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simon weiss

Publié le 25/10/2013

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Une figure du féminisme, Louise Weiss. Figure de l'engagement individuel au retentissement collectif Louise Weiss : Sa vie Née en 1893 à Arras, d'un père Ingénieur des Mines et d'une mère également fille d'ingénieur (son grand père, Emile Javal, est l'inventeur de l'orthoptique), Louise Weiss bénéficie d'une éducation de grande qualité. Elle passe l'agrégation de Lettres en 1914 et poursuit des études à Oxford contre l'avis de son père, peu favorable à l'éducation des filles. Refusant d'être professeur à la suite de ses études elle se tourne vers le journalisme et s'intéresse plus particulièrement aux relations internationales. Profondément marqué par l'expérience de la guerre qu'elle a connue en tant qu'infirmière dans une maison de convalescence pour soldats, elle fonde en 1921 une revue politique « L'Europe Nouvelle «. Femme de convictions, elle y défend les idées d'Aristide Briand qu'elle rencontre à la Société des Nations, elle partage en effet ses analyses et prône sur la nécessité d'une réconciliation franco-allemande et d'une union européenne pour garantir la paix sur le continent. Parallèlement en 1930 elle fonde la Nouvelle Ecole de la Paix, établissement d'enseignement supérieur destiné à former des cadres ouverts à une perspective de construction européenne. En 1934, l'arrivée d'Hitler au pouvoir en Allemagne la pousse à quitter le journal, elle décide donc de se consacrer à la cause du vote des femmes, et fonde l'association « La Femme Nouvelle «, qui compte plusieurs dizaines de milliers d'adhérentes. En 1936, elle se présente aux élections législatives dans le Ve arrondissement de Paris, et mène des actions spectaculaires pour attirer l'...
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« affiches expliquent aux Françaises : « Femmes dès que vous vous mariez, la loi vous déclare incapables : vous devenez incapables de vous diriger librement, de voyager, d’exercer un métier sans autorisation maritale… ».

L’inauguration de la Boutique des femmes est filmée.

C’est une grande première pour le féminisme français. Pour ces élections municipales de 1935, les féministes organisent des votes symboliques dans les grandes villes de France.

Louise Weiss se présente à Montmartre, dans le 18e arrondissement.

Le jour du scrutin officiel, elle s’enchaîne à la colonne de la Bastille avec trois autres militantes en haranguant la foule : « Cette place évoque pour nous la fin de l’ancien régime et la Déclaration des Droits de l’Homme.

Cette déclaration réputée si noble n’est en réalité qu’un chef-d’œuvre d’égoïsme.

Ses auteurs ont oublié la femme.

» Après la victoire du Front populaire en 1936, elle ne fait pas partie des trois femmes nommées par Léon Blum à son gouvernement, car dit-elle : « J’ai lutté, non pour être nommée, mais pour être élue.

» · Engagement collectif : « La femme nouvelle » Dès la création de sa revue L'Europe Nouvelle , Louise Weiss s'intéresse au droit de vote des femmes.

Elle estime que l'accession des Françaises au suffrage permettrait d'empêcher une nouvelle guerre.

Elle prend contact avec les responsables des mouvements suffragistes afin d’établir un programme commun.

Elle crée un mouvement de propagande « La Femme Nouvelle » qui organise de nombreuses manifestations.

Louise Weiss présente sa candidature symbolique aux élections municipales de 1935 et aux élections législatives de 1936.

En 1935, 1 6852 bulletins de vote sont déposés en sa faveur.

Le vote d’une loi en faveur du suffrage féminin échoue en raison de l’hostilité du Sénat.

Il faudra attendre 1944 pour que les femmes est le droit de vote.

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1936 : les membres de l'association « La femme nouvelle » lâchent des ballons rouges, lestés de tracts, dans le stade de la finale de la Coupe de France de football. .

1er juin 1936 : elles distribuent aux députés des myosotis, fleur qui signifie symboliquement « Ne m'oubliez pas ». .

2 juin 1936 : elles offrent aux sénateurs des chaussettes avec l'inscription : « Même si vous nous donnez le droit de vote, vos chaussettes seront raccommodées ». .

28 juin 1936 : elles investissent la piste du champ de course de Longchamps, lors du Grand Prix, avec des pancartes portant l'inscription : « La Française doit voter ». .

10 juillet 1936 : elles s'enchaînent les unes aux autres et empêchent la circulation, rue Royale , à Paris. · Les réactions provoquées Pour les adversaires, deux raisons sont mises en évidence. D’une part, est affirmée l’infériorité de la femme, car l’idée du vote féminin entraîne une crise de l’identité masculine, les hommes le ressentant comme une façon d’amoindrir leur pouvoir.

Ce désir de maintenir la femme dans un statut social inférieur se retrouve dans tous les milieux. Le droit de vote était désigné par ses opposants comme un danger pour l'ordre social.

A l’apogée du mouvement suffragiste aux États-Unis, l’ancien président Grover Cleveland estimait que le droit de vote des femmes bouleverserait « un équilibre naturel si délicatement ajusté d’après les rôles et les limites de chacun [des deux sexes] qu’il [était] impossible de le troubler sans courir le risque d’un danger social ». »

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