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SOUDAN

Publié le 18/02/2019

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GÉOGRAPHIE - Le plus vaste pays d’Afrique est constitué au nord par un ensemble de plateaux rocailleux et désertiques, qui s’étend de part et d’autre d’une large vallée, couverte d’une savane herbeuse et arbustive irriguée par le Nil blanc. Les frontières orientales et occidentales du pays sont bordées par de vastes plateaux et quelques blocs montagneux : le Darfour à l’ouest, culminant à 3 088 m au djebel Marra, la chaîne d’Etbaï à l’est. Au sud, le long du Nil blanc et de ses affluents, s’ouvrent de grandes plaines, où alternent les savanes (parfois inondées à la saison des pluies) et les marécages permanents. Cette zone est bordée au sud par des plateaux forestiers et des massifs montagneux élevés.

 

Le nord du Soudan fait partie du Sahara ; les précipitations y sont rares, les contrastes de température brutaux et un violent vent du nord (le haboub) provoque de fortes tempêtes de sable. À Port-Soudan, sur la mer Rouge, les températures en juillet atteignent 40 °C.

POPULATION - Le Soudan regroupe plus de 500 ethnies et comprend environ 58% de Noirs, 33% d’Arabes et 3% d’Éthiopiens.

Le morcellement ethnique entraîne une grande variété linguistique: on dénombre plus de 200 langues et dialectes, même si 70% de la population est arabo

 

phone. Les musulmans sunnites sont majoritaires (75%) -des confréries musulmanes puissantes encadrent les activités religieuses et disposent même de partis politiques. Les coptes représentent 8% de

la population et les cultes fétichistes et animistes 17%.

 

Le Soudan connaît une croissance démographique rapide (2,67%) ; la moitié de la population a moins de 15 ans. La population est concentrée dans la plaine de la Gézireh, située entre le Nil bleu et le Nil blanc, cœur économique du pays qui accueille les villes les plus importantes. Mais le taux d’urbanisation reste faible (24,6%). Khartoum, la capitale,située à la jonction du Nil bleu et du Nil blanc, comptait, en 1990, 4,8 millions d’habitants. Les autres grandes villes sont Nyala (1,3 million d’hab.),Sharg-en-Nil (879105 hab.) et Port-Soudan (305385 hab.),situé sur les côtes de la mer Rouge et bénéficiant du trafic du canal de Suez.

« À partir de Khartoum s'ouvre une zone de plus en plus humide à mesure que l'on descend vers le sud.

Au centre du pays, la saison des pluies dure deux ou trois mois Guin à août) ;au sud, six mois (avril à octobre).

Dans le sud, la faune est très variée: éléphants, lions, girafes, buffles, hippopotames et de nombreuses espèces d'oiseaux; malgré l'existence de parcs natio­ naux, certaines espèces sont menacées, comme les addax (antilope aux cornes en spirale) et les oryx (antilope du désert aux longues cornes pointue).

Le nord du Soudan est menacé par la désertification.

• POPULATION -Le Soudan regroupe plus de 500 ethnies et comprend envir?n 58% de Noirs, 33% d'Arabes et 3% d'Ethiopiens.

Le morcellement ethnique entraîne une grande varié­ té linguistique: on dénombre plus de 200 langues et dialectes, même si 70% de la population est arabo­ phone.

Les musulmans sunnites sont majoritaires (75 %) -des confréries musulmanes puissantes enca­ drent les activités religieuses et disposent même de partis politiques.

Les coptes représentent 8% de la population et les cultes fétichistes et animistes 17%.

Le Soudan connaît une croissance démographique rapide (2,67 %) ; la moitié de la population a moins de 15 ans.

La population est concentrée dans la plaine de la Gézireh, située entre le Nil bleu et le Nil blanc, cœur économique du pays qui accueille les villes les plus importantes.

Mais le taux d'urbanisation reste faible (24,6 %).

Khartoum, la capitale, située à la jonc­ tion du Nil bleu et du Nil blanc, comptait, en 1990, 4,8 millions d'habitants.

Les autres grandes villes sont Nyala (1,3 million d'hab.),Sharg-en-Nil (879105 hab.) et Port-Soudan (305 385 hab.), situé sur les côtes de la mer Rouge et bénéficiant du trafic du canal de Suez.

ÉCONOMIE -Les ressources minérales abondent (sel, fer, cuivre, or, chrome, tung­ stène, pétrole et gaz) mais la faiblesse des infrastructures et la guerre civile en rendent l'exploi­ tation difficile.

L'hydroélectricité couvre 70% des besoins en électricité du pays.

