en 1917, les bolcheviks prennent le pouvoir par un coup d'état. Dirigés par Lénine, ils suppriment la grande propriété foncière et instaure une « dictature du prolétariat «. Le pouvoir est très vite confisqué par le Parti Bolchevik. Une police politique, la Tcheka, est créée pour arrêter les opposants. Les opposants aux bolcheviks, les « blancs « sont vaincus par l'Armée rouge commandée par Trotski en 1921. Staline prend le pouvoir après une lutte pour le pouvoir qui suit la mort de Lénine en 1924. Il élimine ses opposants par une série de purge au sein du Parti Bolchevik. Une fois Trotski exilé en 1929, Staline a les pleins pouvoirs. Dans l'après-guerre, les Italiens sont mécontents des traités de paix, malgré la victoire, les objectifs de guerre italiens ne sont pas atteints. De plus, le pays connaît de graves tensions sociales et traverse une crise économique et politique dès 1919. Le pays semble alors au bord de la révolution. Les Faisceaux de combat, crées en 1919 par Benito Mussolini, deviennent en 1921 le Parti national fasciste. Ses militants organisés en milice, les « chemises noires « font la chasse aux syndicalistes et arrêtent ainsi la grève générale qui régnait sur le pays . Mussolini organise une marche sur Rome qui lui permet de former en toute légalité un gouvernement. Vaincue, l'Allemagne accepte mal le traité de Versailles. La notion de « diktat « est largement exploitée par la droite allemande. De 1918 à 1923, l'extrême droite et les communistes tentent différents coup d'Etats contre la République de Weimar, régime crée en 1918. En 1923, le Parti national-socialiste des travailleurs allemands (NSDAP), dirigé par Hitler tente de prendre le pouvoir sur le modèle de la marche sur Rome. C'est un échec et Hitler est emprisonné. Grâce aux crises des années 1930, le NSDAP progresse aux élections (1/3 des votes en 1932). Le c...

« 2) Des démocraties sur la défensive Dans les années 1930, les démocraties craignant nouvelle guerre ne réagissent pas à la progression des dictatures et des régimes totalitaires.

Elles ne réagissent pas lors de la guerre civile espagnole remportée par les nationalistes face au gouvernement républicain en 1936- 1939.

Les démocraties pratiquent une politique d’ « apaisement » avec l’Allemagne pensant que le danger réel pour l’Europe provient de l’URSS.

3) Le rapprochement des totalitarismes L’Allemagne soutient l’Italie lorsqu’elle envahit l’Ethiopie.

En 1936, Hitler et Mussolini signent un traité et forment l’axe « Rome-Berlin ».

Hitler s’allie aussi avec le Japon contre l’URSS, ils sont rejoints par l’Italie.

Fort de ses nouvelles alliances, Hitler peut réaliser en 1938-1939, son projet de grand Reich visant à réunir dans un même état tous les Allemand dans pays voisins (Lebensraum) dont l’Autriche (Anschluss).

En 1939, l’Allemagne et l’URSS signent un pacte de non-agression qui permet à Staline de mettre la main sur les pays baltes.

Cet accord prévoit un partage de la Pologne entre les deux Etats.

V) La fin des totalitarismes Des trois totalitarismes installés en Europe dans les années 1930, seul le fascisme italien disparaît pendant la guerre.

Après la défaite de l’Allemagne nazie en 1945, il reste à dénazifier le pays.

En revanche, le dernier des trois totalitarismes, le totalitarisme soviétique, appartient au camp des vainqueurs, ce qui, dans un premier temps le consolide.

De 1945 à 1991, plusieurs étapes sont nécessaires pour que ce totalitarisme se dégrade en URSS avant de disparaître en 1991.

1) L’Allemagne en 1945-1948 : la dénazification Dès 1945, les Alliés prennent en main le gouvernement de l’Allemagne occupée et décide de son sort à la conférence de Potsdam en 1945.

L’Allemagne est ramenée à ses frontières de 1937, et divisée en quatre zones d’occupation, il en de même pour Berlin.

Le traumatisme issu de la guerre amène les Alliés à définir la politique des 5D, qui consiste à faire de l’Allemagne une démocratie, désarmée, faible économiquement, décentralisée et épuré de l’idéologie nazie.

Les Alliés décident la création d’un tribunal chargé de juger les dirigeants Nazis : De 1945 à 1946 se tient à Nuremberg un procès unique dans l’histoire dans lequel comparaissent les hauts dignitaires nazis qui ont été capturés.

Ils sont rendus coupables de crime de guerre, de crime contre la paix et de crime contre l’humanité.

Toute l’Allemagne est dénazifiée par les Alliés.

Une propagande s’installe, sauf que cette fois-ci elle vise à faire comprendre aux allemands l’horreur du nazisme.

A la fin de la guerre, les Alliés prennent le contrôle total de l’Allemagne.

L’Allemagne est affaiblie, dénazifiée, déshonorée, désarmée, démocratisée, décentralisée, décartellisée à tel points que certains parle de « l’Allemagne, année zéro ».

2) L’URSS de 1945 à 1991 En 1945, l’image de l’URSS est celle d’un pays qui a vaincu le nazisme.

Le prestige de Staline est immense et le modèle du communisme soviétique rayonne.

Le régime a su transformer en quelques décennies un pays rural en une puissance industrielle.

Elle a su offrir à la population l’enseignement, la médecine et imposer l’URSS comme un des pays les plus importants.

En s’imposant par la force en Europe de l’Est à partir de 1945 ou en usant de son influence en Asie, le modèle communiste a réussi à conquérir près d’un tiers de la population mondiale.

La succession de Staline à sa mort 1958 par Khrouchtchev marque le début de la déstalinisation.

Il dénonce lors du XXè congrès du PCUS les crimes de Staline et les dérive du culte de la personnalité.

Les statues de Staline sont abattues et les villes sont débaptisées (ex : Stalingrad devient Volgograd).

Khrouchtchev améliore la vie quotidienne, par exemple, il réduit le temps de travail et abaisse l’âge de la retraite et réduit la censure.

Il favorise l’agriculture et la production de biens de consommation.

Mais la nomenklatura (élites dirigeantes de l’URSS) craint de perdre ses privilèges et démet Khrouchtchev de ses fonctions en 1964.

Son successeur, Brejnev, oublie la déstalinisation et place le régime au service de la « nomenklatura ».

Bien que l’économie soit déséquilibrée par les dépenses militaires, l’URSS continue à vouloir montrer sa puissance en réprimant les tentatives de libéralisation comme en Tchécoslovaquie et envahit l’Afghanistan en 1979, entraînant le pays dans la guerre.

Incapable de se réformer, le régime accentue son retard économique sur l’Ouest.

En 1985, un nouveau dirigeant, Gorbatchev, tente une réforme globale du système mais qui échoue à cause des difficultés économiques du pays trop importantes.

En 1989, il décide de ne plus intervenir dans les pays du Pacte de Varsovie.

Petit à petit les pays autour de l’URSS quitte le communisme et le mur de Berlin est abattu en novembre 1989.

En 1991, la tentative de putsch communiste contre le président de la Russie élu en juin 1991 échoue.

La démission en décembre 1991 de Gorbatchev met fin à l’URSS.. »

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