Le secteur primaire occupe 72% de la population active sur seulement 10% des terres arables; le poten­ tiel agricole du Soudan est donc énorme.

L'agriculture vivrière (sorgho, millet, arachide, blé) s'étend sur plus de 80% des surfaces cultivées.

Au sud les productions de bananes et de manioc prédominent.

Les Soudanais cultivent aussi des produits destinés à l'exportation, comme le coton, la canne à sucre, le sésame.

40% de T Le site de Naga témoigne de l'antique splendeur du royaume de Nubie, qui grandit à l'ombre de son puissant voisin égyptien.

Le Nil, principale � source d'eau permanente du Soudan, ne suffit pas à compenser les sécheresses et la désertification croissante du pays.

T Au carrefour du monde arabe et des cultures tribales du sud, la population soudanaise compte plus de 56 ethnies différentes.

la population pratique l'élevage sur tout le territoire (chameaux, ovins et caprins au nord, bovins -en parti­ culier zébus- au sud).

Enfin, les forêts, qui couvrent 1-8% du territoire, fournissent du bois et de la gomme arabique (80% de la production mondiale se fait au Soudan,avec les acacias du Kordofan).

L'industrie, surtout depuis la guerre civile de 1982,est pratiquement inexistante; elle est tournée vers le mar­ ché intérieur et centrée presque uniquement sur le tex­ tile, l'agroalimentaire et le ciment.

Exceptés le com- merce et le petit artisanat, les services sont très peu développés; le tourisme est quasi inexistant.

Les infrastructures sont peu développées: voies naviga bles mal entretenues, seulement 4 725 km de voies ferrées, 48000 km de routes sou­ vent non recouvertes, et un seul aéroport interna- .� tional.

� Malgré ses richesses � agricoles et minières, � le Soudan est un des .

� pays les plus pauvres du � monde ; si le taux de croissance est de 4,4 %, le taux de chômage atteint 30% et l'inflation est très forte (85%).Alors que les Souda­ nais exportent essentiellement des produits agricoles (coton, sésame, gomme arabique, viande),leurs impor­ tations sont importantes (pétrole, produits manufactu­ rés, matériel militaire).

La dette extérieure dépasse 9 milliards de dollars (plus de 1,3 fois le PN B global).

HISTOIRE -Au Il' millénaire av.J.-C.se déve­ loppe la civilisation urbaine de Kerma.

Du XII' au XVI' siècle av.J.-C.,les pharaons d'É- gypte colonisent le Soudan (appelé à l'époque Nubie).

Les vice-rois du Soudan sont des personnages importants et certains d'entre eux deviennent pha- a; raons.

Après que l'Assyrie ait conquis l'É gypte en � 671 av.J.-C.,la Nubie vit à l'écart des invasions pendant a:i près de mille ans.

Au IV' siècle apr.

J.-C., les Éthiopiens � ,., d'Axoum arrivent et implantent le christianisme, puis, "§.

·� au vil' siècle, c'est au tour des Arabes et de l'islam de � déferler dans la région.

Le pays est désormais partagé entre des petits royaumes chrétiens ou musulmans et des tribus arabes.

De 1820 à 1840, Méhémet Ali, le khédive d'Égypte, conquiert le Soudan pour alimenter ses armées en esclaves.

La domination égyptienne va, pour la pre­ mière fois, unifier le pays en rassemblant les territoires islamisés du Nord et du Sud, resté chrétien et animiste; c'est également à cette époque qu'est fondée Khar­ toum.

En 1881, Muhammad Ahmad ibn Abdallah, un chef religieux musulman, se proclame Mahdi (pro­ phète venu sur terre pour rétablir la foi et la justice): il triomphe de l'armée égyptienne et prend Khartoum (1885).

À partir de 1896, une armée anglo-égyptienne remonte le Nil pour lutter contre les mahdistes; en 1898, elle bloque une tentative d'expansion coloniale française à Fachoda et reprend le contrôle du pays.

Le Soudan, d'abord dirigé par un condominium anglo­ égyptien,devient une colonie britannique en 1924.

Le pays obtient son indépendance en 1956, mais la vie politique est aussitôt perturbée par les luttes entre les partis politiques.

Une guérilla commence dans le sud du Soudan, lorsque le mouvement Anya dénonce la discrimination exercée à l'encontre des non-musulmans du Sud.

Un premier coup d'État en 1958 place le général Ibrahim Abboud à la tête de l' É tat.

En 1964, le peuple obtient le retour à un régime parlementaire mais, cinq ans plus tard, un nouveau putsch installe le général Mohamed Djaafar al-Nimeyri au pouvoir; il instaure un gouvernement nationaliste. »

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